14 octobre 1982 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, à l'occasion de la réception des lettres de créance de M. Mecislav Jablonsky, ambassadeur de Tchécoslovaquie, Paris, Palais de l'Élysée, jeudi 14 octobre 1982.

Monsieur l'ambassadeur,
- C'est avec un grand plaisir que je reçois aujourd'hui les Lettres par lesquelles M. le président Husak vous a accrédité en qualité d'ambassadeur de la République socialiste tchécoslovaque.
- L'occasion m'est ainsi donnée de manifester les sentiments de la France à l'égard de votre pays. Vous l'avez vous-même rappelé, monsieur l'ambassadeur, un passé d'amitié unit nos deux peuples.
- Aujourd'hui les -rapports entre nos deux pays ne sont obérés par aucun contentieux d'envergure. Force est cependant de constater que nos relations souffrent d'une certaine langueur. Nous pensons donc avec vous que le moment est venu de travailler ensemble à l'instauration d'une meilleure connaissance mutuelle de nos deux peuples, dans l'esprit de l'Acte final de la Conférence d'Helsinki.
- Nous souhaitons donc, dans notre intérêt réciproque et dans celui de la paix en Europe, une meilleure circulation des idées et des informations, la multiplication des contacts humains, le développement d'échanges économiques équilibrés. La visite que le ministre d'Etat chargé du commerce extérieur `Michel Jobert` entreprend aujourd'hui même à Praque contribuera, j'en suis persuadé, à donner une impulsion nouvelle aux relations franco - tchécoslovaques.
- Il y a entre deux pays de vieille civilisation européenne comme les nôtres un fonds partagé de valeurs qui constitue un terrain fertile pour le rapprochement de nos deux peuples qu'unit, par delà la diversité des régimes sociaux, une même confiance dans les vertus de l'intelligence humaniste.
- Vous pouvez être sûr de l'appui que vous trouverez auprès de moi et de mon gouvernement pour favoriser dans cet esprit l'épanouissement des relations franco - tchécoslovaques.
- En vous souhaitant la bienvenue à Paris et en vous remerciant des paroles que vous venez de prononcer, je vous prie, monsieur l'ambassadeur, de bien vouloir transmettre à M. le président Husak les assurances de ma très haute considération et au peuple tchécoslovaque l'expression de l'amitié du peuple français.\