2 octobre 1981 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, à l'occasion de la réception des Lettres de créance de S.E. M. Gerardo Jorge Schamis, ambassadeur d'Argentine, Paris, Palais de l'Élysée, vendredi 2 octobre 1981

Monsieur l'ambassadeur,
- C'est bien volontiers que je reçois les Lettres par lesquelles le président Roberto Eduardo VIOLA vous accrédite auprès de moi et de mon Gouvernement en qualité d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire d'Argentine.
- A-juste-titre, vous évoquez les liens profonds tissés, tout au long de leur histoire, par nos deux nations. Les valeurs qui nous sont communes me paraissent justifier nos espoirs en l'avènement d'une Argentine où prévaudrait le dialogue et le pluralisme dans-le-cadre du plein épanouissement de sa vie institutionnelle.
- Nous sommes satisfaits de voir le gouvernement argentin proclamer sa volonté de rétablir la démocratie. Les démarches que nous avons été amenés à faire auprès de lui ont pour but de l'encourager à se diriger résolument dans cette voie et, dans bien des cas auxquels le peuple français est particulièrement sensible, de mettre fin à des situations personnelles et familiales douloureuses.
- Inspirés par le souhait de voir l'Argentine répondre à sa vocation profonde, désireux que disparaissent promptement les motifs d'inquiétude, nous ne pouvons manquer d'accorder la plus grande importance à tout ce qui pourrait nuire aux relations franco - argentines.
- J'appelle donc, à nouveau, de façon pressante, votre attention sur le cas bien connu de plusieurs ressortissants sur lesquels mon Gouvernement a eu l'occasion, à de nombreuses reprises, de s'entretenir avec le vôtre. Tout ce qui pourra être fait par vous en faveur des droits de l'homme nous importe car, comme vous, nous souhaitons que puisse se poursuivre et s'élargir le développement de notre coopération économique, technologique et culturelle.
- Je souhaite, monsieur l'ambassadeur, que vous sachiez être auprès de votre gouvernement, l'interprète des préoccupations et des souhaits de la France et vous prie de transmettre au président Roberto Eduardo VIOLAles voeux très sincères que je forme pour le bonheur du peuple argentin.\