22 février 2016 - Seul le prononcé fait foi
Déclaration de M. François Hollande, Président de la République, sur le site culturel polynésien, le marae de Taputapuatea, et sur la question climatique, à Raiatea Taputapuatea le 22 février 2016.
Monsieur le maire,
Je vous remercie de m'accueillir ici dans ce lieu chargé d'histoire, de symboles et de mythes, en présence du président de la Polynésie française, des parlementaires, des élus, des maires et également de la population.
La ministre des Outre-mer connaît l'histoire que vous venez ici de rappeler. Nous sommes dans le berceau de la civilisation polynésienne et c'est d'ici que tout est parti. C'est aussi un lieu d'une beauté exceptionnelle, même si, en Polynésie, il y a tant de paysages exceptionnels. Les îles Sous-le-Vent sont devenues un lieu privilégié pour le tourisme, mais aussi pour la découverte et je tenais à être ici lors de cette visite présidentielle pour bien comprendre que la République ne peut être elle-même que si elle accepte la diversité, que si elle reconnaît les histoires des peuples qui la constituent.
C'est pourquoi j'ai un grand respect pour l'histoire de la Polynésie française, de ces femmes, de ces hommes qui sont partis de loin pour arriver au loin, sans savoir exactement où ils étaient et qui ont réussi à faire de cette terre ce qu'elle est aujourd'hui, respectueuse, respectueuse du passé, respectueuse du présent, mais également respectueuse des possibilités d'avenir.
Raiatea occupe une place particulière, je le sais, dans le cur des Polynésiens. Elle abrite des trésors. Ils ne m'ont pas tous été présentés, je les devine, comme les esprits qui les animent. Il y a paraît-il, une fleur unique au monde, j'en ai été recouvert, la Tiare Apetahi. Il y a aussi le Marae, qui réunit les vestiges d'un lieu fondateur de ce que vous êtes. Raiatea fut la première île peuplée de la Polynésie et donc la base de départ, parfois de retour et de rassemblement. C'est pourquoi j'ai dit que c'est de là que tout est parti.
Il sera, je l'espère- en tout cas c'est le sens de ma visite aujourd'hui - le premier site culturel des outre-mer labellisé au patrimoine mondial de l'humanité, c'est-à-dire au patrimoine mondial de l'UNESCO. Je veux penser que, grâce à votre accueil d'aujourd'hui, à l'engagement du Chef de l'Etat et du Gouvernement, mais aussi à la force de conviction que nous y mettrons, nous obtiendrons ce classement et le plus vite sera le mieux, c'est-à-dire en juillet 2017.
Je vous assure de mon entier soutien jusque-là. Je vous assure que nous ferons tout, tous, c'est-à-dire les élus polynésiens, puisque le président FRITCH a bien voulu engager aussi son gouvernement. Tous, cela veut dire la République Française, le Gouvernement. Cela veut dire aussi l'ensemble de ces chercheurs, de ces historiens, de tous ceux qui ont conscience de ce que ce lieu représente. Il nous faudra faire le meilleur dossier possible. Il ne suffit pas d'avoir conscience qu'il y a là un lieu exceptionnel, il faut le démontrer. Si je n'y étais pas moi-même venu, comment l'aurais-je su, même si on m'en avait déjà beaucoup parlé, même si je savais qu'il y avait ce mouvement engagé depuis longtemps pour aboutir à ce classement.
L'Etat vous fournira donc un appui technique pour la présentation par la Polynésie de ce dossier sur le plan culturel. Une convention sera signée entre la République Française et le pays pour aboutir à cette présentation. Cette coopération concernera aussi le projet de grand centre culturel polynésien, la mise à niveau des équipements culturels, le développement des politiques linguistiques, cinématographiques, audiovisuelles et également le projet de classement, plus tard, des Iles Marquises aussi au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Il y a aussi le musée dont vous m'avez parlé, Monsieur le maire, comprenant que vous aviez une opportunité qui ne se présenterait pas avant longtemps - car s'il fallait attendre 37 ans pour que votre musée puisse voir le jour, il fallait que vous m'ameniez jusque-là en pirogue, que vous me fassiez comprendre qu'il ne pouvait pas y avoir de classement du site sans musée pour faire venir beaucoup de touristes, mais aussi beaucoup de Polynésiens, pour qu'ils comprennent bien ce que ce lieu signifie, ce que ces pierres rappellent, ce que ces végétations peuvent avoir de symboles y compris cet arbre à côté de la pierre. Ce musée, qui permettra d'exposer des objets retrouvés sur la Marae, nous l'appuierons techniquement et financièrement, dans le cadre de la convention.
C'est aussi ici que la COP21, la conférence sur le climat, s'est finalement jouée. On dit tous que c'est la Conférence de Paris £ peut-être devrions nous réévaluer cette appellation en disant que c'est aussi la conférence du Marae de Taputapuatea puisque c'est là qu'il y a eu cette fameuse déclaration à l'initiative du président FRITCH. Tous les leaders polynésiens se sont retrouvés là, autour de cette vaste zone, pour appeler le monde à prendre des engagements pour la planète. Parce que c'est ici aussi que vous avez à souffrir du réchauffement, c'est ici que vous avez à redouter la montée des eaux. C'est d'ici que finalement tout est parti, mais aussi que tout peut être détruit si nous ne faisons rien.
Souvent on dit : « mais que pèsent des petits territoires, que pèsent finalement des gouvernements lointains par rapport aux puissances qui régissent le monde ? ». C'est là que l'on se trompe, je l'évoquais ce matin dans cette réunion qui rassemblait tous les élus. Il faut croire au mouvement que portent les Etats insulaires. Il faut imaginer que cette mobilisation puisse venir justement de territoires peu peuplés, de ceux-là mêmes qui peuvent disparaître, pour en appeler à la conscience universelle, notamment de ces grands pays qui décident du sort du monde. La France fait partie de ces grands pays. S'il n'y avait pas eu la mobilisation, ici en Polynésie, s'il n'y avait pas eu la mobilisation dans le Pacifique, si je n'étais pas allé moi-même également dans la zone des Caraïbes, partout dans le monde, y compris dans l'Océan Indien, on redoute que des îles puissent disparaître, que des côtes soient recouvertes, ou des catastrophes comme nous en avons connu encore récemment aux Fidji puissent se reproduire. Alors : il nous faut agir, c'est ce que vous avez compris.
Cette déclaration qui partait de ce territoire est allée jusqu'à Paris et a pu convaincre ceux qui étaient encore récalcitrants par rapport aux engagements qui devaient être pris dans ce cadre de la COP21. Avant même la réunion de Paris, j'avais réuni à l'Elysée les Chefs d'Etat et de Gouvernement du Pacifique, y compris le gouvernement polynésien, pour que nous puissions faire un sommet France-Océanie, parce que la France est dans l'Océanie, les géographes le savent, pas toujours nos concitoyens. La France est partout dans le monde et la France est un pays océanien, par vous, par votre présence, par votre volonté, par votre adhésion à la République. J'ai donc réuni ce sommet France-Océanie et nous avons là aussi rappelé notre détermination. C'est ainsi que les Etats insulaires ont pu être entendus et c'est ainsi que l'esprit qui souffle ici a pu, j'en suis sûr maintenant, convaincre les décideurs à Paris. C'est bien qu'il y a quelque chose de magique, puisque cette conférence était celle de tous les risques, la précédente à Copenhague avait échoué, des pays étaient réticents. C'est finalement l'accord qui a été conclu grâce à vous à Paris, par le souffle que vous avez prononcé.
Nous devons maintenant mettre en uvre la conférence ou plus exactement les résultats de cette conférence sur le climat et c'est ici aussi que nous devons agir. Il m'a été présenté tout à l'heure par le gouvernement polynésien ce que l'on appelle « l'économie bleue ». Ici l'économie bleue est partout parce que le bleu ici n'est pas à l'économie : il se donne largement, il se donne à voir d'ailleurs dans toutes ses gradations, il y a tous les bleus possibles - je me demandais même si le bleu n'avait pas été inventé ici en Polynésie, pour être reproduit ailleurs.
Cette économie bleue, qu'est-ce que c'est ? C'est celle qui est capable, non seulement de bien valoriser la pêche mais aussi d'aller chercher les minéraux essentiels et de développer l'aquaculture, de le faire dans le respect de l'environnement pour ne pas altérer, pour ne pas souiller ce que la nature a pu nous offrir. Nous devons donc là encore innover.
L'économie bleue, ce n'est pas simplement reproduire les rites anciens, même si nous les respectons, c'est être capable d'innover et je le rappelle, c'est ici en Polynésie que nous avons considérablement fait progresser les énergies thermiques, on a inventé les SWAC c'est-à-dire la gestion de l'eau, la climatisation par vos écosystèmes et qui maintenant est devenue une technologie reconnue partout dans le monde. Alors la France fera en sorte d'investir massivement dans l'économie bleue et donc dans la Polynésie française.
Nous allons chercher les financements aussi bien auprès de l'Agence Française de Développement qu'auprès de l'ADEME, celle qui s'occupe justement des énergies nouvelles, mais également auprès de fonds qui sont maintenant dégagés à travers cette conférence sur le climat, ce que l'on appelle le fonds vert. Nous allons aller chercher les financements. Ces financements existent, mais il ne sert à rien d'avoir des financements s'il n'y a pas de projets et c'est donc à vous maintenant de porter ces projets et d'être finalement à la hauteur de vos ancêtres et de vos anciens, qui ont été capables de porter une espérance et un rêve, qui ont voulu voyager, qui ont voulu investir eux aussi dans des territoires qui étaient inconnus.
A vous maintenant d'être les continuateurs, à vous d'être les inventeurs, à vous de porter le rêve polynésien. Le rêve polynésien, c'est aussi le rêve français : penser qu'il y a toujours une capacité en nous-mêmes pour changer notre destin. C'est ne rien oublier du passé et en même temps être capable de porter un projet d'avenir.
Alors vive la Polynésie française, vive la République et vive la France.
Je vous remercie de m'accueillir ici dans ce lieu chargé d'histoire, de symboles et de mythes, en présence du président de la Polynésie française, des parlementaires, des élus, des maires et également de la population.
La ministre des Outre-mer connaît l'histoire que vous venez ici de rappeler. Nous sommes dans le berceau de la civilisation polynésienne et c'est d'ici que tout est parti. C'est aussi un lieu d'une beauté exceptionnelle, même si, en Polynésie, il y a tant de paysages exceptionnels. Les îles Sous-le-Vent sont devenues un lieu privilégié pour le tourisme, mais aussi pour la découverte et je tenais à être ici lors de cette visite présidentielle pour bien comprendre que la République ne peut être elle-même que si elle accepte la diversité, que si elle reconnaît les histoires des peuples qui la constituent.
C'est pourquoi j'ai un grand respect pour l'histoire de la Polynésie française, de ces femmes, de ces hommes qui sont partis de loin pour arriver au loin, sans savoir exactement où ils étaient et qui ont réussi à faire de cette terre ce qu'elle est aujourd'hui, respectueuse, respectueuse du passé, respectueuse du présent, mais également respectueuse des possibilités d'avenir.
Raiatea occupe une place particulière, je le sais, dans le cur des Polynésiens. Elle abrite des trésors. Ils ne m'ont pas tous été présentés, je les devine, comme les esprits qui les animent. Il y a paraît-il, une fleur unique au monde, j'en ai été recouvert, la Tiare Apetahi. Il y a aussi le Marae, qui réunit les vestiges d'un lieu fondateur de ce que vous êtes. Raiatea fut la première île peuplée de la Polynésie et donc la base de départ, parfois de retour et de rassemblement. C'est pourquoi j'ai dit que c'est de là que tout est parti.
Il sera, je l'espère- en tout cas c'est le sens de ma visite aujourd'hui - le premier site culturel des outre-mer labellisé au patrimoine mondial de l'humanité, c'est-à-dire au patrimoine mondial de l'UNESCO. Je veux penser que, grâce à votre accueil d'aujourd'hui, à l'engagement du Chef de l'Etat et du Gouvernement, mais aussi à la force de conviction que nous y mettrons, nous obtiendrons ce classement et le plus vite sera le mieux, c'est-à-dire en juillet 2017.
Je vous assure de mon entier soutien jusque-là. Je vous assure que nous ferons tout, tous, c'est-à-dire les élus polynésiens, puisque le président FRITCH a bien voulu engager aussi son gouvernement. Tous, cela veut dire la République Française, le Gouvernement. Cela veut dire aussi l'ensemble de ces chercheurs, de ces historiens, de tous ceux qui ont conscience de ce que ce lieu représente. Il nous faudra faire le meilleur dossier possible. Il ne suffit pas d'avoir conscience qu'il y a là un lieu exceptionnel, il faut le démontrer. Si je n'y étais pas moi-même venu, comment l'aurais-je su, même si on m'en avait déjà beaucoup parlé, même si je savais qu'il y avait ce mouvement engagé depuis longtemps pour aboutir à ce classement.
L'Etat vous fournira donc un appui technique pour la présentation par la Polynésie de ce dossier sur le plan culturel. Une convention sera signée entre la République Française et le pays pour aboutir à cette présentation. Cette coopération concernera aussi le projet de grand centre culturel polynésien, la mise à niveau des équipements culturels, le développement des politiques linguistiques, cinématographiques, audiovisuelles et également le projet de classement, plus tard, des Iles Marquises aussi au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Il y a aussi le musée dont vous m'avez parlé, Monsieur le maire, comprenant que vous aviez une opportunité qui ne se présenterait pas avant longtemps - car s'il fallait attendre 37 ans pour que votre musée puisse voir le jour, il fallait que vous m'ameniez jusque-là en pirogue, que vous me fassiez comprendre qu'il ne pouvait pas y avoir de classement du site sans musée pour faire venir beaucoup de touristes, mais aussi beaucoup de Polynésiens, pour qu'ils comprennent bien ce que ce lieu signifie, ce que ces pierres rappellent, ce que ces végétations peuvent avoir de symboles y compris cet arbre à côté de la pierre. Ce musée, qui permettra d'exposer des objets retrouvés sur la Marae, nous l'appuierons techniquement et financièrement, dans le cadre de la convention.
C'est aussi ici que la COP21, la conférence sur le climat, s'est finalement jouée. On dit tous que c'est la Conférence de Paris £ peut-être devrions nous réévaluer cette appellation en disant que c'est aussi la conférence du Marae de Taputapuatea puisque c'est là qu'il y a eu cette fameuse déclaration à l'initiative du président FRITCH. Tous les leaders polynésiens se sont retrouvés là, autour de cette vaste zone, pour appeler le monde à prendre des engagements pour la planète. Parce que c'est ici aussi que vous avez à souffrir du réchauffement, c'est ici que vous avez à redouter la montée des eaux. C'est d'ici que finalement tout est parti, mais aussi que tout peut être détruit si nous ne faisons rien.
Souvent on dit : « mais que pèsent des petits territoires, que pèsent finalement des gouvernements lointains par rapport aux puissances qui régissent le monde ? ». C'est là que l'on se trompe, je l'évoquais ce matin dans cette réunion qui rassemblait tous les élus. Il faut croire au mouvement que portent les Etats insulaires. Il faut imaginer que cette mobilisation puisse venir justement de territoires peu peuplés, de ceux-là mêmes qui peuvent disparaître, pour en appeler à la conscience universelle, notamment de ces grands pays qui décident du sort du monde. La France fait partie de ces grands pays. S'il n'y avait pas eu la mobilisation, ici en Polynésie, s'il n'y avait pas eu la mobilisation dans le Pacifique, si je n'étais pas allé moi-même également dans la zone des Caraïbes, partout dans le monde, y compris dans l'Océan Indien, on redoute que des îles puissent disparaître, que des côtes soient recouvertes, ou des catastrophes comme nous en avons connu encore récemment aux Fidji puissent se reproduire. Alors : il nous faut agir, c'est ce que vous avez compris.
Cette déclaration qui partait de ce territoire est allée jusqu'à Paris et a pu convaincre ceux qui étaient encore récalcitrants par rapport aux engagements qui devaient être pris dans ce cadre de la COP21. Avant même la réunion de Paris, j'avais réuni à l'Elysée les Chefs d'Etat et de Gouvernement du Pacifique, y compris le gouvernement polynésien, pour que nous puissions faire un sommet France-Océanie, parce que la France est dans l'Océanie, les géographes le savent, pas toujours nos concitoyens. La France est partout dans le monde et la France est un pays océanien, par vous, par votre présence, par votre volonté, par votre adhésion à la République. J'ai donc réuni ce sommet France-Océanie et nous avons là aussi rappelé notre détermination. C'est ainsi que les Etats insulaires ont pu être entendus et c'est ainsi que l'esprit qui souffle ici a pu, j'en suis sûr maintenant, convaincre les décideurs à Paris. C'est bien qu'il y a quelque chose de magique, puisque cette conférence était celle de tous les risques, la précédente à Copenhague avait échoué, des pays étaient réticents. C'est finalement l'accord qui a été conclu grâce à vous à Paris, par le souffle que vous avez prononcé.
Nous devons maintenant mettre en uvre la conférence ou plus exactement les résultats de cette conférence sur le climat et c'est ici aussi que nous devons agir. Il m'a été présenté tout à l'heure par le gouvernement polynésien ce que l'on appelle « l'économie bleue ». Ici l'économie bleue est partout parce que le bleu ici n'est pas à l'économie : il se donne largement, il se donne à voir d'ailleurs dans toutes ses gradations, il y a tous les bleus possibles - je me demandais même si le bleu n'avait pas été inventé ici en Polynésie, pour être reproduit ailleurs.
Cette économie bleue, qu'est-ce que c'est ? C'est celle qui est capable, non seulement de bien valoriser la pêche mais aussi d'aller chercher les minéraux essentiels et de développer l'aquaculture, de le faire dans le respect de l'environnement pour ne pas altérer, pour ne pas souiller ce que la nature a pu nous offrir. Nous devons donc là encore innover.
L'économie bleue, ce n'est pas simplement reproduire les rites anciens, même si nous les respectons, c'est être capable d'innover et je le rappelle, c'est ici en Polynésie que nous avons considérablement fait progresser les énergies thermiques, on a inventé les SWAC c'est-à-dire la gestion de l'eau, la climatisation par vos écosystèmes et qui maintenant est devenue une technologie reconnue partout dans le monde. Alors la France fera en sorte d'investir massivement dans l'économie bleue et donc dans la Polynésie française.
Nous allons chercher les financements aussi bien auprès de l'Agence Française de Développement qu'auprès de l'ADEME, celle qui s'occupe justement des énergies nouvelles, mais également auprès de fonds qui sont maintenant dégagés à travers cette conférence sur le climat, ce que l'on appelle le fonds vert. Nous allons aller chercher les financements. Ces financements existent, mais il ne sert à rien d'avoir des financements s'il n'y a pas de projets et c'est donc à vous maintenant de porter ces projets et d'être finalement à la hauteur de vos ancêtres et de vos anciens, qui ont été capables de porter une espérance et un rêve, qui ont voulu voyager, qui ont voulu investir eux aussi dans des territoires qui étaient inconnus.
A vous maintenant d'être les continuateurs, à vous d'être les inventeurs, à vous de porter le rêve polynésien. Le rêve polynésien, c'est aussi le rêve français : penser qu'il y a toujours une capacité en nous-mêmes pour changer notre destin. C'est ne rien oublier du passé et en même temps être capable de porter un projet d'avenir.
Alors vive la Polynésie française, vive la République et vive la France.