28 novembre 2014 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration de M. François Hollande, Président de la République, sur l'action de la France dans la lutte contre l'épidémie d'Ebola en Guinée, à Conakry le 28 novembre 2014.


Monsieur le Président, cher Alpha CONDÉ,
Je voulais être ici, en Guinée, pour montrer la solidarité de la France dans l'épreuve que votre pays traverse. Ce n'est pas le seul à vivre cette situation puisqu'il y a également la Sierra Léone et le Liberia. Mais les liens qui existent entre nos deux pays, la Guinée et la France, nous obligent.
Je veux ici saluer d'abord les membres du Gouvernement ministre de la Santé, ministre du Développement qui ont fait en sorte d'être disponibles, pas simplement pour la visite d'aujourd'hui, mais dès les premiers jours, lorsque nous avons eu connaissance de la maladie.
Il y a la mobilisation de nos personnels militaires, je veux les saluer, à travers différentes actions : un centre pour soigner les soignants £ plusieurs centres pour former les soignants £ et des centres de traitement. Je veux saluer les organisations qui s'y dévouent, pour soigner la population guinéenne.
Je suis venu aussi avec un certain nombre de matériels indispensables pour que vous puissiez faire face à ce défi. Vous-mêmes, avec vos ressources propres qui sont limitées, vous avez également mis en place un certain nombre de structures. Nous avons le devoir de vous soutenir.
Demain, j'irai avec vous au sommet de la Francophonie et je lancerai un nouvel appel à la mobilisation internationale. Mais la France doit montrer l'exemple. Un exemple sur le plan financier d'abord : nous avons dégagé 100 millions d'euros. Mais, au-delà de ce que nous pouvons faire pour apporter une aide matérielle, c'est l'aide humaine qui est la plus significative.
Il y a aujourd'hui avec moi, dans ce déplacement, des médecins, le directeur de l'Institut Pasteur, parce que nous voulons également participer à l'effort de recherche pour que nous puissions trouver demain les vaccins, les tests et toute autre solution pour apaiser, soigner et prévenir.
C'est un beau geste que nous faisons tous ensemble. Je dis bien ensemble, parce que la France est ici, en Guinée, pour apporter un certain nombre de moyens, de ressources, de personnels...
Mais la Guinée, en faisant aussi l'effort de prévention et de soins, évite au monde entier et donc à l'Europe et à la France d'être contaminé par ce terrible virus.
Nous sommes ensemble dans cette lutte et dans cette bataille. C'était très important que, quinze ans après la dernière visite d'un Président de la République française, je sois ici avec vous pour apporter l'image de l'amitié, de la solidarité et de l'espoir.
Merci Monsieur le Président.