11 septembre 2014 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration de M. François Hollande, Président de la République, sur les enjeux de l'organisation en France du Championnat d'Europe de football 2016, Paris le 11 septembre 2014.

Messieurs les Premiers ministres,
Mesdames, Messieurs les ministres,
Mesdames, Messieurs les maires, qui viennent ici comme villes-hôtes de l'évènement que nous avons tous à l'esprit,
Je salue le Président de l'UEFA et le Président de la Fédération.
Nous nous retrouvons les uns, les autres avec nos responsabilités : soit au sommet de l'Etat, pour que le rendez-vous de l'Euro soit un succès £ soit comme responsables d'agglomération et de ville qui vont accueillir et qui sont aussi conscients de leurs responsabilités pour cette épreuve £ soit aussi parce que vous avez, sur le plan sportif, pris des engagements et qu'il convient de les tenir.
Dans 17 mois, presque jour pour jour, notre pays accueillera donc le troisième plus grand événement sportif du monde. Après la Coupe du monde de football et les Jeux Olympiques, l'Euro est effectivement le troisième évènement à être le plus regardé, reconnu, attendu, espéré
La France doit être au rendez-vous et la France sera au rendez-vous. D'abord, dans les 10 stades : ils seront prêts, qu'il s'agisse d'enceintes entièrement nouvelles ou qu'il y ait eu des rénovations impressionnantes. Ces stades offriront aux équipes et au public des conditions formidables pour 51 matchs internationaux.
La France avait du retard, beaucoup de retard, avec ses équipements sportifs, notamment pour l'accueil de tels évènements. Grâce à l'Euro je remercie ceux qui ont permis que nous ayons l'organisation de cette manifestation nous allons rattraper ce retard. C'est une chance pour la France, une chance pour les villes, une chance aussi pour notre football. Il ne peut pas y avoir de grands clubs européens, s'il n'y a pas de grands stades. C'est une chance également pour nos territoires, puisque des millions de touristes vont venir dans les 10 villes hôtes de l'Euro. Nous espérons que nous pourrons donner la meilleure image qui soit. Ceci exigera une mobilisation de tous les acteurs, de tous les partenaires. La France, à l'occasion de l'Euro, doit montrer son plus beau visage, doit être la plus belle vitrine qui soit, y compris pour nos industriels.
En plus des 10 villes hôtes, d'autres vont accueillir les 24 équipes nationales qualifiées, celles que l'on appelle je crois, les « camps de base ». Il y a d'ores et déjà 60 villes de France qui sont candidates. Pour elles aussi, c'est un enjeu majeur. Parce qu'une équipe nationale ne choisit pas son camp de base simplement pour la beauté du site. Tout doit être garanti, c'est-à-dire les conditions d'entrainement, la constitution d'un refuge nécessaire à la concentration et au repos et aussi l'accueil des familles et des supporters. Pour les villes qui vont accueillir les 24 équipes nationales, c'est un enjeu d'attractivité. Pour les régions qui vont être choisies, sur le plan touristique, c'est un défi.
Pour nous aussi, au niveau national, c'est un enjeu que de réussir l'Euro 2016. Nous pouvons nous prévaloir de la qualité de notre organisation quand il s'agit de grands évènements. Nous nous déplaçons beaucoup à l'étranger ministres, Premiers ministres et moi-même et nous insistons là-dessus : la France est capable d'organiser de grands évènements. Elle l'a montré. Je me souviens de l'Euro que nous avions organisé en 1984 et de la Coupe du monde en 1998.
D'ailleurs, tout récemment, la Fédération internationale de basket vient dans des circonstances qui n'étaient pas prévues de donner à la France la possibilité d'accueillir les phases finales. Nous savons donc organiser des évènements, Nous pouvons même exporter cette « technologie », car cela en est une... A condition que nous soyons, là encore, au rendez-vous pour l'Euro 2016.
Je veux remercier Michel PLATINI pour la confiance qu'il a fait valoir, auprès de ses partenaires, pour que nous puissions avoir l'organisation de ce grand évènement. Dès lors, les services de l'Etat, Monsieur le Premier ministre, seront entièrement mobilisés pour la sécurité, pour les transports, pour les services diplomatiques, pour le tourisme, pour la jeunesse et les sports Tout le Gouvernement devra mettre les administrations en état de faire de l'Euro une preuve de la qualité de nos services publics et de ce que peuvent faire nos fonctionnaires.
Nous ne réussirons pas seuls, c'est-à-dire seulement l'Etat. Nous avons besoin de tous les acteurs : les collectivités locales (ici, les maires des villes hôtes sont plus particulièrement impliqués, mais il y en aura beaucoup d'autres), les fédérations sportives, les partenaires économiques, les industries culturelles (le numérique va être considérablement développé à l'occasion de cet Euro).
Et puis, il y aura des messages que nous ferons passer.
Premier message, c'est celui de l'engagement, du service, du bénévolat. Qu'est-ce que la France peut être capable, pour un rendez-vous comme celui-là, de montrer comme énergie, comme capacité de mettre la jeunesse au service d'une réussite ? C'est la raison pour laquelle le service civique, mais également tout ce qui a trait au bénévolat, à l'éducation nationale, tout cela sera la preuve que la jeunesse est pleinement intégrée dans l'évènement lui-même, dans l'Euro.
Le deuxième message, je le disais, il est technologique. Nous devons montrer avec l'organisation de l'Euro que le numérique va être pleinement organisé dans la compétition, dans la préparation, dans la qualité de service. Nous pourrons faire valoir des innovations, y compris pour entrer dans les stades. Nous pourrons utiliser nos portables pour entrer dans les stades, pour améliorer encore la fluidité et la sécurité et donner une image technologique à l'occasion de cet évènement sportif.
Enfin, le dernier message est celui de l'écologie. Sur le plan de l'environnement, nous pouvons également être exemplaires, pour l'organisation de l'Euro, dans l'utilisation des transports, dans l'utilisation de l'énergie et aussi dans la capacité de produire un certain nombre de ressources.
Voilà, la France sera donc au rendez-vous. Pour être au rendez-vous, elle doit être unie. Elle l'est. Elle l'est à travers la présence de l'Etat, la présence des collectivités locales, des élus de toutes les sensibilités. Elle est unie également à travers les acteurs publics et les acteurs privés, unie avec la mobilisation des sportifs eux-mêmes et, au premier chef, des fédérations. La France doit être unie et rassemblée à travers cette préparation parce que nous le devons pour le mouvement sportif, nous le devons aussi pour l'image de la France et pour la République.
Enfin, la seule chose que nous ne pouvons pas préparer, nous, c'est ce que va être la performance de l'équipe de France. Là, il y a un responsable en particulier qui est ici présent, Didier DESCHAMPS. Vous savez aussi la confiance que l'on vous porte ! Là-dessus, nous serons, j'en suis sûr également, au rendez-vous. Merci.