3 février 2014 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration de M. François Hollande, Président de la République, sur les relations franco-norvégiennes, à Paris le 3 février 2014.

LE PRESIDENT : Mesdames, Messieurs, j'ai reçu ce matin la Première ministre de Norvège. Nous avons une relation politique entre nos deux pays qui est excellente.
La Norvège n'est pas membre de l'Union européenne, comme chacun sait, mais elle est chaque fois associée à ses grandes décisions économiques ou politiques. J'y veille tout particulièrement.
Nous avons aussi une relation bilatérale qui est fondée sur une confiance mutuelle : confiance de la France dans ses approvisionnements en gaz puisque la Norvège nous fournit 40% de notre approvisionnement dans cette source d'énergie £ et confiance très grande donnée par la Norvège à travers ses investissements en France. J'ai d'ailleurs souligné combien nous sommes encore disponibles pour améliorer notre activité pour les investissements norvégiens en France.
Nous avons également évoqué un grand sujet qui fait partie de ce patrimoine que nous partageons avec la Norvège, c'est-à-dire la planète. Depuis longtemps, les gouvernements norvégiens se sont engagés pour que le développement durable et, d'une manière générale, la lutte contre le réchauffement climatique soient portés au premier rang des priorités internationales.
Je rappelle que la Première ministre de Norvège est chargée de ce que l'on appelle les « objectifs du développement durable » qui ont pris la suite des « objectifs du millénaire ». Nous lui avons apporté tout notre soutien. Par ailleurs, son prédécesseur est aussi chargé par le Secrétaire général des Nations-Unies d'agir pour le climat. La France qui va organiser la Conférence sur le climat, aura, avec la Norvège, une relation tout à fait privilégiée pour porter les objectifs qui sont les nôtres.
Nous avons enfin évoqué la situation internationale. J'ai remercié la Norvège pour le soutien que ce pays a apporté au moment de l'intervention au Mali et continue de fournir une aide humanitaire particulièrement précieuse.
J'ai souligné combien, sur la Centrafrique, nous étions également demandeurs de cette même solidarité. Nous avons également évoqué la situation en Ukraine en appelant une nouvelle fois au dialogue, à l'apaisement et à une solution politique.
Nous avons également parlé de la Syrie, de ses conséquences, et de la question qui va intéresser tous les pays européens je prendrai des initiatives dans ce sens c'est-à-dire les jeunes qui peuvent être touchés par la propagande extrémiste et qui peuvent se lancer dans des aventures périlleuses, en Syrie, dans des combats qui ne sont pas les leurs. Nous devons donc agir aussi de manière bilatérale et de manière multilatérale pour prendre en compte ces nouveaux phénomènes.
Enfin, nous avons parlé de l'Arctique parce que c'est une zone pour laquelle la France a toujours manifesté, non pas des intérêts, mais une attention particulière pour ce que nous devons faire pour la préservation de la planète et pour l'amélioration de la recherche scientifique.
Tout cela confirme que la Norvège et la France ont un agenda particulièrement chargé, ces prochains mois, pour travailler ensemble. J'étais très heureux de pouvoir accueillir la nouvelle Première ministre norvégienne.