Le 6e Sommet Pacifique-France [1] s’est tenu le 10 juin 2025 à Nice en présence de hauts responsables du Pacifique et du président de la République française.

Nous, chefs d’État, de gouvernement ou de territoires, ou représentants de la France, de l’Australie, des îles Cook, des États fédérés de Micronésie, de la République des Fidji, de la République des Kiribati, de la République des Îles Marshall, de la République de Nauru, de Niué, de la Nouvelle-Calédonie, de la Nouvelle-Zélande, des Palaos, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, de la Polynésie française, des Îles Salomon, de l’État indépendant des Samoa, du Royaume des Tonga, des Tuvalu, de la République du Vanuatu et de Wallis-et-Futuna, en présence de représentants des organisations régionales et de l’Union européenne, réaffirmons notre volonté d’œuvrer en faveur d’une région du Pacifique résiliente, marquée par la paix, l’harmonie, la sécurité, la solidarité sociale et la prospérité, et assurant à tous les peuples du Pacifique la possibilité de vivre de manière libre, saine et productive.

  1. Nous réaffirmons notre attachement commun au multilatéralisme, au droit international et à un ordre international fondé sur des règles de droit, sur l’équité, la solidarité et les principes de la Charte des Nations Unies et du programme de développement durable à l’horizon 2030. Nous reconnaissons l’importance fondamentale d’une coopération accrue reposant sur ces valeurs et ces principes pour relever les défis spécifiques de notre temps, au tout premier rang desquels la crise climatique, que les hauts responsables du Pacifique ont qualifiée de menace la plus grave pour les moyens de subsistance, la sécurité et le bien-être des peuples du Pacifique.
     
  2. Nous réaffirmons que l’action climatique internationale doit être rapide, soutenue et porteuse de transformations, permettre de respecter l’objectif des 1,5 °C et prendre en compte en priorité les besoins de ceux qui sont touchés par le changement climatique. Dans ce contexte, nous demandons instamment à toutes les Parties à l’Accord de Paris, notamment les principaux émetteurs de gaz à effet de serre, de présenter d’ici à septembre 2025 des contributions déterminées au niveau national renforcées et qui respectent l’objectif des 1,5 °C, couvrent l’ensemble des gaz à effet de serre et tous les secteurs, répondent de manière adéquate aux conclusions du premier bilan mondial, notamment concernant l’abandon progressif des énergies fossiles dans les systèmes énergétiques, et s’appuient sur les meilleures données scientifiques disponibles.
     
  3. Nous reconnaissons le lien vital qui existe entre les océans et le climat et nous soulignons le risque que pose pour la santé des océans l’avancée rapide vers les points de basculement qui entraîneraient l’effondrement des récifs coralliens et de la circulation méridienne de retournement atlantique. Nous demandons instamment à tous les pays d’axer leur action individuelle et collective sur la prévention du réchauffement à court terme en traitant la question des polluants climatiques à courte durée de vie, en particulier des émissions de méthane. Nous soulignons par ailleurs la menace que fait peser sur le climat l’acidification accrue des océans.
     
  4. Nous soutenons la candidature de l’Australie à l’organisation de la 31e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques en partenariat avec la région du Pacifique en 2026. L’expérience des pays du Pacifique peut contribuer à faire converger les positions de tous les acteurs et à renforcer nos engagements communs en faveur de la préservation et de la protection de la planète.
     
  5. Nous reconnaissons le travail crucial du Conseil des organisations régionales du Pacifique, notamment du Secrétariat du Forum des îles du Pacifique, de la Communauté du Pacifique, de l’Agence des pêches du Forum des îles du Pacifique, du Secrétariat du Programme régional océanien de l’environnement et de l’Université du Pacifique Sud, pour le développement et la coopération régionale de tous ses membres et partenaires. Nous soulignons également l’importance accrue du rôle de coordination que joue le Bureau du Commissaire à la gouvernance de l’océan dans le programme d’action sur les océans aux niveaux national, régional et international et nous appelons tous les membres et partenaires à continuer de le soutenir dans ses efforts.
     
  6. Nous réaffirmons notre attachement à l’unité de la région du Pacifique et à l’approfondissement de la coopération régionale sur le fondement des valeurs et priorités de la Stratégie pour le continent du Pacifique bleu à l’horizon 2050. Nous nous félicitons du partenariat qui existe de longue date entre les îles du Pacifique et la France et l’Union européenne, notamment en leur qualité de partenaires du dialogue du Forum des îles du Pacifique. À cet égard, nous soulignons combien il importe de veiller à ce que tous les partenariats soient inclusifs, transparents et s’inscrivent dans le cadre des processus régionaux, notamment la révision en cours de l’architecture régionale. Nous prenons acte du renforcement des engagements et de la présence de la France dans la région, annoncé en juillet 2023, notamment dans le domaine de la formation à la sécurité, de la résilience au changement climatique, de l’aide humanitaire et du secours en cas de catastrophe, de la connectivité régionale, des échanges interpersonnels et des investissements durables et solidaires. Nous nous réjouissons en particulier de l’augmentation importante du budget alloué à la région par la France et l’Agence française de développement, et nous encourageons le renforcement du lien avec les cadres régionaux, notamment la feuille de route du Pacifique pour le développement économique. Nous nous félicitons du rôle moteur de la France dans la mise en œuvre rapide de l’Accord de partenariat entre l’Union européenne et ses États membres, d’une part, et les membres de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, d’autre part (accord de Samoa).
     
  7. La lutte contre le changement climatique et l’adaptation des populations à cette menace sont prioritaires pour tous les participants au Sommet. Nous réaffirmons l’engagement collectif que nous avons pris au niveau international pour réduire les effets négatifs des activités humaines sur le climat tout en reconnaissant la vulnérabilité disproportionnée des petits États insulaires en développement du Pacifique et les risques extrêmes auxquels ils sont confrontés. Nous réaffirmons l’importance d’une approche du financement du développement qui repose sur la vulnérabilité, nous nous réjouissons de l’adoption par l’Assemblée générale des Nations Unies de l’indice de vulnérabilité multidimensionnelle, outil permettant de mieux prendre en compte les problématiques spécifiques et les vulnérabilités structurelles des petits États insulaires en développement du Pacifique et de garantir un accès plus équitable aux financements concessionnels, tout en soutenant des possibilités de développement économique durable. Nous soulignons l’importance décisive de mesures de renforcement de la résilience portées au niveau local, inclusives et reposant sur la science et sur les connaissances et pratiques traditionnelles. À cet égard, nous nous félicitons du soutien que la France continue d’apporter dans le cadre du programme multi-bailleurs de l’initiative KIWA, qui comporte des projets fondés sur la nature avec certains membres de la région. Nous prenons acte de l’intérêt de toutes les initiatives de financement de l’action climatique, notamment le Fonds pour les pertes et préjudices, et nous soutenons fermement le développement et la dotation en moyens par les pays du Pacifique du Fonds de résilience du Pacifique, qui est un mécanisme régional vital pour fournir des moyens de financement accessibles et ciblés au service de la résilience des communautés locales. Les hauts responsables du Pacifique ont pris acte et se sont félicités de l’engagement pris par la France d’affecter 2 millions d’euros à la capitalisation de ce Fonds.
     
  8. Dans le prolongement de l’adoption du nouvel objectif chiffré collectif pour le financement de l’action climatique lors de la COP29, nous appelons par ailleurs tous nos partenaires à travailler avec la région du Pacifique pour libérer des moyens durables, prévisibles et accessibles de financement de l’action climatique et à soutenir les mesures d’allégement du fardeau de la dette qui entrave le développement et la résilience, dans la perspective et dans le prolongement de la COP30, afin de tenter de combler le déficit de financement de l’action climatique à l’échelle mondiale et de rendre opérationnels tous les fonds verticaux pour ce financement.
     
  9. Nous nous félicitons des conclusions de la 3e Conférence des Nations Unies sur l’océan et de ses objectifs ambitieux tout en reconnaissant les besoins en matière de développement durable des petits États insulaires en développement, comme indiqué notamment dans le Plan d’action de Nice pour l’océan, et nous réaffirmons que la santé des océans est indissociable de l’action climatique. La préservation de la biodiversité est un objectif commun à tous les participants à ce sommet et nous nous félicitons de l’annonce de nouvelles aires marines protégées, conformément à l’un des objectifs du cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal qui vise à protéger 30 % des terres et 30 % des océans d’ici à 2030. Nous nous félicitons de la contribution majeure du Pacifique à cet objectif. Nous prenons également acte de la campagne pour la prospérité dans le Pacifique bleu, qui est l’une des contributions collectives de la région du Pacifique à la protection des océans. Nous sommes déterminés à ratifier dès que possible l’accord se rapportant à la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et portant sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale (Accord BBNJ) et nous appelons tous les États à en faire autant et à travailler en vue de sa mise en œuvre réelle et totale.
     
  10. Nous ne pourrons pas atteindre l’objectif de développement durable n° 14 sans consentir les investissements appropriés ni intégrer les recommandations de la communauté scientifique dans nos politiques publiques ; aussi, nous apprécions la place accordée à la science lors de cette troisième Conférence des Nations Unies sur l’océan à Nice, notamment le soutien aux vastes initiatives océanographiques comme l’exploration des océans. Nous reconnaissons également que les peuples autochtones et les populations locales de la région du Pacifique détiennent des connaissances traditionnelles approfondies sur leur environnement local et qu’il est essentiel de combiner ces savoirs traditionnels, la recherche scientifique et les politiques publiques pour parvenir à des résultats efficaces et durables en matière de gestion des écosystèmes et des océans en appui à la réalisation de l’ODD n° 14.
     
  11. Nous réaffirmons notre volonté de poursuivre la coopération visant à faire face à l’élévation du niveau de la mer liée aux changements climatiques et à ses conséquences. Nous prenons bonne note des travaux en cours de l’Assemblée générale des Nations Unies pour faire face à l’élévation du niveau de la mer et nous saluons le rôle moteur joué par les petits États insulaires en développement pour attirer l’attention sur ce phénomène et chercher à y remédier. Nous saluons l’adoption des Déclarations du Forum des îles du Pacifique de 2021 sur la préservation des zones maritimes face à l’élévation du niveau de la mer liée aux changements climatiques et de 2023 sur la continuité du statut d’État et la protection des personnes face à l’élévation du niveau de la mer liée aux changements climatiques. Nous rappelons les Déclarations des chefs d’État et de gouvernement de l’Alliance des petits États insulaires en développement, de 2021, et de 2024 sur l’élévation du niveau de la mer et le statut d’État ; nous nous félicitons des travaux de la Commission du droit international sur le thème de « l’élévation du niveau de la mer au regard du droit international » et nous encourageons les États à échanger leurs vues sur les différents aspects de cette thématique.
     
  12. Le lancement d'une Coalition pour la résilience des villes et régions côtières face à l’élévation du niveau de la mer souligne l’importance de mener des actions concertées et inclusives, notamment entre les populations du Pacifique pour lesquelles les changements climatiques et l’élévation du niveau de la mer ne sont pas seulement des phénomènes visibles mais constituent un enjeu déterminant qui menace leurs moyens de subsistance et leur bien-être et compromet la perspective d’un avenir résolument pacifique, sûr et durable dans la région. Nous reconnaissons le rôle moteur joué par les pays insulaires du Pacifique pour faire reconnaître sur le plan international l’élévation du niveau de la mer comme un enjeu juridique, de sécurité et de développement, et nous appelons à la mobilisation de financements privés et multilatéraux durables afin d’appuyer les efforts menés à l’échelle locale dans notre région pour faire face à la problématique de l’élévation du niveau de la mer et des catastrophes.
     
  13. La décarbonation juste et équitable du transport maritime international constitue un aspect essentiel de la lutte contre les changements climatiques. À cet égard, nous saluons l’adoption par l’Organisation maritime internationale d’une Stratégie concernant la réduction des émissions de GES provenant des navires, qui fixe un nouvel objectif commun plus ambitieux pour atteindre zéro émission nette de GES dans le secteur du transport maritime d’ici 2050, ou aux environs de 2050, avec des bilans d’étape à titre indicatif en 2030 et 2040.
     
  14. Reconnaissant que la pollution plastique constitue une grave menace pour l’océan Pacifique et que ses effets sur les petits États insulaires en développement sont disproportionnés, nous affirmons notre volonté de travailler ensemble pour parvenir à un solide accord global portant sur la totalité du cycle de vie des plastiques, lors de la session du comité intergouvernemental de négociation à Genève en août 2025, et nous soutenons unanimement la mise en œuvre d’un traité international pour mettre fin à la pollution plastique, dont nous estimons qu’il revêt une importance cruciale pour la santé de la planète, la préservation de l’océan et la santé humaine.
     
  15. Nous reconnaissons qu’une économie océanique durable, dans toutes ses dimensions, est essentielle, en tant que source vitale de revenus, d’emploi et d’opportunités économique, pour garantir les moyens de subsistance des populations du Pacifique, notamment des femmes, des personnes en situation de handicap, des jeunes et des personnes âgées.
     
  16. En outre, nous affirmons notre détermination à tenir compte de nos engagements au titre du Traité sur la zone dénucléarisée du Pacifique Sud et de la Convention pour la protection des ressources naturelles et de l’environnement de la région du Pacifique Sud et de ses Protocoles, ainsi qu’à agir pour faire face aux risques qui pèsent sur la conservation et l’utilisation durable des océans.
     
  17. La protection des forêts est une priorité mondiale pour réduire notre bilan carbone, au même titre que la protection des océans, et nous saluons les efforts déployés par la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la France et l’Union européenne avec l’appui de l’Australie pour mettre en place une plateforme de pays destinée à financer des projets complémentaires afin de protéger les écosystèmes des forêts tropicales en Papouasie-Nouvelle-Guinée, compte tenu de leur rôle crucial en soutien à l’ensemble des efforts de préservation de la région Pacifique et de renforcement de la résilience face aux changements climatiques.
     
  18. Nous sommes préoccupés par l’augmentation des catastrophes naturelles liées aux changements climatiques, tant en nombre qu’en intensité, et nous soulignons la vulnérabilité croissante des États du Pacifique face à ces phénomènes. La coopération entre la France, l’Australie et la Nouvelle-Zélande dans le cadre du mécanisme FRANZ constitue un soutien précieux à l’aide humanitaire et aux secours d’urgence en cas de catastrophe, avec plus de 40 opérations d’aide d’urgence menées depuis sa mise en place il y a plus de 30 ans. En matière de prévention et de préparation face aux catastrophes, nous soutenons les efforts menés au niveau régional par le Programme d’entreposage de fournitures humanitaires dans le Pacifique et l’Alliance pour la gestion des situations d’urgence des îles du Pacifique. Nous sommes conscients de l’importance des efforts déployés par la société civile pour répondre aux situations d’urgence humanitaires, notamment par la plateforme d’intervention régionale dans l’océan Pacifique de la Croix rouge française. Nous saluons l’aide apportée par la France dans le cadre d’interventions d’urgence dans les pays insulaires du Pacifique lors des catastrophes naturelles et dans les périodes qui suivent.
     
  19. Nous soulignons aussi la nécessité d’anticiper les catastrophes pour mieux y remédier, notamment en établissant des systèmes d’alerte rapide ; nous rappelons à cet égard le rôle d’initiatives comme l’Initiative sur les systèmes d’alerte précoce aux risques climatiques, le Partenariat sur l’action précoce face au risque, le Mécanisme de financement des observations systématiques et le projet Weather Ready Pacific qui permettent d’accroître les capacités en matière de réduction des risques de catastrophes dans l’ensemble de la région du Pacifique.
     
  20. Réaffirmant qu’aucun pays ne doit avoir à choisir entre la lutte contre les changements climatiques et celle contre la pauvreté, nous prenons bonne note du Pacte pour la prospérité, les peuples et la planète (4P) et nous reconnaissons les efforts de ses membres pour réformer l’architecture financière internationale dans le respect des cadres et priorités adoptées sur le plan régional.
     
  21. Nous nous engageons à mettre en œuvre des arrangements de sécurité conduits à l’échelle de la région, tels que définis dans le plan d’action de la Déclaration de Boe, comme la Pacific Policing Initiative, et la Stratégie de lutte contre la criminalité transnationale organisée régionale du Forum des îles du Pacifique. Nous notons l’utilité de la coopération régionale des services opérationnels, notamment dans le cadre du Réseau contre la criminalité transnationale du Pacifique, pour combattre les formes graves de la criminalité transnationale organisée, à l’instar du trafic de stupéfiants, et les succès enregistrés récemment par cette coopération. Nous reconnaissons le caractère complémentaire de l’Académie française du Pacifique dans ces efforts.
     
  22. Nous soulignons notre attachement à la souveraineté de tous les États et notre volonté de respecter l’exercice de leurs droits, en particulier dans leur zone économique exclusive. Nous prenons acte des travaux menés pour délimiter les frontières maritimes en suspens dans la région du Pacifique. Nous nous félicitons des opérations maritimes concertées avec l’Agence des pêches du Forum des îles du Pacifique pour lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée et nous exprimons notre reconnaissance à la France pour sa participation à ces opérations maritimes et pour la possibilité pour les États insulaires du Pacifique de faire embarquer leurs agents à bord de navires français afin de mener à bien leurs missions souveraines. Nous réaffirmons nos préoccupations concernant la surpêche et la surcapacité des grands bateaux de pêche industrielle en haute mer dans le Pacifique.
     
  23. Nous constatons des enjeux structurels de connectivité dans la région du Pacifique et nous souhaitons accroître notre coopération dans ce domaine, en particulier en ce qui concerne les câbles sous-marins, les réseaux portuaires et les liaisons aériennes. Nous rappelons en particulier la contribution de la France au verdissement du port de Rabaul par l’Agence française de développement et l’Union européenne. Nous soulignons qu’il est important d’améliorer la sécurité des infrastructures portuaires et nous appelons à étendre au Pacifique le projet de l’Union européenne sur la sécurité internationale des ports lors de sa prochaine phase de mise en œuvre.
     
  24. Nous réaffirmons la spécificité des cultures océaniennes et l’urgente nécessité de les préserver, que ce soit leur plurilinguisme, leurs traditions ou leur patrimoine culturel et artistique. Nous saluons l’initiative prise par la France de créer un programme de soutien à l’audiovisuel océanien dans le cadre de la Communauté du Pacifique afin de préserver les archives audiovisuelles de la région et de favoriser la création audiovisuelle et cinématographique dans le Pacifique.
     
  25. Nous reconnaissons la valeur irremplaçable des échanges interpersonnels dans le Pacifique et nous soulignons notre ambition de développer ces échanges, notamment entre étudiants et chercheurs. Nous partageons l’objectif de renforcer ces échanges entre l’Université du Pacifique Sud et des universités des États insulaires du Pacifique et nous nous félicitons du soutien de la France à un programme de coopération intrarégionale et de mobilité concernant notamment le réseau de recherche des universités des îles du Pacifique, les universités de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française, ainsi que les organismes de recherche tels que l’IRD et le CIRAD.
     
  26. Nous nous réjouissons que la Polynésie française organise en 2027 les jeux du Pacifique, qui illustreront l’esprit du sport, l’unité et les valeurs communes qui nous rassemblent en tant que continent du Pacifique bleu, dans le prolongement du succès des Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024 et des épreuves de surf à Teahupoo.
     
  27. Nous réaffirmons la priorité accordée à la pleine intégration régionale des territoires français dans la région du Pacifique par le renforcement de la coopération entre ces territoires et les pays insulaires du Forum dans les secteurs qui seront soutenus par la France dans la cadre du Fonds Pacifique.
     
  28. Nous réaffirmons le rôle de la région du Pacifique en tant que gestionnaire de l’océan Pacifique dans toute son étendue et sa diversité, soulignant le lien entre santé des océans, moyens de subsistance et sécurité régionale. Nous réaffirmons la volonté de renforcer la conservation, l’utilisation durable et la gouvernance de la biodiversité marine tout en assurant un développement économique qui ne nuise pas aux écosystèmes du Pacifique. En tant que gestionnaires du Pacifique bleu, nous sommes déterminés à consolider la gestion, l’utilisation et la conservation des océans par des partenariats renforcés pour un avenir résilient et durable au service des peuples du continent du Pacifique bleu.
     
  29. Nous réaffirmons la volonté de la région de soutenir un processus transparent, solidaire et pacifique en Nouvelle-Calédonie par un dialogue constant qui reflète les aspirations de toutes les communautés. La mission en Nouvelle-Calédonie de la troïka plus de haut niveau du Forum en octobre 2024 témoigne de cette volonté de dialogue transparent. Nous prenons acte du soutien et de l’engagement de l’État français et du gouvernement de Nouvelle-Calédonie durant la mission et nous rendons hommage aux hauts responsables du Forum pour leur détermination à soutenir l’État français et le gouvernement de Nouvelle-Calédonie dans la promotion de la paix, de la stabilité et du dialogue.
     
  30. Nous attendons avec intérêt le renforcement de nos échanges sur une base régulière. Nous réaffirmons la valeur de l’engagement de la France aux côtés des membres du Forum des îles du Pacifique comme un continent du Pacifique bleu.
     
  31. La présente déclaration est établie dans le respect des compétences des différents gouvernements.
     

[1] Anciennement : Sommet France-Océanie.

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