Nous nous opposons fermement à l'extension des opérations militaires israéliennes à Gaza. Le niveau de souffrance humaine à Gaza est intolérable. L'annonce faite hier par Israël d'autoriser l'entrée d'une quantité minimale de nourriture dans la bande de Gaza est tout à fait insuffisante. Nous demandons au gouvernement israélien d'arrêter ses opérations militaires à Gaza et d'autoriser immédiatement l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. Cela doit inclure un engagement avec les Nations Unies pour assurer la reprise de l'acheminement de l'aide dans le respect du droit humanitaire. Nous demandons au Hamas de libérer immédiatement les derniers otages qu'il retient si cruellement depuis le 7 octobre 2023.
Le refus du gouvernement israélien d'apporter une aide humanitaire essentielle à la population civile est inacceptable et risque d'enfreindre le droit international humanitaire. Nous condamnons le langage odieux utilisé récemment par des membres du gouvernement israélien et la menace agitée d’un déplacement forcé des civils confrontés à la destruction désespérante de Gaza. Le déplacement forcé permanent est une violation du droit international humanitaire.
Israël a subi un attentat atroce le 7 octobre. Nous avons toujours soutenu le droit d'Israël à défendre les Israéliens contre le terrorisme. Mais cette escalade est totalement disproportionnée.
Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le gouvernement Netanyahou poursuit ces actions scandaleuses. Si Israël ne met pas fin à la nouvelle offensive militaire et ne lève pas ses restrictions sur l'aide humanitaire, nous prendrons d'autres mesures concrètes en réponse.
Nous nous opposons à toute tentative d'expansion des colonies en Cisjordanie. Israël doit mettre fin aux implantations qui sont illégales et compromettent la viabilité d'un État palestinien ainsi que la sécurité des Israéliens et des Palestiniens. Nous n'hésiterons pas à prendre d'autres mesures, y compris des sanctions ciblées.
Nous soutenons fermement les efforts déployés par les États-Unis, le Qatar et l'Égypte pour obtenir un cessez-le-feu immédiat à Gaza. Seuls un cessez-le-feu, la libération de tous les otages restants et une solution politique à long terme offrent le meilleur espoir de mettre fin à l'agonie des otages et de leurs familles, d'alléger les souffrances des civils à Gaza, de mettre fin au contrôle du Hamas sur Gaza et d'ouvrir la voie à une solution à deux États, conformément aux objectifs de la conférence du 18 juin à New York, coprésidée par l'Arabie saoudite et la France. Ces négociations doivent aboutir et nous devons tous travailler à la mise en œuvre d'une solution à deux États, seul moyen d'apporter la paix et la sécurité durables que méritent les Israéliens et les Palestiniens et d'assurer la stabilité à long terme de la région.
Nous continuerons à travailler avec l'Autorité palestinienne, les partenaires régionaux, Israël et les États-Unis afin de parvenir à un consensus sur les dispositions à prendre pour l'avenir de Gaza, en s'appuyant sur le plan arabe. Nous affirmons le rôle important de la conférence de haut niveau sur la solution à deux États qui se tiendra aux Nations unies en juin pour dégager un consensus international autour de cet objectif. Nous sommes déterminés à reconnaître un État palestinien en tant que contribution à la réalisation d'une solution à deux États et nous sommes prêts à travailler avec d'autres à cette fin.
À consulter également
Voir tous les articles et dossiers-
27 mars 2025 Réunion sur la paix et la sécurité pour l’Ukraine.
-
26 mars 2025 Compte rendu du Conseil des ministres du 26 mars 2025.
-
27 mars 2025 Sommet Nutrition for Growth.
-
7 avril 2025 Communiqué de presse conjoint à l’issue du Sommet entre la France, l’Egypte et la Jordanie sur la situation à Gaza.