Le Président de la République a reçu Luís Montenegro, Premier ministre du Portugal, pour un déjeuner de travail ce mercredi au Palais de l’Elysée.

Lors de ce déjeuner, le chef de l’Etat et le Premier ministre ont échangé sur les dossiers européens, notamment sur le prochain agenda stratégique de l’Union européenne en vue du Conseil européen des 27 et 28 juin. Ils sont revenus sur les enjeux internationaux, et plus particulièrement sur la situation en Ukraine et au Moyen-Orient.

Le Président de la République et le Premier ministre ont également abordé la richesse et la profondeur de la relation bilatérale entre la France et le Portugal en matière culturelle, académique et économique, ainsi que le renforcement de la coopération entre nos deux pays.

Revoir la déclaration des deux dirigeants : 

19 juin 2024 - Seul le prononcé fait foi

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Entretien avec Luís Montenegro, Premier ministre du Portugal.

Bonjour Mesdames et Messieurs, Monsieur le Premier ministre, cher Luís, merci d'être aujourd'hui à Paris pour cette première réunion de travail depuis ton élection.

Et nous aurons avec nos équipes un déjeuner qui nous permettra d'aborder beaucoup de sujets importants pour nos deux pays et pour l'Europe. Évidemment, nous avons une actualité européenne qui est chargée. Nous étions ensemble lundi soir avec nos collègues pour préparer les échéances à venir, et en particulier le Conseil que nous aurons la semaine prochaine, qui doit se déterminer sur l'agenda stratégique de notre Europe. Et nous aurons à cet égard à revenir sur nos priorités en termes géopolitiques, stratégiques, militaires, technologiques, économiques, une Europe plus souveraine, une Europe de la décarbonation, une Europe qui protège aussi ses frontières, qui sait aider ses alliés, et qui, également, bâtit une stabilité pour l'ensemble de nos compatriotes. À cet égard, au Parlement européen, il semble qu'une coalition stable et pro-européenne, alliant la droite modérée du Parti populaire européen, les socio-démocrates et la famille centriste de Renaissance se soient constituées, qui permettra d'assurer cette stabilité.

Nous aurons aussi à revenir sur les nominations qui accompagneront cet agenda que j'évoquais à l'instant. Et de la sécurité et la défense à la puissance technologique industrielle, aux valeurs aussi qui fondent le modèle européen, je crois pouvoir dire qu'il y a entre nous, entre nos deux pays, une profonde convergence et une volonté de faire ensemble. Nous évoquerons également les dossiers internationaux, l'Ukraine, le Proche-Orient, l'Afrique, où là aussi, nos coopérations démontrent la proximité d'intérêt et de valeur entre nos deux pays. Nous aurons aussi à cœur de revenir sur la Communauté Politique Européenne qui se tiendra le 18 juillet en Grande-Bretagne dans un moment important pour notre Europe.

Et puis, ce déjeuner nous permettra d'évoquer également l'agenda bilatéral qui unit nos deux pays de manière, je dirais, très singulière en Europe parce que nous avons évidemment beaucoup de coopérations sur le plan économique, de l'automobile à l'intelligence artificielle, en passant par le secteur pharmaceutique, en matière culturelle, académique. Nous avons l'apprentissage aussi de nos langues. Mais ce lien se nourrit par une communauté française établie au Portugal importante, vivante, innovante, et une communauté luso-descendante vivante en France, qui est un des socles de notre République, engagée dans notre vie économique, culturelle, intellectuelle, et qui unit, je dirai, de manière toute singulière nos deux pays.

Et le 50ème anniversaire de la Révolution des œillets, que vous avez récemment célébré, nous a permis d'ailleurs de le voir pleinement. Nous avons rendu hommage, j'ai rendu hommage par un message au courage du peuple portugais, de ses engagés. Et il faut le dire, beaucoup de ceux qui avaient fui votre pays ou qui se sont aussi engagés étaient en France, ce qui a encore plus scellé cette histoire singulière autour d'un amour de la liberté, de l'engagement pro-européen et de cet élan d'avril 1974 qui continue de nous inspirer. Voilà ce que je souhaitais dire, cher Luís, Monsieur le premier ministre, en vous accueillant aujourd'hui à Paris avec beaucoup de plaisir. Je sais que vous avez visité ce matin une œuvre d'un des artistes, VHILS, que nous aimons beaucoup en France et qui a fait partie aussi de ces artistes qui ont accompagné le Grand Paris. J'avais eu l'occasion de voir son travail quand j'étais venu il y a quelque temps à Lisbonne. Et je veux vous dire combien, en tout cas, les liens qui nous unissent sont des liens humains, de fascination réciproque et d'amitié, mais des liens aussi très importants pour notre Europe dans les temps qu'elle vit, parce que nous avons des valeurs et une volonté qui nous lie. Donc merci, Monsieur le premier ministre, cher Luís, d'être à Paris aujourd'hui. Sois le bienvenu.

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