Déclaration conjointe du Président Emmanuel Macron et de la Présidente du Parlement européen Roberta Metsola.

Madame la présidente, chère Roberta, je suis très heureux de vous retrouver aujourd’hui à Paris. 

Évidemment, Strasbourg n’est pas loin et j’ose espérer que vous vous sentez en France pleinement chez vous. Soyez en tout cas la bienvenue et merci de l’engagement européen que vous avez porté ces dernières heures, ces derniers jours dans notre capitale et auprès de toutes les institutions. 

Je voudrais commencer par vous remercier pour votre engagement personnel fort en faveur du renforcement du siège du Parlement européen à Strasbourg. Nous avons signé il y a quelques semaines un bail qui permet d’étendre l’implantation du Parlement européen au cœur du quartier européen de Strasbourg et qui améliorera significativement les conditions de travail de nos députés, de leurs équipes et de tous ceux qui y travaillent. Nous venons également de renforcer la coopération entre le Parlement européen et la France par le biais d'un échange de lettres avec Madame la Première ministre. Et alors que nous avons fêté, l'an dernier, 70 ans de l'existence de votre institution, je voulais vous redire l'attachement des Français et des Français au Parlement de Strasbourg et au rôle essentiel qu'il joue dans notre démocratie européenne et vous remercier du très bon travail et de la coopération qui a été apportée à cet égard. 

Le Parlement européen sera un lieu incontournable dans les prochains mois qui vont nous mener jusqu'aux élections européennes qui se tiendront le 9 juin prochain. Nous aurons l'occasion, lors de notre entretien, de revenir sur les travaux législatifs que nous devons finaliser d'ici là parce que l’agenda demeure extrêmement lourd, chargé avec des préoccupations pour l'ensemble des Européennes et des Européens qui sont importants et qui vont faire que votre institution va, jusqu'à la dernière seconde de ce mandat, être pleinement active. Mais je veux aussi dire combien le pacte asile et migration, la révision du cadre budgétaire européen ou encore la réforme du marché de l'électricité sont à cet égard essentiels. 

Nous échangerons aussi sur les grands dossiers de l'actualité internationale, sur lesquels nous sommes très impliqués et je voulais vous remercier de votre implication et de votre clarté. Et il nous en est rendu compte à chaque début de Conseil européen et à chaque fois, avec la même force, vous marquez votre engagement, en particulier sur la question de l'Ukraine et la guerre d'agression lancée par la Russie. Nous partageons le même objectif, celui d'un soutien sans faille et dans la durée de l'Union européenne. Vous en avez fait la démonstration par vos paroles et vos actes. S'agissant de la situation au Proche-Orient, le Parlement européen a manifesté à votre initiative sa solidarité à Israël dès l'attaque terroriste du Hamas. Vous vous êtes vous-même rendue sur place. Vous avez su exprimer une voix claire et crédible sur le soutien à Israël et l'appel à respecter le droit international humanitaire, notamment dans la résolution adoptée par le Parlement européen le 19 octobre dernier. Enfin, sur l'Arménie, vous vous êtes fortement mobilisée pour exprimer très clairement un soutien à l'Arménie et condamner dans la plus grande fermeté l'offensive militaire de l'Azerbaïdjan au haut Karabakh, comme j'ai eu l'occasion de le faire lors du Conseil européen la semaine dernière également. 

Enfin, nous évoquerons la réforme du Parlement européen que vous avez entreprise afin d'améliorer la contribution de votre institution au processus législatif européen. C'est un sujet particulièrement important qui touche à l'efficacité de notre action européenne que je souhaite également renforcer. Je vous soutiens pleinement également sur ce front. Nous avons beaucoup de sujets de réforme, d'engagement qui d'ailleurs procèdent du grand travail que nous avions mené ensemble, avec l'ensemble des institutions européennes et qui, malgré le Covid, avait débouché il y a maintenant près de 18 mois et qui nous donnait les grandes lignes de réformes indispensables. Nous aurons, là aussi, l'occasion d'y revenir. 

Je ne serai pas plus long, mais je voulais à nouveau vous remercier, Madame la Présidente, pas simplement d'être aujourd'hui et hier en France, mais de votre engagement à la tête de cette institution importante pour la démocratie européenne et vos engagements et paroles tenues sur le site de Strasbourg qui nous est si cher. 

Merci beaucoup.