Le Président de la République s’est entretenu avec le Premier ministre de Finlande Petteri Orpo ce mercredi au Palais de l’Elysée. 

Ce fut l’occasion d’évoquer les prochaines échéances européennes, en particulier le troisième Sommet de la Communauté politique européenne à Grenade le 5 octobre, qui sera suivi d’une réunion informelle des chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne le 6 octobre.

Les deux dirigeants ont échangé sur la situation en Ukraine et la poursuite du soutien européen sur tous les volets. L’entretien a contribué en outre au rapprochement stratégique entre nos deux pays, dans le contexte de l’adhésion de la Finlande à l’OTAN.

Revoir la déclaration conjointe :

4 octobre 2023 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration à la presse du Président de la République et Petteri Orpo Premier ministre de Finlande.

Monsieur le Premier ministre, 
Cher Petteri, 

Je te souhaite la bienvenue à Paris et je suis très heureux de te recevoir ici pour la première fois. 

Face aux enjeux actuels, nous partageons nombres d’ambitions communes pour l’Europe et je tiens vraiment à saluer d’abord le considérable approfondissement de notre relation bilatérale. L’illustration la plus récente en est le déplacement la semaine dernière de la ministre des Affaires étrangères et du ministre chargé de l’Industrie en Finlande. 

Notre rencontre sera d'abord l'opportunité d'échanger sur le sommet de la communauté politique européenne qui se tiendra à Grenade demain. Je veux ici te remercier pour ton soutien sur cette échéance majeure. Nous le savons, c'est un format de discussion essentiel pour répondre aux nombreux défis stratégiques qui se posent aujourd'hui et pour établir et maintenir un dialogue régulier, informel au sein de la famille européenne. 

Nous évoquerons aussi, bien sûr ensemble, notre détermination à poursuivre et intensifier notre soutien à l'Ukraine, qui a plus que jamais besoin de notre appui. Nous échangerons en particulier sur le renforcement des capacités de l'industrie de défense européenne, nécessaire pour nos propres besoins, mais aussi pour construire la profondeur stratégique dont l'Ukraine a besoin pour tenir dans la durée. 

Nous aurons aussi l'occasion de revenir, bien évidemment dans ce contexte, sur l'adhésion de la Finlande à l'OTAN, que nous avons soutenue dès le début. Celle-ci a contribué au renforcement de l'Alliance en y ajoutant les fronts nordique et arctique. Le processus d'adhésion a cependant été difficile. Il demeure incomplet sans la Suède et, je le répète aujourd'hui, la Hongrie et la Turquie doivent procéder à ces ratifications comme elles s'y sont engagées. 

Nous aborderons également plusieurs dossiers européens, notamment la question des réformes institutionnelles, du processus d'élargissement. Chapitre complexe à écrire mais sur lequel, là aussi, nous souhaitons avoir une vision commune et stable. 

Les questions de défense de l'industrie européenne de défense pour avoir une Europe plus compétitive et souveraine. Les questions aussi d'énergie et de politique européenne de l'énergie. 

Au plan bilatéral, je veux enfin saluer la force de notre coopération et je l'ai évoqué en mentionnant des déplacements récents. Mais notre coopération, en particulier en matière de nucléaire civil. Nous avons beaucoup à faire ensemble dans le développement de nouvelles capacités énergétiques dans le nucléaire, tout comme dans les énergies renouvelables. Nous partageons en effet la même priorité qui est d'investir pour une économie décarbonée, de le faire rapidement au bénéfice donc tout à la fois de notre souveraineté, de la réindustrialisation de nos pays et d'une transition écologique compatible avec nos objectifs européens. 

Voilà les quelques points sur lesquels je voulais revenir avant que nous puissions approfondir et échanger avec nos équipes durant ce dîner. En tout cas, je tenais à te remercier de t'être arrêté à Paris sur le chemin de Grenade et de pouvoir t'accueillir pour ces quelques heures. 

Je sais que les discussions étaient fructueuses avec notre première ministre et d'être maintenant ce soir à l'Élysée, ici à nos côtés. 

Merci.

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