Fait partie du dossier : Paris 2024 : ouvrons grand les jeux !

Mardi 14 mars, le Président de la République s'est rendu à la préfecture de Paris et d’Ile-de-France pour marquer le 500ème jour avant le lancement des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Cette date symbolique constitue une nouvelle étape dans le suivi de ce projet exceptionnel réalisé depuis 2017. Dans le prolongement du Conseil Olympique et Paralympique du 26 juillet 2022, le Chef de l’État a souhaité faire un point territorial sur la mobilisation des services de l’État en Ile-de-France pour le plus grand événement sportif international.
 

Faire de Paris 2024 un succès sportif et national !

Après une réunion de travail qui a notamment porté sur les grands chantiers urbains, sportifs et de mobilité engagés, sur la sécurité de l’événement, ou l’héritage de ces Jeux sur le territoire régional, le Président Emmanuel Macron a été à la rencontre des fonctionnaires franciliens pour saluer leur engagement sans faille et leur dire toute sa confiance et sa détermination.

Revoir son discours :

14 mars 2023 - Seul le prononcé fait foi

Télécharger le .pdf

DISCOURS DU PRÉSIDENT EMMANUEL MACRON AUX AGENTS MOBILISÉS POUR LES JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES DE PARIS 2024.

Merci beaucoup Monsieur le préfet de région.
Mesdames, Messieurs les ministres, 
Messieurs les préfets,
Mesdames et Messieurs en vos grades et qualités, 

D’abord, on est très heureux avec les ministres d’être à vos côtés aujourd’hui. J’ai entendu le discours volontariste et optimiste du préfet de région mais je sais que derrière, il y a énormément d’engagement et de travail. 

Il y a un peu plus de 5 ans, on était quelques-uns pour aller décrocher la candidature de Paris. On savait que ce serait beaucoup de travail et je sais que ce travail a commencé le jour d'après, dès juillet 2017. Il avait en fait commencé avant, pour préparer le dossier pour beaucoup d'entre vous. Et donc je suis là aujourd'hui à vos côtés, après avoir passé du temps cet après-midi pour préparer la cérémonie d'ouverture avec justement Tony ESTANGUET et l'équipe artistique, et avoir passé en revue les dossiers ensuite avec les ministres et le préfet de région, le préfet de police, le DIJOP et les préfets de départements concernés de la région Île-de-France. On sait que c'est un travail de groupe, on en parlait aussi avec le gouverneur militaire de Paris il y a encore quelques jours. Donc je mesure tout ce qui a été fait jusque-là. 

Mais aujourd'hui, nous sommes à J-500. Donc tout ce qui a été fait nous permet d'être dans les temps, mais rien ne doit être pris comme une garantie. Et donc mon discours d'aujourd'hui est d'abord un discours de remerciement pour toutes et tous, mais également un discours de mobilisation parce que nous savons tous ce qu'il nous reste à faire dans les 500 petits jours qui nous séparent de ces événements extraordinaires que sont les Jeux Olympiques et les Jeux Paralympiques. 


Nous allons recevoir le monde, nous allons évidemment avoir un formidable événement sportif et il nous faut le maximum de médailles olympiques et paralympiques. Et l’important, c'est la préparation qui est en parallèle, que les infrastructures pour les accueillir soient prêtes. Des infrastructures et une organisation pour les formidables événements culturels que vont être les cérémonies d'ouverture et de clôture, il y en donc 4, que plusieurs milliards de gens à travers le monde vont voir. Et il faut évidemment, en région Île-de-France mais dans la France entière, être prêts à accueillir les sportifs, leurs staffs, accueillir l'ensemble de celles et ceux qui viendront regarder ces jeux et permettre le bon déroulement de tous ces travaux. 

Et le faire, et je le dis en particulier dans notre région, qui a énormément de défis pour être dans les meilleures conditions, dans l'excellence des conditions de sécurité, d'accueil et d'acceptabilité de toutes les personnes qui vivent au quotidien dans ces lieux. 

Alors, nous avons passé en revue tous les sujets, je ne vais pas ici les égrener. Mais au fond, quels sont nos défis ? Être à l'heure et dans l'excellence en termes de réalisations : organisation, sécurité, billetterie, logistique, transport, déroulé artistique et sportif, etc. 

Ensuite être au rendez-vous de la durabilité, faire des Jeux exemplaires. C’est donc, là aussi, tout le sujet de la logistique, des transports, des mobilités, et de la réduction des émissions partout où on peut le faire, et donc cette exemplarité est attendue de nous et elle contraint, on le sait, tout ce qu'il y a derrière. 

Évidemment, il faudra être au rendez-vous de la sécurité. Et je vous remercie pour votre mobilisation, elle a commencé, je le sais, depuis plusieurs mois. Et pour moi, elle est clé parce que c'est ce qui va aussi permettre d'améliorer la vie de nos compatriotes puisqu'il y a déjà des plans de réduction drastique de la délinquance en même temps qu'il y a une bonne organisation en termes de sécurité du déroulé. 

Et puis il y a tout ce qu'on appelle l'héritage, qui est ce qu'il nous faut préparer et qui va rester et qui, je le sais pour vous aussi, qui servez l'Etat chaque jour, est extrêmement important.

Sur l'inclusivité, permettre l'accessibilité maximale pour ces Jeux, c'est aussi améliorer la situation dans notre région. On le sait, on a d'énormes défis en termes d'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. On ne sera pas parfait pour ces Jeux. Soyons clairs, on le sait très bien et on sait que c'est impossible compte tenu du réseau de transport urbain qui est le nôtre. Mais il y a un énorme travail qui est fait, qu’on a commencé avec des jeunes depuis le début et qui est piloté par l'ensemble des services de l'État compétents. On doit continuer à maximiser, qu'il s'agisse du logement, des transports, de l'accessibilité et de ce qu'on va laisser. 

La deuxième chose, c'est évidemment l'éducation, le sport. Pour moi, dans cet héritage, et ce que vous êtes tous en train de préparer, c'est au fond de faire de notre nation une nation sportive. C'est le sport à l'école, c'est le passeport-sport, ce sont les infrastructures sportives au-delà de celle des épreuves, nos fameux équipements. Et ça c'est un héritage durable qu'on va laisser et qui va permettre de faire vraiment de notre nation une nation sportive dans la durée, par la pratique et par les infrastructures. 

Et puis ensuite, c'est la transformation de nos vies. Ce que par votre engagement, par vos travaux, on est en train de faire sur la Seine et la Marne est absolument clé et va changer la vie de beaucoup de nos compatriotes. Rendre baignables la Seine et la Marne, c'est évidemment un des héritages là aussi de ces Jeux, Je pourrais continuer à égrener tout ce que nous allons faire. Mais donc vous l'avez compris, c’est évidemment un formidable événement sportif, mais c'est surtout une formidable mobilisation humaine que le monde entier va regarder. Et donc, c'est une capacité à être prêt sur le plan logistique et dans tout ce que ça comporte. C'est une capacité à créer des événements exceptionnels, comme le seront la cérémonie d'ouverture, entre autres, mais c’est des moments d'émotion comme le seront ces Jeux. 

Et puis, c'est laisser sur tous les sujets que je viens d'évoquer et plusieurs autres, comme évidemment celui aussi des transports, dans la durée, des infrastructures, des pratiques, des changements qui nous survivront et qui seront la trace, l’emprunt. 

Il y a un point sur lequel je voudrais insister. Je l'ai évoqué rapidement et pour conclure mon propos, c'est qu'il nous faut continuer d'embarquer la population et tous les élus. Pourquoi ? Parce que je sais que c'est votre travail chaque jour et je mesure vraiment la mobilisation de tous les services de l'État, quels que soient les ministères ici représentés. Je sais aussi qu'on a des élus qui sont de plus en plus présents. Les préfets m'en ont parlé. Il faut continuer de le faire parce qu'ils vont avoir un rôle clé, les uns parce qu'ils ont des sites qui accueillent des événements, les autres parce qu'il y a de l'hébergement, des transports, il y aura peut-être des nuisances, il y aura des fan zones, etc. Mais il nous faut embarquer tous les habitants de la région. Et ce sera vrai des autres régions qui sont touchées, derrière nous. Et ça, c’est absolument clé, il nous faut continuer à réfléchir sur ce sujet. Alors l’héritage doit nous y aider, ce qu’on va faire sur le plan culturel, éducatif doit nous y aider. 

Mais il y a une réalité, c’est qu’au moment des Jeux, certains de nos compatriotes auront une vie qui sera un peu empêchée en termes de transport.  On a des gens qui vont vivre à proximité qui n’auront pas accès forcément aux épreuves. Alors on a mis en place ce système de billetterie très ambitieux, avec des éléments qui nous permettront d’y répondre, mais je pense qu’il faut qu’on soit aussi extrêmement innovant, très à l’écoute, très sensible à cela pour que partout en Ile-de-France et, partout dans le pays, tout le monde se sente associé à ces Jeux Olympiques et ces Jeux Paralympiques. Et ça, c’est un travail très important qu’il nous faut construire aussi dans les 500 jours à venir pour que cela soit une vraie fête populaire, mais pour qu’il n’y ait pas aussi de sentiment de frustration, de relégation pour nos compatriotes, avec en plus le paradoxe parfois de vivre à quelques centaines de mètres, quelques tout petits kilomètres des grands événements que le monde entier va regarder et se sentir aussi loin que quelqu’un qui habite à l’autre bout du monde. Donc cela va être notre boulot collectif. 


Voilà, je ne veux pas être plus long. Je veux vraiment remercier les ministres qui sont là, les préfets, le DIJOP, Tony ESTANGUET et toute son équipe. Et vous remercier vous qui êtes là, civils et militaires, tous les services de l’Etat confondus pour tout le travail qui a été fait jusqu’alors. 

Mais là, je sonne la mobilisation générale, les 500 jours à venir, ils sont fondamentaux. On doit gérer du temps long, on doit se préparer à un événement où il y aura du temps très court, où il y aura peut-être des crises. Il faudra gérer aussi du risque cyber, peut-être le pire, et être prêt au pire, pour que le parfait soit là. Donc c’est ça notre boulot sur les 500 jours, donc ne relâchez rien. On est dans les temps. J’ai demandé “est-ce qu’il y a des voyants qui sont au rouge aujourd’hui ?”, on m’a expliqué les points sur lesquels la Première ministre et les ministres reviendront dans les prochains jours où il faut mettre un petit coup de pression sur les uns et les autres, j’ai compris. 

On m’a expliqué qu’en termes de mobilité, on avait eu des mauvaises nouvelles qui n’étaient pas forcément prévues, donc on va mettre un petit coup de pression sur les gens qui ont cette compétence. On a compris les 2-3 sujets sur lesquels il fallait faire bouger les choses. Mais ce n’est pas parce qu’on est bons aujourd’hui qu’il faut relâcher quoi que ce soit : les 500 jours à venir, on doit mettre une pression maximale pour avoir des Jeux qui seront vos Jeux. 

Parce que cette armée de l’ombre dont parlait le préfet de région, je crois que ce sont vos visages et c’est la fierté que je veux que que nous puissions ressentir dans 500 jours. Et donc on va mettre le maximum d’énergie et tout donner pour que ce soit des très grands Jeux Olympiques et des très grands Jeux Paralympiques, et que la France puisse donner la plus belle image d’elle-même, que nos compatriotes soient fiers et que vous puissiez être fiers du travail fait. 

Je compte sur vous. Merci du boulot fait, mais ne lâchez rien pour les 500 jours à venir. Il nous reste énormément à faire.

Vive la République et vive la France !

À consulter également

Voir tous les articles et dossiers