1.    Nous, chefs d’État et de gouvernement du Groupe des Sept (G7), nous sommes réunis aujourd’hui avec le Président ukrainien, M. Volodymyr ZELENSKY. Notre réunion s’inscrit dans le contexte des dernières attaques aux missiles contre des infrastructures civiles et des villes partout en Ukraine qui ont entraîné la mort de civils innocents. Nous condamnons ces attaques dans les termes les plus vifs et nous rappelons que les attaques indiscriminées contre des populations civiles innocentes constituent un crime de guerre. Nous demanderons des comptes au Président Poutine et aux autres responsables de ces attaques.

2.    Le G7 condamne fermement et rejette sans équivoque la tentative d’annexion illégale par la Russie des régions ukrainiennes de Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson, ainsi que de la République autonome de Crimée et de la ville de Sébastopol. Nous réaffirmons solennellement que nous ne reconnaîtrons jamais cette annexion illégale ou les simulacres de référendum sur lesquels s’appuie la Russie pour la justifier.

3.    La Russie a violé de manière flagrante les principes inscrits dans la Charte des Nations unies. Ces principes ne sauraient donner à la Russie un fondement légitime pour changer les frontières de l’Ukraine. Nous appelons tous les pays à s’opposer sans équivoque à ces violations du droit international et nous exhortons la Russie à cesser toutes ses hostilités et à retirer de l’Ukraine, immédiatement, totalement et sans condition, l’ensemble de ses troupes et équipements militaires.

4.    Nous avons continué et continuerons à imposer de nouvelles sanctions économiques à la Russie, y compris à des individus et des entités qui, à l’extérieur ou à l’intérieur de la Russie, la soutiennent politiquement ou économiquement, dans ses tentatives illégales pour modifier le statut du territoire ukrainien.

5.    Nous déplorons l’escalade délibérée de la Russie, notamment sa mobilisation partielle des réservistes et sa rhétorique nucléaire irresponsable, qui compromet la paix et la sécurité internationales. Nous réaffirmons que tout emploi d’armes chimiques, biologiques ou nucléaires par la Russie aurait de graves conséquences.

6.    Nous condamnons les actions menées par la Russie à la centrale nucléaire de Zaporijjia et les pressions exercées sur le personnel de cette installation. Il s’agit d’une nouvelle escalade irresponsable et nous tiendrons la Russie pour responsable de tout incident résultant de ses actes. La sûreté, la sécurité et les garanties concernant la centrale nucléaire sont essentielles et nous soutenons les efforts déployés à cet égard par l’Agence internationale de l’énergie atomique.

7.    Nous réitérons notre appel aux autorités biélorusses pour qu’elles cessent de faciliter la guerre d’agression menée par la Russie en autorisant les forces armées russes à utiliser le territoire biélorusse et en apportant un soutien à l’armée russe. L’annonce de la mise en place d’un groupe militaire conjoint avec la Russie constitue l’exemple le plus récent de la complicité du régime biélorusse avec ce pays. Nous réitérons notre appel au régime de M. Loukachenko pour qu’il se conforme totalement à ses obligations en vertu du droit international.

8.    Nous réaffirmons notre soutien total à l’indépendance, à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de l’Ukraine dans ses frontières internationalement reconnues. En vertu du droit international et notamment de la Charte des Nations unies, l’Ukraine a le droit légitime de se défendre contre l’agression russe et de recouvrer le plein contrôle sur son territoire dans ses frontières internationalement reconnues.

9.    Nous avons à nouveau assuré le Président ZELENSKY de notre engagement sans faille et inchangé de fournir à l’Ukraine le soutien dont elle a besoin pour défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale. Nous continuerons à fournir un soutien financier, humanitaire, militaire, diplomatique et juridique et nous nous tiendrons fermement aux côtés de l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra. Nous sommes déterminés à soutenir l’Ukraine dans sa préparation à l’hiver. 

10.    Dans l’optique d’un règlement pacifique après la guerre, nous demeurons prêts à parvenir ensemble à des arrangements avec les institutions et pays intéressés ainsi qu’avec l’Ukraine en matière de sécurité durable et d’autres engagements afin d’aider l’Ukraine à se défendre, à assurer son avenir libre et démocratique et à dissuader la Russie de toute agression future. Nous continuerons à coordonner nos efforts pour répondre aux besoins urgents de l’Ukraine en matière d’équipements militaires et de défense. Nous attendons avec intérêt les conclusions de la Conférence internationale d’experts sur le redressement, la reconstruction et la modernisation de l’Ukraine qui se tiendra le 25 octobre.

11.    Nul pays ne souhaite plus la paix que l’Ukraine, dont la population a connu la mort, les déplacements et d’innombrables atrocités à la suite de l’agression russe. Solidaires de l’Ukraine, les chefs d’État et de gouvernement du G7 saluent le désir d’une paix juste du Président ZELENSKY. Cela implique de respecter la protection de l’intégrité territoriale et de la souveraineté consacrée par la Charte des Nations unies, de sauvegarder les capacités de défense futures de l’Ukraine, de garantir le redressement et la reconstruction du pays, en explorant notamment des pistes de financement de ces efforts par la Russie, et de poursuivre les responsables des crimes commis par la Russie pendant la guerre.

12.    Nous sommes profondément préoccupés par les dégâts infligés de manière délibérée aux gazoducs Nord Stream dans les eaux internationales en mer Baltique, et nous condamnons fermement toute perturbation délibérée d’infrastructures critiques. Nous accueillons favorablement l’enquête actuellement en cours.

13.    Nous agirons de manière solidaire et en étroite coordination pour faire face aux conséquences négatives de l’agression russe sur la stabilité économique mondiale, en continuant notamment de coopérer pour garantir la sécurité énergique à un coût abordable au sein du G7 et dans le reste du monde. 

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