Le Président de la République a appris avec tristesse le décès accidentel de Jean-Claude Billot, le président de l'association des maires de la Somme qui fut maire de la commune de Ferrières pendant 40 ans. 

Ce fils d’ouvrier, qui avait grandi dans le quartier Saint-Maurice à Amiens, resta toute sa vie fidèle à la Somme, à son territoire comme à ses habitants. Parallèlement à la carrière qu’il mena au sein d’EDF-GDF, il s’engagea dans la vie politique locale de Ferrières, un village de quelques centaines d’âmes aux portes d’Amiens. La capitale picarde fut son berceau, cette petite commune rurale devint son fief : il rejoignit le cercle de son conseil municipal en 1977 et en devint le maire à partir de 1980. Il l’était encore il y a quelques mois. 

Pendant quarante ans, Jean-Claude Billot servit ses habitants avec une énergie, une gentillesse et une générosité que tous, compagnons de route comme adversaires, saluaient en chœur. Il servait par vocation : il avait en lui ce feu sacré de l’engagement et ce sens suprême de l’intérêt général. Lui qui aimait se définir comme un « fantassin de la République » se battait chaque jour, en effet, pour améliorer le quotidien des habitants de son village, embellir sa commune, renverser la pente de l’exode rural qui la menaçait. 
A 73 ans et après sept mandats, il avait rendu cette année son écharpe d’édile. Mais il était encore président de l'association des maires de la Somme et président de la fédération des maires des Hauts-de-France, deux rôles qu’il occupa en ardent défenseur de l’échelle communale et de la ruralité. 

Jean-Claude Billot était l’un de ces élus de terrain qui s’engagent au plus près des gens, connaît tous leurs soucis et quelques-uns de leurs secrets, leurs inquiétudes comme leurs aspirations. Il savait et prêter l’oreille et donner de la voix, être tout à la fois le dépositaire et l’émissaire de leurs doléances. Sa porte était toujours ouverte, sa main toujours tendue : il incarnait exemplairement la République des Maires, cette trame humaine en prise avec les Français, qui tient le pays uni et debout.

Le Président de la République salue la vie d’engagement de cet élu qui manquera à sa commune, à son département et à sa région. Il adresse ses sincères condoléances à son épouse, ses filles et ses proches, ainsi qu’aux habitants de Ferrières, de la Somme et des Hauts-de-France. 

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