Il était un homme au service des autres. Fabien Thiémé, grande figure du Parti communiste français et élu du Nord depuis plus de trente ans, s’en est allé.
Né près de Valenciennes, il était le fils du résistant Eugène Thiémé qui avait commandé les Francs tireurs du Nord. C’était son plus bel héritage et il n’avait jamais cessé de s’en montrer digne, en combattant à son tour, sans relâche, pour les trois valeurs cardinales de notre République.
Fabien Thiémé avait commencé sa carrière comme fraiseur aux Ateliers de construction du Nord de la France et s’était rapidement engagé comme délégué CGT. Son goût pour le militantisme, son talent pour la politique, le hissèrent bientôt, à seulement 24 ans, au rang des permanents de sa fédération.
Fort de ses engagements, il avait été élu député de 1988 à 1993, et fut longtemps conseiller général et régional, occupant d’importantes responsabilités, notamment en faveur des plus fragiles : personnes en situation de handicap, enfants, jeunes, personnes âgées ou dépendantes.
En 2008, il avait été élu maire de Marly, une commune de la banlieue de Valenciennes, et il remplissait cette fonction avec une énergie et un humanisme reconnus de tous. De nombreux élus du Nord, d’horizons politiques très divers, ont d’ailleurs exprimé à l’unisson leur tristesse devant la disparition de cet homme de contacts et de terrain, chaleureux, passionné par sa ville et sa région, et qui savait travailler avec tout le monde pour tendre plus sûrement à l’intérêt général.
Les habitants du Valenciennois et de Marly en particulier perdent un homme de cœur, qui ne pensait qu’à les servir, à améliorer leur quotidien, à rendre la vie de leurs communautés toujours plus fraternelle.
Le Président de la République salue l’inlassable engagement de cet homme qui a consacré sa vie au service de sa région, de ses habitants, et de la République française. Il adresse à sa famille, à ses proches, à ses camarades et à tous les Nordistes ses sincères condoléances.