Jacques Hébert, l’un de nos derniers Compagnons de la Libération, nous a quitté jeudi soir.

Étudiant en médecine en 1940, il refuse la défaite et abandonne tout pour sauver la liberté et l’honneur de la France. Il n’a pas encore 20 ans, le 21 juin 1940, lorsqu’il embarque avec son frère Bernard à bord du Batory pour rejoindre les Forces françaises libres à Londres, trois jours seulement après avoir entendu l’appel du général de Gaulle.

Jacques Hébert part ensuite combattre au Sénégal, au Cameroun, au Gabon, en Syrie, au Liban et en Tunisie, participant ainsi au ralliement des territoires de l’Empire à la France Libre.

Ayant rejoint l’Angleterre avec le 501e Régiment de Chars de Combat de la 2e Division blindée du général Leclerc, il débarque à Utah Beach le 2 août 1944 et prend une part active à la campagne de Normandie.

Il se distingue au cours de la libération de Paris les 24 et 25 août 1944, se battant à Fresnes, aux Tuileries et place de la Concorde.

Le lieutenant Hébert poursuit le combat dans les Vosges puis en Alsace, participant à la prise de Strasbourg le 23 novembre 1944.

À partir d’avril 1945, Il part pour l’Allemagne et participe à la prise du nid d'aigle d'Hitler, à Berchtesgaden.

Blessé pour la quatrième fois, il est affecté en juin 1945 au Secrétariat particulier du ministre de la Guerre puis au cabinet militaire du résident général de France à Tunis.

Il est nommé Compagnon de la Libération par un décret du général de Gaulle du 16 octobre 1945, car il fait partie de ceux qui « en servant la Patrie [ont] remporté la victoire ».

En 1946, Jacques Hébert reprend la vie civile et ses études de Médecine. Il sera médecin-chef du Centre interprofessionnel de Médecine du Travail de l'agglomération cherbourgeoise.

Jacques Hébert fut également maire de Cherbourg de 1959 à 1977, député de la Manche de novembre 1962 à février 1973, vice-président de la Commission de la Défense nationale à l'Assemblée nationale en 1968 et 1969 et président de la Communauté urbaine de Cherbourg de 1970 à 1977.

Le Président de la République salue la mémoire d’un homme d’exception qui s’est engagé sa vie durant au service de la France et au service des autres.

Il exprime à sa famille, à ses camarades Compagnons et à l’Ordre de la Libération sa tristesse et celle de toute la Nation, qui sait ce qu’elle doit à ces héros qui se sont battus pour honneur de notre pays, notre dignité et notre avenir.

À consulter également

Voir tous les articles et dossiers