Mesdames les Ministres,

Monsieur le Maire de Marseille,

Madame la Maire de Paris,

Monsieur le Président du Conseil régional,

Madame la Présidente,

Mesdames, Messieurs les Elus,

Monsieur le Préfet,

Monsieur le Président Thomas BACH, bienvenue.

Merci infiniment, Monsieur le Maire de Marseille, de nous accueillir, avec Madame la Maire de Paris, Anne HIDALGO, qui nous accompagne ici en votre mairie et, il y a quelques instants, en votre ville.

Nous sommes très heureux d’être là et je suis très heureux de pouvoir accueillir le Président Thomas BACH aujourd’hui pour lui montrer une autre facette de ces Jeux 2024, d’autres territoires, d’autres sports et pouvoir le faire à vos côtés.

Je voulais avant toute chose ici, Monsieur le Président, vous remercier. Vous remercier d’abord pour le savoir-faire qui a été le vôtre de traduire l’esprit de l’olympisme en acte, en sachant marier les ambitions conjuguées de la candidature 2024 de Paris et de la candidature 2028 de Los Angeles. Il fallait beaucoup d’intelligence pour le faire et vous l’avez fait.

Je voulais vous remercier de la confiance de votre Comité et de vous-même à l’endroit de notre candidature. C’est ce qui fait que cent ans après les Jeux de 1924, nous accueillerons en 2024 les Jeux olympiques en France.

J’ai eu l’occasion, la semaine dernière, de le dire à toute l’équipe française, conduite par Tony ESTANGUET, Bernard LAPASSET et avec Madame la Maire de Paris, combien nous étions fiers de cette victoire, mais conscients aussi que cette victoire maintenant nous oblige, parce qu’il faut organiser ces Jeux.

Je voulais ici vous dire avant toute chose, Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, c’est que la France sera au rendez-vous de votre exigence.

Vous l’avez bien vu aujourd’hui avec l’engagement de la ville, du département et de la région. Le projet qui est ici porté engage pleinement les collectivités. Vous le savez pour ce qui est de la ville de Paris et de la région Ile-de-France. Je vous redis ici l’engagement plein et entier de l’Etat, l’Etat est mobilisé, dès le 14 septembre, un délégué interministériel, Jean CASTEX, a été nommé pour coordonner tous les services de l’Etat et veiller au respect des délais et des budgets.

Tous les engagements qui ont été pris en matière budgétaire, d’organisation, de sécurité seront tenus. Et ceci en bonne intelligence avec ce qui a fait la force de la candidature française, c’est qu’elle était portée par le mouvement sportif.

La deuxième chose que je voulais ici vous dire, c’est que ces Jeux 2024 seront les Jeux de toute la France et de tous les Français, seront des Jeux dont l’ambition sera conforme aux valeurs qui vous ont été présentées, celle du développement durable, celle de l’inclusivité, celle de la transformation du sport en France.

Ce sera les Jeux de tout le pays, puisque vous en avez eu l’illustration ici, à Marseille, c’est tout le pays, au-delà de la ville hôte qui est Paris, qui sera pleinement engagé, à travers différents sports, ici le football et les sports nautiques, mais plus largement à travers l’engagement de tous les territoires.

Je veillerai, dans les sept années qui viennent, en tout cas dans le temps qui me sera imparti sur sept années, je veillerai à ce que précisément l’ensemble du pays participe à l’organisation de ces Jeux et puisse en être le levier.

Ensuite, notre volonté, c’est que – vous l’avez constaté avec plusieurs associations que nous avons vues – ces Jeux soient des Jeux pleinement olympiques et paralympiques. Nous aurons à cœur que l’ensemble des disciplines puisse justement concourir dans le cadre des Jeux paralympiques. Ceci est conforme avec tout le projet qu’aujourd’hui nous menons, qui est celui de l’inclusivité, c’est-à-dire de donner aux femmes, aux hommes, aux plus jeunes qui sont en situation de handicap la possibilité de participer à la vie commune. Il en est ainsi de l’école, de la vie du travail et il en est ainsi du sport. Je veux que ces Jeux soient exemplaires à cet égard.

Ensuite, ces Jeux seront un levier de transformation économique – nous l’avons vu tout à l’heure – par l’aménagement du territoire, par les flux que ces Jeux permettront de générer, par l’attractivité qu’ils offriront à plusieurs sites.

Enfin, ces Jeux seront un levier de la transformation du sport français. Là aussi, c’est pour moi très important. D’abord, dans le cadre de l’organisation et de la préparation des JO 2024, nous reverrons en profondeur la gouvernance et l’organisation du sport français. C’est un engagement que j’ai pris. C’est celui que nous porterons et nous le mènerons à son terme, parce que c’est une condition nécessaire aujourd’hui.

Ensuite – c’est la tâche de la ministre – notre volonté, c’est de pleinement engager l’ensemble des fédérations sportives sur, là aussi, tous les territoires et de montrer que le sport est un élément de l’émancipation des plus jeunes comme des moins jeunes et permet justement, sur l’ensemble des territoires, dans les quartiers les plus en difficulté, là aussi, de donner une place, d’accéder à un rôle, à un statut. Je suis très attaché également à cet élément. C’est tout le sens même de notre engagement pour le sport qui est ici porté.

Enfin, ces Jeux seront aussi pleinement inscrits dans le Plan Climat porté par le Gouvernement. Qu’il s’agisse de la ville de Paris comme de la ville de Marseille et des régions qui sont engagées dans ce projet, notre volonté est d’être exemplaires en matière de développement durable et de montrer qu’à travers ces Jeux, la transformation que nous souhaitons conduire est conforme aussi aux valeurs auxquelles vous êtes profondément attachés, qui permettront justement d’avoir des Jeux durables, des Jeux conformes à nos engagements pour la planète.

Au-delà de cette organisation, nous veillerons, sur tous les territoires, à ce que ces Jeux s’inscrivent aussi dans la durée, à ce que ces Jeux puissent laisser un héritage pour l’ensemble de la société et de la Nation. J’y suis aussi profondément attaché.

C'est tout le sens de notre engagement, Monsieur le Président, pour les valeurs de l’olympisme, que la journée du 23 juin dernier a pleinement montrées à travers la France.

Enfin, Monsieur le Président, je veux vous témoigner tout le plaisir que nous avons d’être ici avec vous, à Marseille aujourd’hui. Marseille, c’est une ville majeure du patrimoine français et européen et vous avez – je dois bien le dire – réussi quelque chose d’assez unique à travers cette candidature, qui est de réconcilier Paris et Marseille. Je suis moi-même un grand amateur de sport, en particulier de football. C’est très, très rare ce que vous avez réussi à faire.

Je me félicite de la parfaite entente des deux maires qui est une condition indispensable pour cette réussite et de l’ensemble des responsables et des présidents et présidentes de collectivités territoriales.

Mais Marseille, c’est une ville éminemment sportive. C’est la capitale européenne du sport 2017, 220 000 Marseillais pratiquent un sport dans plus de 60 disciplines et des Cercles des nageurs à l’Olympique de Marseille, il y a peu de démonstrations à faire pour convaincre tous celles et ceux qui sont là de cette réalité.

Nous avons ensemble vu, tout à l’heure, ce qui sera le deuxième stade de la ville après le Vélodrome, ce stade nautique et des sports de voile, qui sera à la hauteur de la façade maritime de la ville.

C’est aussi une ville de mixité, c’est aussi un carrefour de cultures qui est conforme justement à l’esprit que vous portez, à votre engagement, Monsieur le Président.

Voilà ce que je voulais vous dire, vous redire la grande fierté qui est la mienne, en tant que Président de la République, d’avoir pu recevoir cette bonne nouvelle, mais qui doit beaucoup à toutes celles et ceux qui ont porté sur les territoires ce projet et au mouvement sportif qui a su marquer son unité, sous la houlette des deux présidents que je remercie très sincèrement, en leur redisant ici que nous sommes très fiers d’eux, mais que les ennuis – si vous ne l’avez pas compris – commencent pour eux. Nous serons donc pleinement à leur côté pour être à la hauteur de vos attentes et de vos exigences.

Merci en tout cas, Monsieur le Président, pour ce choix.

 

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