Le Président de la République a appris avec tristesse et émotion le décès du colonel (h) Fred MOORE, Compagnon de la Libération, Grand’croix de la Légion d’honneur, Chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération.
Fred Moore avait été un des tous premiers à avoir répondu à l’Appel du général de Gaulle : dès le 19 juin 1940 il quitte la France depuis Brest et atteint l'Angleterre le 1er juillet 1940, où il s'engage dans les Forces Françaises Libres.
Dès septembre 1940, il va combattre à Dakar, en Afrique du Nord et au Levant au sein d’une unité de Spahis Marocains.
Il débarque en Normandie le 2 août 1944 avec la 2ème division blindée du général Leclerc.
Le 25 août 1944, lors de la libération de Paris, il prend une part active à la prise de l'Ecole Militaire. Par la suite, dans les Vosges, en Alsace, sur le front de La Rochelle et jusqu’en Allemagne, il participe jusqu’en avril 1945 aux derniers combats.
Ayant créé après la guerre une affaire d'optique à Amiens, il est rappelé à l'activité en mai 1956 et, affecté au 6ème Régiment de Spahis Marocains, il sert en Algérie jusqu'en novembre 1956.
Elu député de la Somme à Amiens en 1958, il démissionne de toutes ses fonctions politiques en 1969 et se consacre alors brillamment à son métier d'opticien.
En mars 2004, Fred Moore est nommé membre du Conseil de l'Ordre de la Libération, puis par décret du 11 octobre 2011, chancelier de l'Ordre de la Libération, succédant au Professeur François Jacob.
En novembre 2012, il devient le 1er délégué national du Conseil national des communes Compagnon de la Libération et, le 4 mai dernier, chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération.
Le 18 juin, il était aux côtés du Président de la République, au Mont-Valérien, pour la cérémonie commémorative de l’Appel du général de Gaulle.
Le Président de la République salue la mémoire d’un homme exceptionnel, qui a servi la France de toutes ses forces.
Il adresse ses sincères condoléances à sa famille et ses pensées les plus chaleureuses aux 10 Compagnons de la Libération, à toutes les familles de Compagnons et à tous ceux qui, au sein du Conseil national des Communes Compagnon de la Libération font vivre le témoignage et l’exemple de ces hommes et de ces femmes qui, « en servant la Patrie, ont remporté la Victoire ».