22 mai 2017 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration conjointe avec M. Paolo GENTILONI, Président du Conseil des ministres de la République italienne

SEUL LE PRONONCE FAIT FOI

Bonsoir Messieurs-Dames,

Quelques mots pour dire avant tout que je suis très heureux de recevoir ce soir mon ami Paolo GENTILONI et je salue sa visite à Paris pour un dîner de travail et un dîner amical. Et nous nous sommes parlé dès après mon élection et le fait que le président du Conseil italien se rende ce soir à Paris est pour moi important après les échanges que j'ai pu avoir avec la Chancelière MERKEL et le président du Conseil TUSK.

Je veux d'abord ce soir avoir un mot pour le soldat et le policier qui ont été agressés jeudi soir en gare de Milan et vous redire combien la France et l'Italie, Monsieur le Président du Conseil, continueront sur tous les sujets d'importance à travailler ensemble.

Nous aurons dans les semaines à venir un agenda chargé sur différents sujets d'importance, le G7 où - nous allons en parler ce soir - plusieurs sujets - le climat, les migrations et tous les sujets d'intérêt général que nous partageons, seront évoqués. Et évidemment, l'Europe. Sur ce plan-là - et nous allons en parler plus longuement ce soir - le souhait de la France, c’est de travailler de manière très étroite avec l'Italie, avec l'Allemagne, avec tous les pays qui partagent nos valeurs et veulent avancer en ce sens, pour une vraie relance de nos perspectives européennes. D'abord à court terme pour œuvrer afin d'améliorer cette Europe qui protège. Je sais les défis que l'Italie a eu à vivre en matière de migration, nous allons en parler. Je pense que d'ailleurs nous n'avons pas suffisamment tôt entendu les cris d'alerte qui étaient lancés par l'Italie. Mon souhait, c'est qu'on puisse aller vers une vraie réforme du droit d'asile et des règles qui sont aujourd'hui les nôtres pour mieux protéger les Etats qui sont les plus soumis à cette pression migratoire et clarifier nos règles communes.

Mais je souhaite aussi qu'on puisse ensemble avancer sur un agenda où on protégera mieux nos travailleurs ; c'est pour ça que je veux revoir en profondeur la directive travailleurs détachés, nous en parlerons ce soir, mais c'est extrêmement important ; avoir une Europe qui protège mieux les travailleurs et les industriels en matière de dumping commercial, en matière d'achats publics et c'est cet agenda de court terme dans les prochaines semaines dont nous allons parler et je pense qu'ensemble, nous pouvons le promouvoir.

Ensuite, je souhaite que nous puissions ensemble considérer les voies et moyens d'améliorer le fonctionnement de l'Union européenne et de la zone euro et de construire une feuille de route dans la durée qui permettra, là aussi, d'aller au bout de la création d'une capacité budgétaire commune, d'une vraie Europe et une vraie zone euro de l'investissement qui permettra de réduire la divergence qu'il y a entre nos économies, divergence qui a pu créé des tensions financières dont l'Italie a eu à pâtir durant les dernières années. Et enfin nous évoquerons cet agenda international que j'évoquais puisque l’Italie nous accueillera dans quelques jours et que sous votre présidence, nous aurons des discussions importantes, je le disais : le climat, la sécurité internationale, les migrations, le commerce international, l’agenda de croissance partagée sont autant de sujets essentiels pour nos deux pays.

Voilà. En tout cas, je me réjouis à nouveau, Monsieur le Président, cher ami, de ta présence ce soir et de cette volonté que nous marquons ainsi de travailler ensemble dans la durée, pour l'intérêt de nos deux pays. Je vous remercie.

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