24 avril 1981 - Seul le prononcé fait foi

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Dernière intervention télévisée de M. Valéry Giscard d'Estaing lors de la campagne officielle pour le premier tour de l'élection présidentielle, Paris, vendredi 24 avril 1981

Françaises et Français,
- mes amis,
- La campagne `campagne électorale` du premier tour s'achève. Voici venue la minute de vérité. Le tirage au sort me fait vous parler le dernier.
- Vous avez entendu dans cette campagne ces accusateurs qui vous trompent pour gagner vos voix. Ils vous disent que la France est faible, ils vous trompent. La France est forte, elle est devenue la troisième puissance militaire du monde, ce qui garantit votre sécurité. Ils vous disent que la France s'est abandonnée devant la crise, ils vous trompent. La France a fait face courageusement. Sa situation cette année est meilleure que celle de la puissante Allemagne fédérale `RFA`. Nous gagnons tous les jours notre indépendance énergétique. Ces accusateurs vous disent que la France ne cherche pas la justice, ils vous trompent. Les Français ont accompli un effort de solidarité exceptionnel envers les personnes âgées, les familles, les femmes seules, les handicapés, les travailleurs manuels. Je les prends tous à témoin. Cet effort sera poursuivi.\
Ceux qui vous trompent ne peuvent pas conduire la destinée de notre pays. Le bon sens conduit à une conclusion simple : c'est celui qui a construit les fondations qui est le plus qualifié pour achever la maison. Voici mes objectifs.
- L'emploi : assurer par priorité un emploi ou une formation à tous les jeunes qui se présenteront sur le marché du travail. J'en ai précisé et chiffré les modalités.
- La paix : maintenir la France en paix, malgré les tensions et les rivalités dans le monde. Je continuerai à me battre pour la paix. La liberté : j'ai préservé la liberté en France. Je continuerai de faire de la France un pays exemplaire de liberté.
- Et l'espoir : nous placerons ensemble la France dans le peloton des pays de pointe du monde : Etats-Unis, Japon et France. Nous en avons été capables dans les domaines militaire et nucléaire. Nous en sommes aussi capables dans les autres domaines.\
Dans cette campagne `campagne électorale`, je me suis tenu au-dessus des rivalités et des manoeuvres de la politique. J'en avais le devoir. Vous m'avez confié le sort de notre pays en 1974, je devais respecter votre aspiration à la dignité du débat politique et à l'unité de la France. Chacun des autres candidats représente un parti ou une tendance. Je suis le seul candidat de l'unité, le seul dont l'élection ne serait pas la victoire d'une fraction sur une autre. Les autres voient la France coupée en deux, en trois, en quatre. Je la vois une.
- Pour poursuivre le progrès de la France, j'ai besoin du -concours de chacune et de chacun d'entre vous, sans exclusive et sans rancune.
- La France est au-dessus de nous, de nos ambitions et de nos querelles. Elle nous regarde comme une mère qui attend un signe d'affection. Faisons ensemble, dimanche, dès le premier tour le même geste, le même choix, le même vote pour la France.
- Vive la République et bonne chance pour la France !\