21 octobre 1980 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution prononcée par M. Valéry Giscard d'Estaing à l'occasion du dîner offert par le gouvernement populaire de Shanghai, lors de sa visite officielle en Chine, Shanghai, Résidence de Ching Kiang, mardi 21 octobre 1980

`Politique étrangère ` relations franco - chinoises`
- Monsieur le maire,
- monsieur le vice-premier ministre,
- mesdames,
- messieurs,
- Je veux d'abord remercier la municipalité et la population de Shanghai pour la magnifique réception qu'elles m'ont réservé. Elle marque l'aboutissement chaleureux de l'accueil sympathique et amical que j'ai rencontré au-cours de ma visite en Chine. J'y vois la marque sincère de la profonde estime dans laquelle se tiennent le peuple chinois et le peuple français.
- Ce matin, le ministre des Affaires étrangères `Jean FRANCOIS-PONCET` a inauguré le nouveau consulat général de France à Shanghai. C'est le témoignage du développement constant des relations qui unissent nos deux pays. C'est aussi la preuve de l'attention que la France porte à la ville de Shanghai. Je souhaite que nombreux soient nos compatriotes qui pour des raisons de travail ou d'échanges intellectuels viennent rendre visite à ce nouveau consulat général.
- Il n'eût pas été imaginable que le Président de la République française visitant la Chine ne s'arrêtât pas à Shanghai, une des plus prestigieuses villes chinoises. Shanghai accumule les titres : c'est la plus grande ville de Chine, c'est le plus grand de ses ports, la plus importante de ses concentrations industrielles où dans une remarquable diversité la production traditionnelle voisine avec les activités de pointe. Elle est aussi un des principaux centres de la culture chinoise, avec ses universités mondialement réputées, ses centres de recherche et ses intellectuels.
- Ici l'énergie créatrice et l'esprit d'entreprise se sont conjugués de tout temps au savoir et à la maîtrise des techniques. C'est cette alliance qui a placé Shanghai dans tous les mouvements de l'histoire passée et récente et qui lui permet aujourd'hui d'être au premier rang des constructeurs de la Chine moderne.
- En quittant dans moins de deux heures, Shanghai pour Paris j'emporterai l'image de votre grande ville, comme celle d'un des plus brillants foyers d'échanges et de création intellectuelle en Chine. J'ai été sensible au nombre des personnalités qui m'ont exprimé leur intérêt, leur curiosité ou leur sympathie pour la France. J'y vois la preuve que Shanghai sera au premier rang dans l'effort pour renforcer l'amicale coopération de nos deux pays.\
`Politique étrangère ` relations franco - chinoises`
- Au moment où s'achève ma visite en Chine, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance, celle de Mme GISCARD D'ESTAING, celle de tous les membres de notre délégation, celle des nombreux membres de la presse française, aux autorités chinoises.
- Et d'abord, au premier rang d'entre eux, au vice-premier ministre, M. HUANG HUA, et à Mme HE LILIANG qui nous ont accompagnés dans les plaines et sur les plus hauts sommets.
- Je quitte la Chine avec l'assurance que notre rencontre a répondu à l'attente de nos peuples qui souhaitent l'intensification des échanges et de la coopération entre la Chine et la France.
- La France qui s'efforce d'organiser une Europe forte, une Europe qui apporte aux affaires du monde la contribution qu'appellent son expérience, sa puissance économique et le réseau de ses amitiés, se réjouit de voir une Chine forte, occuper sur la scène mondiale sa place parmi les grandes puissances.
- Je suis convaincu que cette Europe et cette Chine constituent un facteur d'équilibre, de paix et de développement dans le monde, et je souhaite que vous conserviez ce message longtemps après mon départ.
- C'est dans cet esprit que je vous invite maintenant, mesdames et messieurs, à lever votre verre à la santé de Son Excellence M. le président HUA GUOFENG, de Son Excellence M. le vice-président DENG XIAOPING, de Son Excellence M. le premier ministre ZHAO ZIYANG, à la santé des autorités de Shanghai et d'abord de son maire intérimaire qui m'accueille ce soir, à la prospérité de tous les habitants de Shanghai, au bonheur du peuple chinois, à sa jeunesse si vibrante et à l'amitié profonde entre nos deux peuples que mon voyage avait pour but unique de renforcer.\