18 octobre 1980 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution prononcée par M. Valéry Giscard d'Estaing à l'occasion du dîner offert par le gouvernement provincial du Shaanxi à Xian, lors de sa visite officielle en Chine, samedi 18 octobre 1980

`Politique étrangère ` relations franco - chinoises` Monsieur le gouverneur,Ï monsieur le ministre,Ï mesdames,Ï messieurs,Ï Je veux remercier le Gouvernement de la République populaire de Chine de nous avoir invités à Xian avec la délégation qui m'accompagne et les nombreux journalistes français qui sont venus passer cette journée ici. Je vous remercie monsieur le gouverneur d'avoir organisé si parfaitement notre accueil.Ï La visite à Xian est pour nous très émouvante pour les trois raisons suivantes :Ï D'abord nous avons le sentiment de nous trouver dans une des anciennes capitales non seulement de la Chine, mais à vrai dire du monde, car l'éclat de Xian dans le passé, non seulement s'étendait sur la Chine, mais s'étendait sur tout l'univers civilisé. Nous avons vu, tout à l'heure, grâce-à vous, les traces des grandes civilisations chinoises, la civilisation ZHOU, la civilisation QING, la civilisation HAN, la civilisation TANG.Ï Cette ville est aussi un exemple de l'extraordinaire faculté d'évolution du peuple chinois. Pendant les onze années du règne de QINSHI HUANGDI, sur le mausolée duquel nous étions ensemble tout à l'heure, monsieur le gouverneur, il s'est passé une transformation qui est sans précédent des conditions de vie politique et sociale de la Chine. En onze ans les structures sociales, l'organisation politique, l'unité du pays ont été, au-prix d'ailleurs de grands sacrifices humains, réalisées.\
`Politique étrangère ` relations franco - chinoises`Ï Ces grandes qualités d'adaptation restent aujourd'hui celles du peuple chinois dans son effort pour conduire la modernisation et la transformation du pays.Ï La troisième raison, c'est que Xian a toujours été une ville ouverte sur l'extérieur et même sur l'Europe puisque c'est de Xian que partaient les longues caravanes, qui par l'Asie centrale, rejoignaient les pays d'Europe, l'Italie et la France. Et nous devons avoir dans nos musées des objets qui ont été transportés par l'homme à-partir de Xian.Ï C'est pourquoi ma visite à Xian comporte un double encouragement. Un encouragement à développer encore les relations de toutes -natures entre la Chine centrale et la France, scientifiques et économiques.Ï Ensuite à développer, comme vous l'avez dit, monsieur le gouverneur, l'amitié profonde et sincère entre le peuple chinois et le peuple français, entre le peuple du Shaanxi et le peuple français. J'ai été sensible à l'accueil qui nous a été réservé par la population le long de notre chemin, par la manière dont on nous a fait visiter les monuments de votre histoire, par la manière dont vous avez organisé ce dîner et dont il nous est servi. Tous ces gestes sont pour nous des symboles précieux de l'amitié sincère et confiante de nos deux peuples.Ï C'est pourquoi je porte un toast à mon tour à l'avenir de la célèbre ville de Xian, à la prospérité et au bonheur des habitants du Shaanxi et à l'amitié entre le peuple français et le peuple chinois.\