28 avril 2005 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration de M. Jacques Chirac, Président de la République, sur le premier vol d'essai de l'Airbus A380 et la coopération européenne en matière d'industrie aéronautique, à Toulouse le 28 avril 2005.

Mesdames, Messieurs,
Bravo et merci.
C'est un moment pour nous tous, nous toutes, les Européens, les Françaises, les Français, d'extrême émotion et d'extrême fierté que nous avons passé hier, grâce à vous toutes et à vous tous.
C'est un rêve européen qui s'est transformé. En réalité, l'avion le plus grand, le plus moderne, le plus performant du monde, est devenu une réalité à la suite d'un brillant essai.
Alors, au nom des Françaises et des Français, je voudrais vous exprimer de tout coeur mon estime, ma reconnaissance et mon admiration, celles que ressentent aujourd'hui tous les Français et tous les Européens pour le travail de celles et de ceux qui se sont associés à ce superbe résultat qu'il soit européen, français ou d'autres nationalités.
Alors, à vous toutes et à vous tous, ouvriers et compagnons, ingénieurs et techniciens, personnels d'Airbus et de ses partenaires industriels, je voudrais vous exprimer cette intense reconnaissance qui naît dans notre coeur à tous.
A vous qui avez mis tant de compétences, tant d'énergie au service de ce projet, tant d'intelligence, tant de volonté, alors vous comprendrez que je félicite chacune et chacun d'entre vous, et je félicite particulièrement le commandant Claude LELAIE et son équipage, que j'ai eu tout à l'heure le privilège de saluer, que je salue amicalement celles et ceux qui ont conçu, initié, porté la responsabilité, dans les moments difficiles comme dans les moments les plus exaltants de ce grand projet, Noël FORGEARD, Charles CHAMPION. Vous me permettrez d'avoir aussi une pensée affectueuse pour quelqu'un qui aurait été heureux, aujourd'hui, s'il avait été des nôtres, c'est Jean-Luc LAGARDERE à qui ce projet doit également beaucoup.
Alors, sur cette piste de Toulouse-Blagnac une nouvelle page de l'histoire de l'aviation a été écrite après Caravelle, après Concorde, après l'A 300 et ses successeurs, c'est aujourd'hui, le plus bel oiseau du monde qui a pris son envol. Et c'est aussi un grand moment pour l'Europe, c'est un grand moment pour Toulouse, pour toutes celles et tous ceux qui pourront dire plus tard à leurs enfants ou petits-enfants j'y étais, mais c'est aussi un grand moment pour l'Europe parce que cet avion, c'est au fond cette réussite, c'est le symbole de ce que les Européens peuvent faire ensemble lorsqu'ils unissent leurs forces, leurs compétences, leur volonté, leur créativité dans tous les domaines. Et je crois que l'on peut dire aujourd'hui, que si chaque Française et chaque Français est fier de vous, il en va de même de chaque Européenne, de chaque Européen. C'est une oeuvre collective et je salue toutes celles et tous ceux qui, ici, aujourd'hui, viennent des autres nations européennes mais sont associés totalement, bien entendu, à ce projet pour lequel ils ont tant donné. C'est un bel exemple.
Vous incarnez, en réalité, toutes et tous, l'Europe que nous souhaitons, c'est-à-dire l'Europe de l'union, l'Europe du progrès, l'Europe de l'ambition.
Alors, vous comprendrez vraiment que c'est de tout coeur, en mon nom personnel, au nom de toutes les Françaises et les Français et vous me permettrez de le dire, pour un instant d'union, au nom de toutes les Européennes et de tous les Européens, un très grand bravo et un très grand merci.