7 novembre 2002 - Seul le prononcé fait foi

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Déclarations à la presse de MM. Jacques Chirac, Président de la République, et Carlo Azeglio Ciampi, Président de l'Italie, sur la perspective de la présidence italienne de l'Union européenne au deuxième semestre 2003 et le séisme ayant frappé la région de San Giuliano en Italie, Rome le 7 novembre 2002. (Propos de M. Chirac).

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Je voudrais tout d'abord exprimer au président Ciampi ma reconnaissance et lui dire combien j'ai été heureux de m'entretenir avec lui. Nous nous connaissons depuis longtemps et j'ai toujours eu beaucoup de respect, à la fois pour sa réflexion et également pour son action.
Nous avons passé l'essentiel de notre entretien, enfin une part importante de notre entretien, à évoquer les problèmes européens, dans la perspective de la présidence italienne au deuxième semestre de l'année prochaine, qui est une présidence particulière puisque ce sera la période de conclusion de la réforme des institutions de l'Europe. Et, dans tous ces domaines, qu'il s'agisse des institutions, qu'il s'agisse de la politique économique qu'il faut renforcer sur le plan communautaire, qu'il s'agisse de la politique étrangère et de défense commune, j'ai constaté une fois de plus la convergence de vues entre les opinions, la vision du Président Ciampi et celles de la France.
Je voudrais pour terminer et dire à la fois toute ma reconnaissance au président pour son accueil mais aussi pour son invitation. J'ajoute, hélas, parce qu'à mes yeux, c'était essentiel, que j'ai exprimé au Président, comme je l'avais fait pour le président du Conseil, M. Berlusconi, tout à l'heure, l'immense émotion qui a saisi la France, dans un grand élan de solidarité et de c¿ur, à la suite du drame de l'école de San Giuliano. Et j'ai voulu une fois de plus dire au Président, comme je l'ai dit tout à l'heure au gouvernement, toute la solidarité, toute l'affection de la France. Et c'est là où on sent vraiment les liens matériels qui nous unissent, dans la douleur qui est celle de l'Italie actuellement. Et ma pensée va tout particulièrement, naturellement, aux parents des enfants, aux familles des disparus et à leurs amis.
Cette situation dramatique montre bien que l'expression traditionnelle de "s¿urs latines", dont on qualifie l'Italie et la France, n'est pas un vain mot mais une réalité.
Merci, Monsieur le Président./.