10 février 1987 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, à l'occasion du concert annuel de l'Ecole de la Légion d'honneur à Saint-Germain-en-Laye, mardi 10 février 1987.

Mesdames,
- Mesdemoiselles,
- Messieurs,
- Au nom de vos invités, je vous remercie du spectacle qui vient de nous être donné et qui marque l'accomplissement dans l'éducation musicale, élément sans doute parmi d'autres, qui font la bonne éducation et la bonne instruction des maisons de la Légion d'honneur.
- Je le constate une fois de plus, puisque chaque année il m'est donné de venir vous faire cette visite et j'y tiens, chaque fois informé par M. le grand chancelier de la Légion d'honneur, que je tiens aussi à remercier pour les soins assidus qu'il apporte à ses responsabilités. Je dois dire que nous nous sommes fort bien accordés - non seulement avec le grand chancelier, mais aussi madame la surintendante, mesdames les directrices - pour donner à ces maisons l'éclat qui leur revient, la solidité normalement attendue de ces institutions et la modernisation aussi bien sur le -plan des locaux que dans les formes de l'enseignement.
- Tout cela est mené de pair, il faut s'en réjouir et féliciter celles et ceux qui y contribuent. Bien entendu un jour comme celui-ci, c'est encore une fois du côté de Maître Lavagne et du côté de mesdames les enseignantes, professeurs, qui ont montré leur talent à la fois personnel et la manière de conduire l'ensemble de ces choeurs, tout cela montre bien que nous avons raison de persévérer.
- J'ai entendu tout à l'heure citer un fort pourcentage de réussite aux examens. Après tout, vous êtes d'abord là pour cela, c'est-à-dire pour porter au niveau le plus élevé l'esprit de vos élèves, mais aussi, j'imagine, tout autour de cela il convient bien par la vie quotidienne, par les façons de faire, par la manière d'aborder la vie, il s'agit bien aussi de donner aux jeunes filles des maisons de la Légion d'Honneur une formation, une approche de la vie qui conviennent aux rôles qui sera le leur.\
Ce sont les amis des maisons de la Légion d'honneur qui sont ici fidèlement, j'ai reconnu beaucoup de visages, rares sont celles et ceux qui manquent ces occasions. Je pense que depuis maintenant bientôt six ans, je n'ai moi-même manqué aucun de ces rendez-vous, parce que je considère que cela fait partie des fonctions éminentes qui m'appartiennent : représentant la nation tout entière, je me dois de porter particulièrement attention aux jeunes filles dont les familles ont bien servi la France. Ainsi, une grande tradition est respectée, préservée, prolongée. Ainsi, les années futures permettront à d'autres que nous de démontrer que notre pays est capable dans le meilleur de lui-même, de servir les valeurs qui sont les siennes.
- Bien entendu je dois associer à ces remerciements Mme Sassou-Nguesso que nous recevons officiellement avec son mari, à Paris, dans une visite d'Etat, entre la République congolaise et la République française et, j'associerai à ces remerciements également, ma femme `Danielle Mitterrand` qui se plaît beaucoup parmi vous, cela lui rappelle aussi sa jeunesse, puisqu'elle était fille d'enseignants, de directeur d'école, et qu'elle a vécu sa jeunesse, non pas ici, mais de cette façon.
- Mesdames et messieurs, je souhaite ardemment que tout soit mis en oeuvre pour que réussisse cet effort d'instruction et d'éducation à partir duquel tout commence et tout se fait. On peut dire, je crois, que même à votre âge, la vie est déjà pour une part déterminée par la façon dont vous aurez abordé ces premières années, ces premières approches avec les réalités de votre future existence. Cela se forme dans l'esprit et dans le coeur, cela se forme aussi par les règles d'existence, de discipline élémentaire qu'il convient de respecter dans toute société. Et si, au surplus, la réussite vient couronner ces efforts, il sera facile de reporter l'éloge sur celles et ceux qui s'y sont consacrés.
- Nous allons maintenant poursuivre la fin de cet après-midi, je tiens à saluer les élus de ce département et de cette ville qui se trouvent aujourd'hui dans cette salle. J'ai le sentiment que s'il est un domaine où peuvent s'unir tous les efforts, toutes les volontés, c'est bien celui-là, et nul n'y manque. Merci.\