20 mai 1986 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, à l'occasion de la réception de l'association "Sport Aid" au Palais de l'Élysée, Paris, mardi 20 mai 1986.

Je suis très heureux de vous accueillir cet après-midi ici, au Palais de l'Elysée. Vous accomplissez en effet un acte que je crois important, d'abord par le choix d'Omar Kalifa et de tout ce qu'il représente en valeur sportive et humaine. Mais encore, nourrir ce feu à partir de celui d'Olympie, rassembler des sportifs français, de grande qualité, de toutes disciplines, je les remercie en même temps de se trouver parmi nous, tout cela prend une grande signification dès lors que le sport et les sportifs français, par vos soins, montrent bien la part qu'ils prennent à quelques grands efforts pour tenter de remédier aux difficultés du tiers monde et particulièrement au progrès de la famine meurtrière.
- C'est une très bonne occasion de vous dire merci, au nom de la France, de vous féliciter pour ce que vous avez fait. Je vous ai vu arriver en fin de parcours, je ne sais pas si c'était... c'était dur ? Oui, il y a en quelques uns d'entre vous qui n'ont peut-être pas beaucoup d'entraînement, mais enfin vous l'avez fait, et au-delà de la réalité sportive, j'y vois un symbole. Le sport, l'effort physique maîtrisé, exigeant des qualités intellectuelles, les sportifs qui ont réussi dans leurs disciplines, le tiers monde, la solidarité internationale, tout cela fait que je veux par ma présence, si vous le voulez bien, puisque je représente l'ensemble des Français, dire à quel point notre pays entend s'inscrire au premier rang des nations qui comprennent et qui agissent, dans le domaine que vous avez choisi.
- Je suis d'autant plus sensible qu'à mes côtés se trouvent ici rassemblés un certain nombre de représentants, de dirigeants sportifs, de personnalités, des associations, des groupements, des fédérations, qui ont eux-mêmes décidé de s'unir à votre effort. Alors tous ensemble nous vous disons merci, et maintenant, venez messieurs avec nous ici, je serai heureux de vous serrer la main...\