8 février 1984 - Seul le prononcé fait foi

Télécharger le .pdf

Déclaration de M. François Mitterrand, Président de la République, à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre luxembourgeois, M. Pierre Werner, au château de Seningen, Luxembourg, mercredi 8 février 1984.

Comme il vient d'être dit, je suis venu à Luxembourg afin de débattre avec le chef du gouvernement de ce pays des intérêts qui nous sont communs, en vue de préparer le Conseil européen `à Bruxelles`, du mois de mars, dont l'importance est reconnue par tous.
- Je rencontrerai de la même manière tous les chefs de gouvernements de l'Europe des Dix `CEE`. J'en ai déjà rencontré plusieurs. J'irai dans leurs capitales. Ce sera fait dans les douze jours qui viennent. Ensuite ceux qui voudront venir à Paris pour parachever ces conversations, munis de toutes les informations que j'aurai rassemblées, le feront. J'ai déjà rendez-vous à cet effet avec le chancelier Kohl, avec Mme Thatcher et avec M. Lubbers `Premier ministre néerlandais`.
- A Luxembourg je trouve une ouverture d'esprit, celle de M. Werner `Premier ministre`. Il connaît bien ces problèmes, en sorte que l'on se tourne très souvent vers lui, qui est le plus ancien d'entre nous. Il a vécu déjà plusieurs crises, il sait qu'elles ont été surmontées. Il faudrait que celle-là le soit aussi sans dommage, j'allais dire "sans trop de dommages ". Je préciserai ma pensée : "sans dommage du tout ", et au contraire à l'avantage de la construction européenne qui, pour réussir, pour recevoir l'adhésion populaire, doit marquer qu'elle est véritablement un changement historique utile à tous les pays d'Europe qui y participent. Sans quoi, chacun d'entre eux, et l'Europe toute entière, perdra un terrain dramatique par -rapport aux plus grandes puissances.
- Voilà ce dont je suis venu débattre au travers de choses simples, concrètes, précises, mais importantes.\