3 février 1983 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, à l'occasion de la présentation des Lettres de créance de M. Milton Leonidas Ray Guevara, ambassadeur de la République dominicaine, Paris, Palais de l'Élysée, jeudi 3 février 1983.

Monsieur l'ambassadeur,
- C'est bien volontiers que je reçois les Lettres par lesquelles le président Salvador Jorge Blanco vous accrédite auprès de moi en qualité d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République dominicaine.
- Parmi les propos très chaleureux que vous venez de prononcer, vous avez bien voulu rappeler l'importance que la France attachait aux Droits de l'Homme. C'est aujourd'hui le cas de votre pays, inspiré par les mêmes idéaux de démocratie, de justice et de liberté. J'y vois le fondement le plus solide de l'amitié franco - dominicaine, amitié déjà ancienne entre nos deux peuples, mais qui a pris désormais une vigueur nouvelle. Cette convergence pourra faciliter, le cas échéant, notre action en-faveur de solutions pacifiques aux conflits qui se prolongent dans le monde, et particulièrement en Amérique centrale.\
Votre présence ici symbolise d'ailleurs à merveille ce renouveau : après avoir été, il y a quelques années, un des plus brillants éléments de l'Université de Nice, vous étiez naturellement désigné, avec votre talent et votre jeunesse, pour être investi d'une mission dont je suis convaincu que vous la remplirez avec succès. Je puis en tout cas vous assurer de tout mon appui, comme de celui du gouvernement français.
- Vous avez, en-particulier, souligné les objectifs de développement économique et social que s'assignait votre gouvernement. La France continuera de lui apporter son aide. Elle le fera, dans la mesure de ses moyens, et je puis vous assurer qu'en dépit des difficultés nées de la crise, elle ne faillira pas dans l'action qu'elle mène en-faveur d'une plus équitable répartition des richesses entre les nations. Face aux incertitudes que traverse aujourd'hui notre monde, il faut rejeter la tentation égoiste du repli sur soi et oeuvrer au contraire pour que se dégagent les solidarités nécessaires.
- Je vous prie, monsieur l'ambassadeur, de transmettre au président Salvador Jorge Blanco les assurances de ma haute considération et de faire connaître au peuple dominicain les voeux que je forme, avec le peuple français, pour son heureux avenir.\