16 septembre 1982 - Seul le prononcé fait foi

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Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République à l'occasion de la réception des Lettres de créance de M. Edouard Franck, ambassadeur de la République de Centrafrique, Paris, Palais de l'Élysée, jeudi 16 septembre 1982.

Monsieur l'ambassadeur,
- Je suis particulièrement heureux de recevoir les Lettres de créance par lesquelles Son Excellence, le général André Kolingba, chef de l'Etat et chef du gouvernement de la République centrafricaine, vous accrédite auprès de moi en qualité d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République centrafricaine.
- J'ai été très sensible aux paroles d'amitié et d'estime que vous avez prononcées à l'égard de la France £ elles reflètent bien la qualité et l'ancienneté des liens tissés entre nos deux pays et nos deux peuples par une histoire commune et notamment à travers les épreuves du combat qui unissait la France et l'Oubangui Chari, je veux dire celui de l'honneur et de la liberté `guerre 1939-1945`.
- Ce combat, nous l'avons remporté ensemble et nos deux pays ont pu renaître dans l'unité et l'indépendance.
- Si j'évoque ce passé commun, c'est pour vous dire la sympathie qu'inspire à la France l'oeuvre de restauration de l'Etat et de l'unité nationale centrafricaine. Un pays comme la France sait à quelles difficultés se heurte cette -entreprise, de même qu'elle mesure et apprécie la tâche de redressement économique et financier à laquelle s'est attachée la République centrafricaine.\
La France ne manquera pas de poursuivre son aide et sa coopération en faveur de votre pays en l'aidant à consolider les bases de son développement, dans le secteur agricole en tout premier lieu. Nos efforts dans ce domaine seront maintenus, ils sont fondés comme vous le savez, sur le principe de la solidarité et s'inscrivent dans-le-cadre d'une action plus large en faveur des pays les moins avancés `PMA`. Telles sont les priorités qui impliquent un engagement de nos deux pays et tout d'abord la permanence d'un dialogue entre nous. A ce sujet, il me sera agréable et utile de m'entretenir de tous ces problèmes avec le président Kolingba au-cours de la visite qu'il effectuera prochainement en France.
- Je formule des voeux de succès pour la haute mission qui vous est confiée et qui, j'en suis convaincu, contribuera au maintien de l'amitié et de la coopération fructueuse entre la France et le Centrafrique. Soyez assuré que vous trouverez toujours auprès de moi et de mon gouvernement toute l'aide et les -concours nécessaires à l'accomplissement de votre haute mission.
- Je vous prie de transmettre, monsieur l'ambassadeur, à Son Excellence le général Kolingba, chef d'Etat de la République centrafricaine, l'expression de mes sentiments de très haute et amicale considération ainsi que mes voeux cordiaux et sincères pour la liberté, la prospérité et le bonheur de tous ceux qui forment le peuple centrafricain, ami de toujours du peuple français.\