19 septembre 2014 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration de M. François Hollande, Président de la République, sur la situation à Gaza, le processus de paix israélo-palestinien et sur la lutte contre le terrorisme en Irak, à Paris le 19 septembre 2014.

Monsieur le Président,
Mesdames, messieurs,
Je tenais à remercier d'abord Mahmoud ABBAS d'avoir choisi la France avant de se rendre à l'Assemblée Générale des Nations Unies, nous nous y retrouverons d'ailleurs la semaine prochaine, parce que nous devions ensemble rappeler les évènements terribles qui se sont produits à Gaza, qui ont fait plus de 2.000 morts, des milliers de blessés, et des personnes qui aujourd'hui sont dans le dénuement le plus complet.
Je veux à la fois saluer tous les efforts que Mahmoud ABBAS lui-même, avec les égyptiens et beaucoup d'autres, ont pu mener pour trouver un accord qui doit être durable, quant à la situation à Gaza et qui évite d'autres morts.
Mais je veux aussi lui dire le soutien de la France, à la fois sa solidarité par rapport aux populations, mais aussi sa contribution pour la reconstruction de Gaza. Néanmoins c'est la troisième fois que Gaza est détruite. Nous ferons bien volontiers notre travail de solidarité, mais que ce que nous devons rechercher c'est un accord de paix durable. Pour y parvenir, il y a la nécessité de reprendre des négociations qui ont été interrompues et qui doivent maintenant trouver leur dénouement. Cela fait trop longtemps qu'il y a des discussions, qu'il y a des négociations, des suspensions, des arrêts, des interruptions et qu'il y a l'idée qu'il n'y aura jamais de solution pour en terminer avec le conflit israélo-palestinien, alors que nous en connaissons tous les paramètres et que j'ai eu l'occasion de les préciser et d'énoncer nos principes lorsque je me suis rendu et en Israël et en Cisjordanie.
Nous aurons donc à dire très clairement, dans une résolution qui sera présentée au Conseil de sécurité, ce que nous attendons maintenant du processus et ce que doit être la solution du conflit.
En attendant, nous aurons aussi à cur de prendre la dimension de ce qui se passe dans la région. C'est ce que nous avons fait. La lutte contre le terrorisme, a pris un tour nouveau avec ce mouvement Daech, qui finalement a parti lié avec d'autres mouvements terroristes qui déjà existaient dans la région. La France a été amenée à prendre ses responsabilités, et j'ai exprimé au Président Mahmoud ABBAS ce qu'était notre conception de cette intervention, qui n'est qu'une réponse à la demande qui nous a été adressée par les autorités irakiennes et qui permettra d'affaiblir ce mouvement terroriste qui menace l'Irak, mais qui menace aussi toute la région et bien au-delà.
Mais une nouvelle fois, cette rencontre et je ne peux même plus dire combien nous en avons eu depuis mon élection, témoigne de la relation tout à fait exceptionnelle qui existe entre nos deux personnalités et surtout entre la France et le peuple palestinien. Mais nous savons que la France est également liée à Israël, que la France veut la sécurité d'Israël et c'est parce que nous savons parler à tous nos partenaires que nous pouvons être une solution pour mettre un terme à ce conflit.