7 mai 2013 - Seul le prononcé fait foi

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Point de presse conjoint de MM. François Hollande, Président de la République, et Bronislaw Komorowski, président de la République de Pologne, notamment sur les relations franco-polonaises et la construction européenne, à Paris le 7 mai 2013.

LE PRESIDENT : « Jai été heureux daccueillir le Président KOMOROWSKI. Je rappelle que je suis allé deux fois en Pologne depuis le début de mon mandat. La première fois, dans le cadre dune visite dEtat. Javais même été honoré de pouvoir mexprimer devant le Parlement polonais. Une seconde fois, toujours à linvitation du Président, pour le groupe de Viegrad, réunion utile et importante, permettant de renforcer nos liens avec cette partie-là de lEurope.
Aujourdhui, cest la Pologne qui est reçue avec toute lamitié qui nous lie à ce grand pays. Une amitié qui remonte à loin, cest notre histoire, une histoire commune. Et une amitié qui sest aussi forgée dans des combats. Demain, avec le Président polonais, nous serons le 8 mai, à lArc de Triomphe, pour rappeler ce que nous devons au sacrifice de soldats polonais pour notre propre liberté. Nous avons aussi mené des combats communs dans la résistance à la barbarie nazie. Nous avons une pensée, aussi, pour les drames et pour les tragédies qui se sont produits en Pologne. Chacun pense, notamment, au ghetto de Varsovie. Et puis, il y a aussi cette solidarité qui nous lie et qui remonte également à ce qui fut ce combat pour Solidarnosc, où beaucoup dintellectuels français, de syndicalistes sétaient mobilisés.
Mais aujourdhui, notre amitié, elle est au service du développement économique, au service de lEurope. Du développement économique parce que la Pologne a réussi, depuis son entrée dans lUnion, à consolider son économie et à la développer considérablement. Des entreprises françaises se sont investies et, aujourdhui encore, je souhaite quelles puissent le faire davantage et être plus présentes encore sur le marché polonais. Nous en avons discuté avec le Président.
Nous avons également une coopération dans le cadre dun partenariat stratégique qui est, à la fois, politique et également industriel, notamment sur le plan de la Défense. Il y aura des discussions entre les deux ministres de la Défense et des lettres dintention seront signées cet après-midi. Parce que nous voulons construire, Pologne et France, lEurope de la Défense. Il y a ce qui relève de léconomie : la Pologne est dans lUnion économique et monétaire. Elle nest pas dans la zone euro mais je souhaite quelle puisse être associée dans toutes ses décisions. Et puis, il y a notre responsabilité en matière de Défense et nous y avons consacré une large part dans lentretien que nous avons eu à linstant.
Enfin, je veux dire combien je suis attaché à ce que lon appelle « le partenariat oriental », là où la Pologne joue un rôle très important. Cest-à-dire à tout ce que nous devons faire, au-delà même de lUnion européenne, pour des pays qui sont proches de nous et qui peuvent, à un moment ou à un autre, lier leur destin, sans pour autant être membre de lUnion européenne. Cest notamment la relation avec lUkraine. La Pologne est un trait dunion tout à fait utile et pertinent. Nous pouvons dautant plus travailler ensemble que nous sommes associés à ce que lon appelle « le Triangle de Weimar » : Pologne, France, Allemagne. Nous souhaitons relancer ce processus. Voilà pourquoi la visite dEtat du Président polonais est si importante.
Depuis que je suis élu, jai voulu donner un un nouvel élan, un nouveau cours, une nouvelle étape à lamitié entre nos deux pays et faire en sorte que nous puissions aussi bien sur les plans économiques, industriel, politique que sur le plan de la Défense travailler ensemble. Jen ai eu encore le retour avec le soutien qua apporté la Pologne à lintervention française au Mali.
Voilà pourquoi jai été heureux, pour ce premier entretien, daccueillir le Président polonais. Mais nous allons nous retrouver ce soir pour le dîner dEtat et demain pour la cérémonie du 8 mai à lArc de Triomphe.
M. Bronislaw KOMOROWSKI : « Recevez mes remerciements pour le cadre si riche et si agréable de cette visite dEtat du Président polonais en France. Je voudrais également remercier M. HOLLANDE pour ce quil a dit, pour la facilité des différentes formes de coopération entre la France et la Pologne.
Du point de vue polonais, cette année du mandat du Président HOLLANDE est particulièrement réussie. Jamais les relations polono-françaises nont été si riches, non seulement dans les déclarations, mais également dans les actions et les actes. Je le remercie profondément et je dois dire que la Pologne et moi attachons une grande importance à renforcer la coopération polono-française et à remplir de contenu le partenariat stratégique signé il y a quelques années dun contenu concret. Aussi bien en ce qui concerne les relations politiques que les relations économiques et aussi en ce qui concerne la sécurité et la défense.
Je voudrais dire que, pour les Polonais, il est toujours difficile de choisir à Paris une référence historique pour illustrer la qualité démotion polono-française. Il y a, dit-on, embarras des richesses ! Nous avons lembarras des richesses pour indiquer laspect de ces relations polono-françaises. Nous étions des alliés au cours de la Seconde guerre mondiale je remercie pour ce rappel des alliés du début jusquà la fin de cette guerre.
Je remercie donc pour la possibilité qui ma été donnée de pouvoir participer au défilé de la Victoire, demain à Paris, sous lArc de Triomphe, où participeront également aussi bien les anciens combattants de la Seconde guerre que les soldats polonais contemporains. Ce sera lillustration de notre volonté de renforcement de la coopération dans le domaine de la défense et de la sécurité.
Je compte beaucoup sur le renforcement du « Triangle de Weimar », comme enceinte importante, aussi bien pour la coopération dans le cadre de lUnion européenne, que dans les relations directes polono-françaises.
La Pologne est aujourdhui un pays qui, grâce aux transformations profondes quil fallait réaliser, peut participer à la résolution de nombreux problèmes. Au niveau européen, nous ne sommes pas encore membres de la zone euro, mais la Pologne a la volonté de sy trouver, à la mesure justement de la réalisation de toutes les conditions énumérées dans le traité de Maastricht.
Cela dépend aussi de la situation de la zone euro : la Pologne est lun des rares pays qui ont pu se défendre contre la crise économique. Nous nous en réjouissons mais bien évidemment nous mettons nos succès dans des activités pour agir sur la totalité de léconomie européenne. Nous voudrions utiliser ce moment particulier pour resserrer la coopération avec de nombreux pays européens, en premier lieu avec la France.
Nous apprécions le niveau dengagement du capital français en Pologne. Nous souhaiterions que ce niveau soit encore plus élevé, étant données les conditions favorables dinvestissement des capitaux dans notre pays. Mais je voudrais dire quil apparaît également une chose tout à fait nouvelle : la capacité du capital polonais à entrer dans des entreprises communes, dans des investissements communs. Cest leffet des transformations qui ont été réalisées au cours des vingt dernières années en Pologne.
Un espace de coopération de façon toute naturelle simpose étant donné les expériences historiques et politiques , cest la vision de la politique de sécurité et de défense commune. Nous y attachons une grande importance. Nous sentons la communauté dintérêts et une chance pour la communauté dactions avec la France. Mais cest aussi une perspective pour rechercher les domaines de coopération industrielle étant donné, par exemple, le processus de modernisation des forces armées polonaises et certains projets dinvestissements très avancés. Ils peuvent être des projets réalisés en commun et basés sur les technologies françaises. Nous encourageons à porter votre intérêt justement sur ces éléments-là.
La Pologne apprécie hautement la coopération avec la France sur les questions européennes. Nous nous réjouissons, dun côté, de la possibilité de lutter pour une dimension concrète et importante, pour la Pologne, qui est un pays en construction. En ce qui concerne les décisions concernant la future perspective budgétaire de lUnion européenne, à cet égard, nous notons une certaine communauté dopinions et dactions avec la France. Nous y voyons également une chance pour renforcer un phénomène tout à fait extraordinaire en Pologne : le soutien en Pologne au processus dintégration européenne.
64% de citoyens polonais sont tout à fait disposés à soutenir lapprofondissement de lintégration européenne. Nous voulons faire cela avec dautres pays européens et surtout avec la France. En dehors de la tradition très riche polono-française, lhistoire pleine de symboles il faut également remplir dun contenu ambitieux le présent et le futur, la communauté de business, de culture, la communauté dactions politiques.
Merci beaucoup Monsieur le Président, pour la possibilité de pouvoir réaliser cette visite dans votre beau pays ».
QUESTION : « Le Triangle de Weimar, cest une formule politique. Est-ce que vous considérez que cette formule peut être élargie sur les questions militaires ? De quelle façon ? Par exemple, est-ce que nous allons nous limiter à créer une unité commune ? Ou est ce quil y aura des structures de commandement communes ? Quest-ce que vous en pensez ? »
LE PRESIDENT : « Le Triangle de Weimar est un processus politique qui dit sélargir aux questions de défense mais qui ne peut pas être une organisation de défense. Pour cela, il y a déjà des institutions qui existent. A mon avis, ce serait engager une mauvaise démarche que de vouloir faire jouer au Triangle de Weimar autre chose quun rôle politique et quun rôle parfois précurseur. En aucune façon un rôle dorganisation. Je souhaite que linitiative soit reprise. Mme MERKEL, le Président polonais et moi-même, nous y sommes tous favorables ».
QUESTION : « Monsieur le Président, deux petites questions si vous le voulez bien qui concernent la France. Daprès une interview que vous avez donnée à Paris Match, vous envisagez un remaniement. Pourriez-vous nous donner une échéance ? Et surtout, quel sens politique souhaitez-vous lui donner ? Et puis, sur un plan de politique extérieure, AQMI menace les intérêts de la France dans le monde. Est-ce que vous considérez que cette menace est à prendre au sérieux ? »
LE PRESIDENT : « Je répondrai uniquement à la deuxième question. La première étant, pour linstant, sans actualité.
La question de la menace qui est rappelée par AQMI, nous la prenons au sérieux. Nous avons infligé des pertes considérables à AQMI par lintervention au Mali. Mais les réseaux dAQMI existent en dehors du Mali. Nous considérons donc quil nous faut poursuivre lintervention au Mali pendant le temps nécessaire même sil y a une réduction de notre présence et maintenir une vigilance autour du Mali pour continuer à lutter contre le terrorisme. Nous avons aussi à protéger nos installations. Cest ce que jai donné comme instruction pour que nous ne puissions pas être victimes de je ne sais quelle opération dAQMI.
Je rappelle sans avoir de lien à établir quil y a eu un attentat contre nos intérêts à Tripoli. Donc la menace terroriste na pas disparu. Cest pourquoi nous voulons quelle puisse être combattue par lensemble des Européens et il y aura une réunion très importante sur le Mali le 15 mai à Bruxelles. Je rappelle aussi que le Conseil européen évoquera les questions de Défense à la fin de lannée 2013 ».
QUESTION : « Il y a quelques jours, le Parti socialiste français, le parti au gouvernement, a adopté un document de programmation à légard de lAllemagne en appelant la politique de la Chancelière allemande « très égoïste » et menant à la chute de lEurope à cause de laustérité. Est-ce que vous êtes daccord avec ce document ? ».
LE PRESIDENT : « Sur notre relation avec lAllemagne, je veille à ce quelle soit aussi bonne que possible dans lintérêt de lEurope. Nous avons des débats y compris sur lorientation, mais nous avons toujours la volonté, Mme MERKEL et moi-même, de trouver le compromis. Aujourdhui, lenjeu, cest de poursuivre pour les pays qui en ont la responsabilité des politiques de sérieux budgétaire. Mais cest aussi de faire en sorte quelles ne soient pas contradictoires avec la perspective de croissance.
Jai également un deuxième objectif au plan européen, cest de poursuivre au bon rythme lUnion bancaire. C'est-à-dire la supervision mais également la résolution des difficultés des banques. Là aussi, nous en discutons au plan européen, avec tous les pays membres avec cohérence et confiance avec lAllemagne.
Sur laccord dassociation entre lUnion européenne et lUkraine, il y a des conditions à poser. Vous les connaissez, ce sont des conditions liées au respect dun certain nombre de principes de droits de lHomme. Nous sommes attentifs à ce que ces conditions puissent être respectées. Si elles le sont, laccord pourra se faire. »
M. Bronislaw KOMOROWSKI : « Le Triangle de Weimar est une enceinte purement politique mais qui peut inspirer et assurer le suivi dautres activités à dautres niveaux de la coopération de Weimar. Le Triangle de Weimar, cest aussi la coopération au niveau des ministères, des Parlements. Japprécie hautement la coopération entre les ministres de la Défense en ce qui concerne, justement, cette formule de Weimar. Nous ne souhaitons que la renforcer pour transposer les idées en choses décisions concrètes en ce qui concerne la politique de sécurité et de défense commune.
En Pologne, nous sommes convaincus que le Triangle de Weimar peut jouer un rôle important au niveau présidentiel £ pour construire lacceptation de la vision dun système commun de défense européen £ pour, justement, sortir des décisions qui concernent lallocation dhôtels pour les Etats-majors et les unités de commandement, et passer à la construction de forces capables dagir.
Dans le cadre de cette politique de sécurité et de défense commune, il doit y avoir un programme pour renforcer la politique étrangère commune, pour quil y ait un équilibre entre les décisions prises en commun et les capacités de défense commune ou de réactions aux crises. Je pense que cest un domaine très intéressant.
On pourra faire beaucoup au niveau du Triangle de Weimar. Cest la mise en uvre de discussions sur les changements et les transformations de la stratégie de défense européenne en Pologne et en France. Les travaux sur les stratégies nationales ont été terminés. Cest un moment opportun pour entreprendre des entretiens ou peut-être des confrontations de certaines idées, de certaines conceptions pour chercher un dénominateur commun européen. Je mise là-dessus.
En ce qui concerne les déclarations des socialistes allemands et français, je me sens peu autorisé à faire des commentaires. Je ne suis pas socialiste mais je souhaite le meilleur possible aux socialistes et aux partis du Centre en Europe. Malgré les différences, je crois quil est possible de trouver un compromis commun européen dans des questions si importantes.
Pour terminer, Mesdames et Messieurs, je crois profondément que ce tandem fort qui était le moteur de lEurope, cest-à-dire la coopération franco-allemande, va continuer à être ce mécanisme qui construit de nouvelles chances pour laccélération et lapprofondissement du processus dintégration européenne. La Pologne veut être membre et partenaire de ces actions, doù limportance du Triangle de Weimar.
Mais je voudrais également il ny a pas de raisons de ne pas le dire publiquement une politique européenne qui soit équilibrée intérieurement. Cest donc la question qui se pose sur la position des pays les plus importants de lUnion européenne, de la France et de lAllemagne. La Pologne peut être un élément renforçant de façon supplémentaire cet équilibre. Cest lintérêt de la Pologne et cest lintérêt également des deux grands pays, la France et lAllemagne. La Pologne se trouve à lest de lEurope cette Europe qui, après une transformation profonde, se débrouille bien en ce qui concerne les questions politiques et économiques. »
QUESTION : « Je voulais vous demander quel scénario privilégiez-vous pour votre entrée dans leuro. On parle de 2015. Est-ce que cest lhorizon que vous vous fixez ? Pour le président de la République française, lAllemagne vient de signifier quelle ne réclamait plus de changement de traités pour lUnion bancaire. Quest ce qui reste encore pour un accord entre vous et la Chancelière en juin ? »
Bronislaw KOMOROWSKI : « Léconomie polonaise se porte relativement bien au niveau européen. Les effets de la crise européenne touchent aussi la Pologne avec une influence tout à fait négative. La Pologne, nétant pas membre de la zone euro, est profondément engagée et intéressée à ce que la situation économique dans lUnion européenne soit améliorée parce que nous voulons nous retrouver dans cette formule. Ceci est inscrit dans le traité dadhésion.
Ce nest pas une chose simple, aujourdhui, étant donné la barrière de la Constitution, quil faudrait bien évidemment surmonter par la modification de la Constitution par les deux tiers des voix au Parlement..
Nous voulons entrer dans la zone euro. Nous voulons profiter de ce temps, jusquà 2015, pour remplir toutes les conditions exigées au titre du traité de Maastricht. Nous allons prendre la décision après les élections de 2015. Ce sera une année délections : aussi bien lélection présidentielle que les élections législatives. Jusquà cette année, il faudra construire lacceptation de lopinion publique pour participer à la zone euro. Et cela, sans lassainissement de la zone euro, ce ne sera pas possible ».
LE PRESIDENT : « La Pologne déterminera le moment et le sens de sa participation éventuelle à la zone euro. Cest sa souveraineté, cest sa liberté, cest sa responsabilité. Mais je le réaffirme ici : je considère que la Pologne a potentiellement toutes les conditions pour, un jour, participer à la zone euro. Je fais en sorte quelle puisse être associée à toutes les décisions qui sont prises au nom de la zone euro. Mme MERKEL est également sur cette position.
Deuxième point : oui, cest tout à fait essentiel que nous puissions faire lUnion bancaire sans changer les traités. Cétait la position de la France. Il pouvait y avoir une réserve de la part de lAllemagne, dès lors quelle ne souhaitait pas que cela puisse modifier son organisation institutionnelle. Dès lors que nous avons donné toutes les garanties quil nen serait rien, et que nous voulons aller au rythme que nous avons souhaité vers lUnion bancaire, cest un point très important que nous puissions le faire, maintenant, sans obstacle et sans réserve.
Pourquoi cest important ? Parce que lUnion bancaire, ce sera la possibilité davoir la certitude que les banques ne peuvent plus mettre en cause léconomie européenne £ et davoir des processus dintervention et de solidarité qui ne fassent pas appel aux contribuables.
Que lon regarde ce qui sest fait depuis un an : pour la stabilité de la zone euro, lintégrité de la zone euro, le maintien de la Grèce, les instruments financiers permettant à la Banque centrale de les accompagner, lUnion bancaire, la taxe sur les transactions financières alors quil y avait des débats y compris entre la France et lAllemagne nous avons toujours trouvé le compromis. Il y a eu énormément de progrès depuis un an.
Aujourdhui, la question qui nous est posée mais là encore, je vois des évolutions est de savoir quel rythme nous adoptons pour retrouver léquilibre de nos finances publiques dans les pays qui ont été les plus affectés par les déséquilibres. La France nest pas le pays le plus concerné, vous le savez, mais elle a des efforts à faire. Et nous les avons engagés. Ce débat permet de donner les bonnes trajectoires pour que nous puissions atteindre les objectifs de rééquilibrage des comptes publics et, en même temps, ne pas affecter la croissance mieux même : soutenir la possibilité dune reprise de la croissance dans les meilleurs délais.
Voilà pourquoi le débat est utile. Comme le disait le Président polonais, nous avons toujours besoin dun couple franco-allemand qui fasse le compromis. Cela nécarte pas les autres pays et encore moins la Pologne qui travaille dans le cadre du Triangle de Weimar. Mais nous avons besoin, lEurope a besoin de ce moteur franco-allemand. Merci ».