8 mars 2013 - Seul le prononcé fait foi

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Point de presse conjoint de MM. François Hollande, Président de la République, et Shimon Peres, président de l'Etat d'Israël, notamment sur les relations franco-israéliennes et sur le processus de paix israélo-palestinien, à Paris le 8 mars 2013.

LE PRESIDENT : « Jai eu lhonneur, car cela en est un, et le plaisir daccueillir le président Shimon PERES, ici à Paris, dans ce Palais de lElysée quil connait bien pour lavoir fréquenté à de multiples reprises notamment au temps de François MITTERRAND. Il ma même confié quil y était venu au temps du général de GAULLE et du Premier ministre Ben GOURION.
Il y a effectivement une amitié très longue qui unit Shimon PERES et la France. Cest celle de la relation forte que nous connaissons entre nos deux pays mais qui va même au-delà compte-tenu du rôle qui a été le sien, de son implication dans la recherche de la paix. Cest pour toutes ces raisons que je souhaitais, pour cette courte visite à Paris, lui faire laccueil le plus fraternel possible. Je voulais aussi lui dire quil est invité pour une visite dEtat quand il le voudra. Je sais que son mandat se termine en août 2014. Il y est donc cordialement invité dici là.
Nous avons évoqué les questions qui sont celles du processus de paix, de reprise des négociations, une fois que le gouvernement aura été installé. Je suis partisan la France est sur cette position depuis de longues années dune solution avec deux Etats. Nous sommes conscients que ce processus ne pourra véritablement sengager pour se conclure que sil y a la levée dun certain nombre de préalables ou de conditions.
Nous devons aussi échanger, autant quil sera possible, avec les sociétés concernées sur le plan économique. Ce que nous avons fait dailleurs, la France avec lEurope, pour que la Cisjordanie et lAutorité palestinienne qui la représente puissent être, autant quil est possible, accompagnées dans ce processus de développement.
Nous avons également évoqué ensemble la situation de la région qui est très préoccupante. Dabord ce qui se produit en Syrie, ces derniers jours encore. Jai rappelé la position qui est celle de la France : la reconnaissance dun gouvernement qui serait constitué par lopposition actuelle, la Coalition qui sest formée et lappui de la communauté internationale pour lui venir en soutien de façon à ce quune transition politique puisse intervenir. Javais moi-même fait encore, récemment à Moscou, la proposition quil puisse y avoir une ou plusieurs personnalités choisies pour assurer les discussions permettant cette transition politique et qui puissent être acceptées par le régime et par lopposition. Mais nous voyons bien que cela ne peut plus passer par Bachar El ASSAD.
Nous avons aussi parlé de lIran et jai dit combien nous voulions renforcer, autant quil sera possible et nécessaire, les sanctions. Elles sont dailleurs efficaces et doivent convaincre les autorités iraniennes de prendre les négociations avec le plus grand sérieux et de trouver une issue qui permette de donner toutes les garanties que lIran, grand pays, na pas à accéder à larme nucléaire. Parce que ce serait une menace, non pas simplement par rapport à Israël mais par rapport à lensemble du monde ce qui dailleurs confère à la communauté internationale une responsabilité particulière.
Nous avons également parlé du Liban et du souci qui est le mien de préserver son intégrité territoriale et son unité dans le contexte que nous connaissons. Jai remercié aussi Shimon PERES pour les paroles amicales et compréhensives quil a prononcées par rapport à ce que nous faisions dans cette région.
Enfin, jai dit les raisons qui avaient justifié lintervention de la France au Mali, à lappel du Président de ce pays. Notre volonté était dassurer là encore la sécurité de ce pays, la lutte contre le terrorisme. Nous sommes sur le point datteindre la dernière phase de notre opération et de laisser les Africains et ceux qui les soutiennent, au nom de la communauté internationale, prendre le relai dans le cadre dopération de maintien de la paix. Là encore, si nous sommes dans cette région, ce nest pas pour le seul Mali, cest pour la sécurité de lensemble de lAfrique et aussi de lEurope. Jespère que chacun le comprend.
Merci encore, cher Shimon. Je suis tout à fait heureux davoir pu passer quelques minutes, voire même quelques heures courtes, trop courtes. Car parler à Shimon PERES, cest parler à lHistoire ».
Shimon PERES (en français) : « Merci beaucoup vraiment. Merci pour votre amitié qui dure depuis très longtemps. Je me rappelle du travail ensemble, entre vous et nous, sous la grande présidence de MITTERRAND. Pour moi, cette visite à Paris, ce nest pas une visite dans une ville, mais un retour vers une situation qui était extrêmement importante et amicale pour Israël et pour le monde juif. Je veux vous remercier pour votre amitié envers Israël, dès les premiers jours où vous êtes devenu Président de la France, et votre combat contre lantisémitisme. Cela nous touche beaucoup.
(traduction) Je préfère parler anglais car je préfère faire des fautes en anglais que de faire des fautes en français.
Nous avons eu un excellent échange et je me suis senti quasiment sans fonction car je navais aucun grief à adresser à la France mais que des compliments ! Je souhaiterais, pour commencer, dire que la voix de la France est claire, déterminée, vive en ce qui concerne lIran. Il ny a pas de place pour le doute. Je pense que cest très important car lIran représente la plus grande menace contre la paix, la sécurité et le développement, pour le monde entier et pas juste pour Israël.
Je crois quil y a un accord total entre lEurope et les Etats-Unis afin de ne pas permettre à lIran daccéder à larme nucléaire. A de nombreux égards, les Iraniens ne respectent ni la loi, ni les droits de lHomme, ni la paix. Ils ont de grandes ambitions pour gouverner le Moyen-Orient qui est devenu un centre de terreur. Ils nient lHolocauste et il y a un risque quun autre Holocauste se produise. Personne ne menace lIran mais lIran menace le reste du monde. Je crois quune position claire et unie, telle que celle que vous avez prise Monsieur le Président, est une grande contribution pour lavenir de notre monde et de notre peuple.
Je crois également que nous avons tous à élever la voix du fait des violations des droits de lHomme par lIran. Ils procèdent à des pendaisons sans jugement, les journalistes sont jetés en prison sans raison, les femmes sont victimes de discrimination. LIran distribue des armes, là où il le peut, pour déstabiliser y compris au Moyen-Orient.
Lopposition contre lIran est également une opposition des musulmans et des Arabes. Car ces Etats ne souhaitent pas perdre leur indépendance et être à nouveau soumis au diktat de lIran. Cette politique consiste, tout dabord, à mettre un terme aux pratiques iraniennes sans avoir recours aux moyens militaires. Mais toutes les options sont sur la table. A défaut, je doute que lIran nous écoute.
Les sanctions sont efficaces, plus que nous lavions cru mais pas suffisamment, à lheure actuelle pour mettre un terme à la menace. Jai été très heureux dentendre le Président dire quil avait lintention de prendre dautres mesures. Si nous pouvons mettre un terme à ce danger, sans recourir aux moyens militaires, cela sera pour le mieux. Mais gardons à lesprit que tout est possible.
Ensuite, nous avons parlé de la paix au Moyen-Orient. Jai dit au Président que nous allons former un nouveau gouvernement. Je crois que ceci crée une opportunité de reprendre les négociations de paix entre nous et les Palestiniens.
Vous savez, la base des négociations ou le but des négociations sont convenus. Le but est davoir une solution à deux Etats, cest-à-dire un Etat palestinien et un Etat israélien vivant côte à côte avec une coopération économique et dans la paix. Non seulement le but est clair mais nous y avons également commencé à de nombreux égards. Noublions pas que nous avons accepté davoir une Autorité palestinienne qui fonctionne bien et quIsraël sest également retiré de Gaza unilatéralement.
On parle souvent des colonies mais nous avons démantelé 22 colonies à Gaza et ce nétait pas simple à faire. La bande de Gaza a ainsi été restituée aux Palestiniens qui ont loccasion dy construire leur indépendance, mais le Hamas a tenté dy installer une base de terrorisme et malgré tout nous continuons sur le processus de paix.
Je pense que Abou MAZEN, le président du peuple palestinien Monsieur ABBAS, son nom formel est un partenaire pour la paix. Nous travaillons et travaillerons dans de bonnes conditions avec lui. Il a clairement pris position contre le terrorisme et pour la paix. Cest une personne responsable, je le connais depuis 30 ou 40 ans et jai entièrement confiance en sa volonté de faire la paix.
Il faut également être très prudent. Jai parlé du Hezbollah et du Liban, jai dit au Président quà de nombreux égards le Liban est une création de la France. La France a soutenu le Liban et la construction dun Etat sur un pays multiculturel, sur une terre, et essayé de créer un pays qui, en dépit des différences au sein de sa population, pourrait vivre en paix. Nous espérons que le Liban soit, en quelque sorte, la Suisse au Moyen-Orient. Mais linterférence et les interventions du Hezbollah sont très étranges.
De toute ma vie, je nai rien vu de comparable à cette volonté de stocker des missiles, de créer un Etat dans lEtat, une armée dans larmée. Ils sont membres du gouvernement libanais, mais ils ne demandent pas au gouvernement libanais dentreprendre des actions terroristes ou de se joindre aux côtés dASSAD ASSAD est un dictateur terrible et tue ses propres enfants. Je pense que le Hezbollah est un danger pour le Liban, pour son intégrité, pour son identité, plus que tout autre.
La France doit prendre ses responsabilités, envers le Liban, pour libérer le Liban dun danger inutile. Les Bulgares ont mené une enquête et sont parvenus à la conclusion que lattentat terroriste qui a tué 5 touristes israéliens et un citoyen bulgare a clairement était luvre du Hezbollah. Encore une fois, je pense que la France devrait réagir contre le terrorisme pour la coexistence et la paix.
Je dois dire que jai été très impressionné par la rapidité de la décision, prise par le Président HOLLANDE, dintervenir au Mali. Vous savez à quel point le Moyen-Orient a souffert du terrorisme. LAfrique commence à se lever et si le terrorisme sy attaque ce sera une grande tragédie pour nous tous. Le fait que vous ayez décidé de lempêcher en envoyant des soldats français garantit un avenir pour de nombreux pays, plein davenir, comme le Sénégal, la Côte dIvoire et dautres. Je pense que vous avez fait preuve de grande fermeté et détermination pour aider lAfrique, à se sauver elle-même des problèmes auxquels elle est confrontée, pour quelle soit enfin en mesure daller de lavant.
Nous avons ensuite parlé de la façon de gérer la situation actuelle au Moyen-Orient, car de nombreux musulmans disent que la démocratie est une autre religion et quils ne vont pas se convertir de lislam à la démocratie. Bien sûr, il ne sagit pas de les forcer à faire une chose quils ne souhaitent pas. Mais nous pouvons leur offrir des alternatives et la meilleure des alternatives consiste à les aider scientifiquement, dun point de vue technologique et économique. Il y a de nombreux étudiants, des centaines de milliers détudiants dans le monde arabe. Mais il ny a pas dindustries susceptibles de les employer. 50% des jeunes sont sans emploi.
Je pense que le monde et en particulier lEurope doivent construire des infrastructures qui vont apporter des emplois, de lespoir et la modernité. La jeune génération souhaiterait changer la situation actuelle dans de nombreux pays arabes. Je crois quà cet égard nous avons et partageons le même point de vue et que nous pouvons travailler ensemble sans aucun doute.
Je souhaiterais dire que, parmi vous, je pense être le seul à avoir véritablement rencontré Jean MONNET, un grand homme, un grand homme français. Jean MONNET ma dit : « Regardez, lEurope unie est une entité politique. Mais si jessaie de convaincre, les uns et les autres, que cest politiquement correct comme construction, certains sopposeront à moi ».
Il est vrai que les hommes et femmes politiques ne lisent pas les statistiques. Cette approche économique qui fut choisie, était un choix sage. Ce qui est incroyable, cest quen 6 ans, entre la Seconde guerre mondiale et la signature des accords qui ont fondé lUnion européenne, lEurope a changé. Nous sommes passés dune vision de la guerre du bain de sang à une Europe unie.
Bien que vous traversiez une crise économique, je pense que vous allez la surmonter. Jespère que nous voyons la fin de la crise. De fait, il ny a pas eu de conflits en Europe depuis des décennies. Grace à des pays comme la France qui ont permis aux frontières de disparaitre. Vous avez uvré pour le respect des différences qui est né en Europe.
A mes yeux, cest un miracle mais je ne suis pas modeste et je dirais volontiers quIsraël est aussi un miracle. Notre pays na pas été construit en 6 ans, après la guerre £ lEtat dIsraël a pu naitre en 3 ans ! Nous constatons donc deux miracles ou dois-je dire deux espoirs. Deux espoirs qui justifient un meilleur avenir, qui nous permettent dêtre optimistes, dappeler le terrorisme « le terrorisme » et la paix « la paix ». Appeler le mal par son nom et lespoir par le sien.
Mon cher ami François, je suis très heureux de vous revoir ici. Vous êtes dans une position différente £ la mienne aussi est différente. Mais nos valeurs nont pas changé et nous navons pas changé de points de vue moraux. Jai invité le Président français à se rendre en Israël à loccasion dune visite officielle et jespère que cette visite sera organisée au plus vite. De telle sorte que notre ami puisse être reçu en Israël. Notre cher ami, merci beaucoup ».
QUESTION : « M. HOLLANDE, quelle est la position française après la décision du gouvernement hollandais de marquer tout particulièrement les produits des implantations israéliennes ? Et laccueil dObama en Israël, sa prochaine visite. Est-ce que vous pensez quil y aura un plan de paix pour le Proche-Orient ? M. PERES, que pouvez-vous nous dire de létablissement et la mise en place du nouveau gouvernement en Israël ? De quoi aura-t-il lair ? »
LE PRESIDENT : « Sur notre volonté commune européens et américains quil y ait une reprise des négociations à la suite de la constitution du gouvernement israélien avec les palestiniens, oui. Nous souhaitons que le Président OBAMA puisse lui aussi, sil vient en Israël, dire combien ce processus est nécessaire pour la paix et combien nous devons lappuyer.
LEurope fait déjà beaucoup sur le plan économique. Elle le dit insuffisamment. Cest elle qui fait leffort par rapport au développement de la Palestine. Je veillerai donc à ce que cet effort se poursuive et que nous ayons une Palestine qui puisse atteindre des niveaux de développement et de prospérité qui permettent justement que le processus de paix puisse être réussi.
La paix nest pas simplement un accord ce serait déjà beaucoup ! avec deux frontières et deux Etats, mais aussi une capacité de vivre ensemble et cela passe par le dialogue entre les sociétés et un développement économique. Pour ma part, cest la priorité que je veux assigner à linitiative européenne ».
Shimon PERES : « Je sais que de nombreuses personnes demandent pourquoi le processus de paix entre les Palestiniens et nous est arrêté. A mon avis, le processus a été interrompu parce quil y a eu des situations extrêmement dures. Vous devez comprendre quIsraël a décidé dévacuer totalement la bande de Gaza. Israël a démantelé 22 implantations dans la bande de Gaza et a forcé effectivement ses habitants à rentrer chez eux en Israël.
Les Palestiniens ont eu le premier morceau de territoire qui aurait pu devenir une entité palestinienne indépendante. Malheureusement, dès que nous avons quitté Gaza, cest le Hamas qui a pris le pouvoir et a transformé cette zone en base du terrorisme. Les Israéliens nous disent alors : « Attendez, si nous quittons la Cisjordanie, cela va recommencer ! ». Cest très difficile de trouver une bonne réponse à cela. Nous ne savons pas pourquoi le Hamas tire sur Israël. Nous ne sommes plus présents à Gaza, tout est ouvert. Vous comprenez que cest très difficile à expliquer aux Israéliens.
Malgré cela, nous sommes déterminés à continuer et à mener le processus de paix. Nous avons un objectif clair, à savoir la solution de deux Etats côte-à-côte : un Etat arabe qui sappellera Palestine et un Etat juif qui sappellera lEtat dIsraël. Nous sommes convaincus quil ny aura pas dalternatives à cela. Nous sommes persuadés quil ny a aucun intérêt à repousser cela plus avant avec toujours, encore une fois, ce précédant, cette épée de Damoclès qui nous menace.
Je pense que nous pouvons faire cela avec les Palestiniens, sous la direction du président Mahmoud ABBAS. Je pense que le président ABBAS est un leader extrêmement sérieux. Je pense que sa position est clairement en faveur de la paix et contre le terrorisme. Il est comme nous en faveur de la solution de deux Etats.
Je pense que les problèmes non résolus qui sont encore à débattre peuvent être résolus par la négociation directe. Je suis persuadé que le nouveau gouvernement qui sera mis en place, je pense, la semaine prochaine essayera véritablement de reprendre les pourparlers et la négociation avec les Palestiniens. Je ne suis pas seulement porteur despoir, malgré les problèmes que nous avons connus, malgré les hauts et les bas.
Il y a aujourdhui un changement dans le monde arabe qui découle de cette jeune génération qui demande plus de dignité, plus de travail. En tant quIsraélien, je peux vous dire que je prie pour leur succès. Cela na rien à voir avec Israël. Les évènements en Egypte et en Tunisie, nont rien à voir avec Israël, ni pour ce qui est de lIrak ou de la Syrie.
Ce qui se passe aujourdhui en Syrie est totalement détaché de ce qui se passe en Israël. Je pense que nous devons faire la paix avec la Palestine et les Palestiniens pour quils puissent être enfin libres et faire les réformes nécessaires dans leur pays.
Nous attendons très prochainement la visite du président OBAMA. Je crois que cest un grand leader, un grand dirigeant qui est véritablement en recherche de la paix. Nous le considérons comme un ami et les Arabes le considèrent aussi comme un ami. Je pense que ce sera une très bonne raison de reprendre le processus de paix.
Jai aussi été très content et très heureux, davoir le soutien du président HOLLANDE pour reprendre ces négociations rapidement, de telle manière que cela fonctionne enfin ».
QUESTION : « Monsieur le Président, allez-vous accéder à la demande du président PERES concernant le Hezbollah et lUnion européenne ? Quelle est votre position ? Vous semblez moins optimiste quant à la Syrie depuis Moscou ? »
LE PRESIDENT : « Sur la Syrie, à la suite de mon voyage à Moscou, nous avons discuté avec nos partenaires, notamment ladministration OBAMA pour que cette idée de médiation qui viendrait de la Syrie même puisse prospérer. Jen ai parlé avec différents interlocuteurs. Jessaierai de convaincre lopposition syrienne que discuter avec dautres que Bachar El ASSAD est possible. Faut-il encore que les Russes arrivent à convaincre Bachar El ASSAD de se mettre à lécart. Pour linstant, nous nen sommes pas encore là. Faisons vivre cette idée, cette proposition et chacun sera devant ses responsabilités.
Sur le Hezbollah, nous tirons toutes les conclusions de lenquête qui est en cours, en Bulgarie, après lattentat qui a eu lieu. Ce sera une position européenne qui sera adoptée ».