14 novembre 2012 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration conjointe de M. François Hollande, Président de la République, et Mme Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l'Union africaine, sur les défis et priorités du continent africain, à Paris le 14 novembre 2012.

LE PRESIDENT : « Nous avons avec la Présidente de la Commission africaine des relations chaleureuses parce que je sais le rôle éminent qu'elle joue depuis son accession à cette responsabilité. La France soutient tous les efforts de l'Union africaine pour régler les conflits qui affectent le continent africain.
Nous avons donc évoqué la Somalie, où des progrès sérieux sont maintenant réalisés £ le Soudan, où il y a encore des incertitudes mais où il y a eu des solutions £ la République démocratique du Congo, qui est menacée à ses frontières au détriment de ses populations civiles.
Nous avons évidemment parlé du Mali, où nous avons fait converger nos efforts, au Conseil de sécurité des Nations Unies. Maintenant c'est la responsabilité des Africains - donc de l'Union africaine et de la CEDEAO - de trouver les solutions, pour que le Mali retrouve son intégrité territoriale, pour qu'il puisse y avoir des élections, pour que le dialogue politique puisse être encore poursuivi le temps nécessaire afin que des groupes se détachent des terroristes et, enfin, pour envisager une intervention si elle est décidée par les Africains eux-mêmes.
Puis avec Madame DLAMINI ZUMA nous avons parlé du principal enjeu, c'est-à-dire l'avenir de l'Afrique. Nous avons grande confiance dans le continent africain, dans ce qu'il peut contenir de ressources, de vitalité, de possibilité de développement. A condition que lui-même s'organise et que nous lui apportions le concours de nos entreprises, de nos politiques de développement, de nos aides lorsqu'elles sont nécessaire sur le plan alimentaire et sanitaire. C'est cet esprit-là que nous voulons développer ensemble, avec une grande préoccupation, qui d'ailleurs ne concerne pas que l'Afrique mais l'ensemble du monde : le trafic de drogues. Il mine un certain nombre de territoires et permet que des trafiquants défient des Etats. Ce problème étant donc mondial nous devons le maîtriser également à l'échelle mondiale.
Je remercie Madame la Présidente de sa venue à Paris, elle y sera toujours bien accueillie, au regard compte tenu du prestige de son organisation et également de son parcours personnel.
LA PRESIDENTE DE LA COMMISSION DE L'UNION AFRICAINE : Merci beaucoup. Je suis très heureuse d'être ici et je suis reconnaissante pour cette opportunité de discuter de notre approche de notre propre continent, l'Afrique, sur les plans du développement et de la résolution des conflits. Je ne répéterai pas ce que le Président a déjà dit. Nous avons discuté de tous ces enjeux et nous pensons que l'Afrique doit compter avec la communauté mondiale. Nous sommes tous partenaires pour nous occuper de ces problèmes.