Le Président de la République Emmanuel Macron a reçu au Palais de l'Élysée le nouveau Chancelier de la République fédérale d'Allemagne, Olaf Scholz.

Il s'agissait du premier déplacement, hors d'Allemagne, pour le Chancelier. 

Cette rencontre était l’occasion de poursuivre le travail franco-allemand en faveur du renforcement de la souveraineté européenne, à un mois de la Présidence française du Conseil de l'Union européenne, d’aborder les grands dossiers d’actualité internationale et d’envisager les différentes manières de continuer à étoffer le partenariat bilatéral entre la France et l'Allemagne. 

Après un entretien, suivi d'un déjeuner, le Président et le Chancelier ont tenu une conférence de presse conjointe : 

10 décembre 2021 - Seul le prononcé fait foi

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PROPOS LIMINAIRE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE LORS DE LA CONFÉRENCE DE PRESSE CONJOINTE AVEC LE CHANCELIER DE LA RÉPUBLIQUE FÉDÉRALE D'ALLEMAGNE

Cher Olaf, merci beaucoup d’être à Paris aujourd’hui pour ta première à l’étranger et je tenais à te féliciter en personne pour ton élection ce mercredi. 

Il était en effet important, pas simplement que nous puissions nous voir - nous avions eu l’occasion à plusieurs reprises d’échanger, mais je pense que cette visite est un moment très important pour bâtir les bases solides d’une coopération entre nos deux pays à la fois pour la relation bilatérale elle-même, laquelle a été encore renforcée avec le traité d’Aix-la-Chapelle, et également pour évoquer les sujets européens, les grands sujets internationaux sur lesquels nous souhaitons étroitement nous coordonner et nous avons pu à l’instant balayer la plupart de ces derniers. Nous avons eu un échange d'ores et déjà très riche sur, évidemment, la situation en Ukraine, en Biélorussie et réaffirmé l'importance des travaux franco-allemands dans le format de Normandie, ainsi que le rôle de l’Union européenne pour soutenir nos voisins orientaux à quelques jours du sommet du Partenariat oriental. Nous avons aussi évoqué notre attachement commun à la protection des frontières extérieures communes de notre Union européenne. Nous avons pu évoquer les relations entre l'Afrique et l'Europe en préparation du sommet à venir Union africaine-Union européenne et avons abordé la question des relations avec la Chine et l'importance de conserver cet équilibre entre défense et promotion de nos valeurs, d'une part, et travail commun avec Pékin sur les grands enjeux globaux. 

Au cours de ces quatre dernières années, j'ai travaillé avec Angela MERKEL sur tous ces sujets, souvent en appelant ensemble nos homologues et avec, je crois pouvoir le dire, une efficacité à plusieurs égards, et je sais que nous allons continuer ensemble, cher Olaf, cette étroite coordination. En tout cas, nous avons acté aujourd'hui plusieurs initiatives communes, d'une volonté partagée de travailler sur ces sujets ensemble et d'avancer justement sur un cadre commun. Ce sera un travail fondé sur les valeurs, sur la conception propre et unique que nous, Européens, pouvons apporter à nos partenaires internationaux. Et je le dis aussi avec plus de ferveur encore en cette Journée internationale des Droits de l'Homme, puisqu'il s'agit d'un combat que nos deux pays portent ensemble, main dans la main, sur beaucoup de ces théâtres d'opérations. 
Nous avons également discuté de notre coopération en Europe dans un moment où nous avons à articuler le G7 et la présidence de l'Union européenne. Et donc un agenda commun sur les questions sociales, sur la question de la transition climatique et numérique, sur la réponse commune aux défis migratoires. Sur les sujets d'investissement ou d'ouverture institutionnelle, nous avons véritablement manifesté une volonté de travailler ensemble et je crois que ces premiers échanges traduisent très clairement une convergence de vues solide. 

En tout cas, j'ai été très heureux, cher Olaf, de te recevoir à Paris aujourd'hui pour ce premier déplacement hors d'Allemagne, avant que tu ne rejoigne Bruxelles et j'ai pu voir des convictions solides sur beaucoup de ces sujets, une convergence de vues, une volonté de faire travailler ensemble nos deux pays et une conviction européenne, que je connaissais déjà, ferme, déterminée et dont nous aurons besoin dans les mois et années à venir. 

Merci beaucoup pour cette visite aujourd'hui, ce premier échange et surtout le travail commun à venir. 

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