Fait partie du dossier : Déplacement en Argentine

29 novembre 2018 - Seul le prononcé fait foi

Télécharger le .pdf

Transcription du discours du Président de la République à la communauté française en Argentine

SEUL LE PRONONCÉ FAIT FOI.

Buenos Aires – Jeudi 29 novembre 2018

 

Bonjour mes chers compatriotes, Messieurs les Ministres, Monsieur l’Ambassadeur, Madame, Madame la Députée, Mesdames et Messieurs les Représentants élus des Français d'Argentine, Mesdames et Messieurs les Présidents d'associations, Mesdames Messieurs les Elus consulaires, chers amis, chers compatriotes. Je suis très heureux de vous retrouver dans ce moment de visite bilatérale en Argentine, juste avant le G20, que nous effectuons avec mon épouse ici à Buenos Aires, dans cette Usina del Arte et dans ce quartier emblématique de La Boca.

Très heureux de vous retrouver, parce que vous êtes, une communauté un peu spéciale, elles le sont toutes, mais ici tout particulièrement. D'abord parce que la France a, avec l'Argentine, une histoire qui remonte bien souvent aux origines ou aux tréfonds de vos familles, d'aventures communes, et aux 250 000 compatriotes qui ont quitté la France pour l'Argentine au XIXème siècle, à celles et ceux qui ont, si je puis dire, encore renforcé ses troupes au début du siècle précédent et qui ont constitué des lignées, des familles, des liens uniques.

Nos histoires, nos cultures, nos imaginaires sont liés. Je disais tout à l'heure au président MACRI, pour l'enfant des Hauts-de-France que je suis, San Martin est à Boulogne-sur-Mer, il n'est pas à Buenos Aires. Nous pensons encore fermement que c'est nous qui avons inventé le tango, et qu'il n'est pas si argentin que ça, et que GARDEL était français, et on se dispute le prénom. Et vos histoires, bien souvent, sont celles de ce lien un peu spécial, profondément culturel, amical,  familial,  et qui a nourri nos imaginaires.

Aujourd'hui vous êtes 20 000 Français qui vivez aujourd'hui en Argentine et qui construisez ce lien d'amitié unique, cette force entre nos deux pays. Je me suis rendu aujourd'hui en compagnie des grands-mères de la Place de Mai au Parc de la mémoire, qui illustre ces heures les plus sombres de l'histoire argentine, la disparition de nombreux compatriotes aussi, mais la solidarité avec les exilés argentins dont la France peut être fière. Et ils me l'ont redit, ils me l'ont redit pour vous, pour nous, et pour le rôle que notre pays a joué.

Alors je veux avant tout vous dire ici, que ce que vous représentez et faites vivre, ce lien bilatéral entre la France et l'Argentine, est à mes yeux extrêmement important. Ça n'est pas un hasard si la première visite que je fais dans la région en tant que président de la République est ici, en Argentine, à Buenos-Aires, parce que nous avons là un pays ami qui traverse une période difficile mais que nous voulons soutenir et dont la relation est pour moi essentielle sur le plan bilatéral, mais aussi sur le plan régional. Et c'est vous qui la faites vivre, étudiants, entrepreneurs, enseignants, académiques, chercheurs, investisseurs, par justement votre quotidien.

Cette relation bilatérale, elle s'éprouve dans les moments les plus durs et c'est ce que j'ai dit tout à l'heure au président MACRI, la France est aux côtés de l'Argentine dans ce moment difficile. Nous nous sommes battus pour que le FMI réponde présent et vienne accompagner un programme de réformes ambitieux mais nécessaire. Nous sommes aux côtés de l'Argentine pour qu'elle intègre l'OCDE, et je lui ai redit ce matin, mais nous sommes aussi là pour renforcer ces liens bilatéraux, en matière de commerce, en matière de transport, d'énergie durable, de gestion de la ville, de tourisme, d'agriculture et d'agroalimentaire, de numérique, autant de secteurs où la relation bilatérale est déjà vivace, où nous avons beaucoup amélioré les choses durant les derniers mois, dernières années, mais où nous pouvons encore faire davantage.

Nous avons aujourd'hui signé, et les ministres ont accompagné celac d'importantes étapes de cette relation, en particulier en matière de défense. Nous avons pris aussi des positions en matière de transport, d'espace, nous avons poursuivi en matière d'éducation une relation qui est déjà vivace, mais nous souhaitons faire encore davantage.
C'est pourquoi nous avons décidé ensemble, d'abord d'organiser un forum économique conjoint pour que nos start-up, nos entreprises de taille moyenne, nos investisseurs, dans ces secteurs que je viens d'évoquer, le président MACRI veut développer le tourisme, nous voulons aller plus loin sur le numérique, sur les transports, l'énergie renouvelable, et bien que nous puissions agréger nos forces. Et il y aura l'année prochaine, à l'été 2019, un forum qui se tiendra et les ministres y seront présents pour marquer justement cet investissement renforcé, et le réengagement de l'AFD ici était une étape importante que nous avons consacrée lors de cette visite.

Ensuite nous souhaitons faire davantage sur le plan éducatif, c'était l'objet aussi de la visite il y a quelques mois du ministre de l'Education nationale, et nous allons là aussi renforcer les choses, notre politique de bourses, mais aussi notre stratégie de formation des maîtres que nous avons en France et dans beaucoup de pays amis, que nous allons développer ici. Ce que nous sommes en train de faire aussi pour l'enseignement des mathématiques, l'intelligence artificielle, nous allons le déployer dans ce partenariat ici avec l'Argentine, qui attend tant.

Je veux ici avoir un mot tout particulier pour les étudiants argentins qui peuvent voir les réformes que nous sommes en train de faire et dont certains peuvent être inquiets. D'abord pour leur dire que la France continuera d'accueillir de nombreux étudiants étrangers, nous en avons plus de 300 000 aujourd'hui, que nous avons décidé en effet de commencer à faire payer les étudiants extracommunautaires, ce qui est normal, mais quand je regarde les choses, nous les faisons beaucoup moins payer que tous les autres pays du monde qui ont la même qualité d'enseignement supérieur. Nous ne faisons pas payer au coût réel, et nous allons accompagner cette réforme d'une politique de bourses ambitieuse, évidemment elle leur sera ouverte, mais  aussi d'innovation sur le terrain et je souhaite que les grandes entreprises françaises, européennes, puissent accompagner ces étudiants argentins lorsqu'ils veulent faire leurs études et que là aussi on regarde comment innover pour être au rendez-vous de cette attractivité française et de ce partenariat.


Ce lien que nous voulons renforcer c'est ce que nous allons aussi faire avec la saison culturelle croisée, que nous allons organiser et qui est tant attendue. Vous le voyez sur tous ces sujets, le lien d'amitié entre l'Argentine et la France nous le voulons encore plus fort et nous avons davantage d'ambition encore pour les mois et les années qui viennent. J'ai invité pour le premier semestre 2019 le président MACRI en France, et nous allons poursuivre ainsi des initiatives concrètes pour renforcer ce lien.

J'ai aussi souhaité, lors de ces rencontres, remercier le président pour l'ensemble des moyens que l'Argentine justement a déployé, en particulier dans la province de Salta, pour  la recherche d'un jeune Français disparu il y a plusieurs mois ici, Mathieu MARTIN.  Nous espérons tous que les enquêtes ouvertes en Argentine et en France, permettent de le trouver, et je veux ici avoir avec vous un mot de solidarité et d'amitié pour sa famille.

Mes chers compatriotes, en même temps que nous voulons renforcer ce lien bilatéral, je voulais aussi vous dire que la France est à vos côtés, ici, même si vous avez décidé d'être à plus de 10 000 km de la mère patrie, soit parce que vos familles avant vous s’étaient ici engagées, soit parce que votre travail, vos études, vous y ont conduit, soit parce que l'amour en quelque sorte vous y a mobilisé.

Nous sommes à vos côtés, et l'ensemble des services de l'Etat ici présents, et je les en remercie, ainsi que l'ensemble des services consulaires, de tous les élus consulaires engagés, la Chambre de commerce, des équipes du consul et de l'ensemble justement des services de l'Etat, sont à vos côtés pour vous aider dans votre quotidien et pour vous aider dans vos engagements.

Je veux à cet égard, avoir un mot justement pour remercier cette présence française à vos côtés. J'évoquais tout à l'heure l'ambassade de France, je voudrais aussi parler du réseau des 54 alliances françaises d'Argentine, en particulier de celle de Buenos Aires qui a fêté ses 125 ans, du Centre culturel franco-argentin, et nous sommes avec plusieurs universitaires que je remercie de leur présence et qui me rappelaient aussi la force de ces liens et de ce lien académique. Mais je veux également avoir un mot pour les deux établissements scolaires, le lycée Jean Mermoz qui célébrera son 50ème anniversaire l'an prochain, et le collège franco-argentin de Martinez.

Ils sont et doivent demeurer accessibles à tous nos compatriotes qui en font la demande. C'est la raison d'être des bourses scolaires que la République met à leur disposition, et qui permettent à plus de 250 élèves français en Argentine cette année, de rester intégrés au système éducatif français. Mais nous voulons encore renforcer l'attractivité de cet outil, et c'est tout l'objet de la réforme de l’AEFE, et de nos lycées français à l'étranger, que les ministres de l’Education nationale et de l'Europe et des Affaires étrangères portent, et qu'ils finaliseront dans les prochaines semaines.

Ce sera un vrai engagement, y compris budgétaire, parce que nous croyons à cette mission, non seulement pour les Françaises et les Français qui vivent alors à l'étranger et pour leurs enfants, mais parce que c'est un formidable outil de rayonnement. Et donc c'est pour cela aussi que nous souhaitons en réformer la gouvernance, nous donner des marges de manœuvre supplémentaires, pour pouvoir démultiplier l'impact, l'emprise de cette offre éducative française à l'étranger, parce que c'est un levier de notre rayonnement. 

Nous l'avons vécu il y a plusieurs décennies, on a un peu oublié parfois cette mission, mais quelle est la force de la France ?  C'est quand on se rend dans un pays étranger, et que les dirigeants nous expliquent qu'ils ont été eux-mêmes au lycée français ou qu'ils y ont mis leurs enfants. Et nous avons d'ailleurs la chance ici d'avoir le président MACRI qui a décidé d'y mettre ses propres enfants.

Et je veux qu'on puisse le développer plus encore, qu’il y ait des familles ici, qui choisissent de placer leurs enfants à l'école française, parce que ces enfants-là deviendront des amis de la France, et nous permettront, même dans les périodes difficiles, même lorsque les heures sont plus dures, de renforcer, bâtir ou préserver ce lien3.

Et donc je voulais ici aussi vous dire, dans ce moment de rencontre, que la France est aux côtés de l'ensemble de ses compatriotes et même plus largement, y compris lorsqu'on est loin. Ne vous sentez jamais loin du pays, parce que vous êtes dans nos cœurs, dans nos esprits, mais parce que vous faites aussi ici vivre la France, son rayonnement et ce lien d'amitié.

Enfin, si je suis ici c'est aussi pour faire vivre, avec l'Argentine et parce que l'Argentine à sa présidence, le G20, et l'agenda multilatéral que nous avons aujourd'hui. 

Alors, je ne suis pas naïf, comme vous je vois le cours du monde, les tensions croissantes chaque jour, les difficultés, les vents mauvais et cette mondialisation n'est pas si heureuse que certains le présupposaient très il y a quelques années.

L'histoire tragique reprend ses droits, et ce G20 n'a pas tout à fait le même visage qu'il y a 10 ans lorsque nous l'avons fait renaître. Et c'est pourquoi être là, en Argentine, pour demain et après-demain mener des discussions mais aussi des combats sur des sujets essentiels, c'est faire vivre aux côtés d'un pays allié et ami qu’est l'Argentine, un véritable agenda progressiste multilatéral. 

Je pense que nous sommes quelques pays à avoir une responsabilité inédite, celle de ne pas céder aux facilités du temps contemporain, celle de ne pas abandonner en quelque sorte à toutes les démagogies le cours du monde. Beaucoup voudraient faire croire qu’on résoudrait mieux nos difficultés actuelles en étant isolationnistes, protectionnistes,  belliqueux, en refermant les frontières, en refusant tout ce qui a fait l'ouverture du monde ces 30 dernières années.

Ce serait oublier que cette ouverture elle a réduit massivement la pauvreté dans le monde entier. C'est vrai. Qu'elle a pacifié le monde beaucoup plus qu'attendu, et qu'elle a apporté énormément de progrès, et que nous avons devant  nous des défis immenses, le défi climatique et la transition énergétique, le défi numérique et l'intelligence artificielle qui supposent, bien plutôt, de définir de nouvelles coopérations et de construire les moyens d'y réussir, d'inventer l'éducation de demain, le travail de demain, les modes de déplacements, de production, de consommation de demain.

Mais à l'inverse, aujourd'hui, et on le voit autour de la table du G20, les doutes sont là, des formes d'agressivité ont repris le dessus, et les fractures réapparaissent. C'est pourquoi le combat que nous mènerons, demain, après-demain et pour les mois et les années qui viennent, sera inlassablement celui d'une transition énergétique et climatique ambitieuse. Je l'ai présenté pour la France il y a quelques jours, je le porte pour l'Europe, mais nous le portons aussi au niveau international.

Cet agenda a un nom symbolique, celui de l'Accord de Paris. Mais c'est encore plus d'ambition vers laquelle nous devons aller, si nous voulons que notre planète puisse à la fois  atténuer les émissions mais s'adapter aussi aux transformations du monde. Ce sont évidemment des changements profonds de nos organisations, une plus grande coopération entre nos gouvernements, mais de formidables opportunités de créations d'emplois, de développement de nouveaux secteurs et beaucoup d'entre vous y êtes impliqués.

Cet agenda progressiste c'est celui aussi qui permettra d'inventer des équilibres du numérique, un numérique respectueux des libertés individuelles, comme nous le défendons en Europe, avec un nouveau règlement général qui fait respecter les libertés individuelles, et que nous devons déployer dans le monde entier. Mais c'est celui aussi qui permettra une innovation inclusive,  pour chacune et chacun. 

Cet agenda progressiste, c'est aussi celui de l'égalité femmes/hommes et de la lutte pour le droit des femmes, dans un continent, on le sait, où ce sujet est profondément bousculé, et où nous devons aider tous les gouvernants qui sont prêts à le mener avec courage, parce que le visage du monde du XXIème siècle ne peut pas être sur ce sujet non plus, celui de repli, de recul.

L'agenda progressiste c'est celui de la lutte contre les inégalités contemporaines, qui on le voit bien fracturent nos sociétés, minent le consensus et qui suppose de le faire là aussi d'une manière nouvelle, pas simplement en considérant que la réponse est dans la taxation des plus aisés, qui alors construisent des mécanismes d'optimisation qui rendent ces politiques peu efficaces. Non, dans un projet éducatif, solidariste, productif, environnemental, que nous portons en France et que nous voulons déployer avec l'ensemble de nos alliés.

Cet agenda là, c'est celui pour lequel nous nous battrons durant ce G20. Il n'est pas aisé, il est loin d'être évident, mais il est le combat indispensable des grandes puissances progressistes d'aujourd'hui, de celles et ceux qui veulent construire un humanisme du XXIème siècle dont nous avons besoin.

Alors, pour réussir cela, un sommet n’y suffira pas, mais il ne faut laisser aucun espace, ne jamais accepter le moindre recul ni ne céder à aucune provocation, mais cela suppose que nous soyons forts, et je terminerai sur ce point. En France et en Europe, que nous soyons crédibles et que nous portions avec cohérence ce que je suis en train de vous dire.

C'est cet agenda, pour ma part, que je mène dans notre pays depuis un peu plus d'un an et demi avec les membres du gouvernement qui sont ici présents. Vous suivez sans doute l'actualité et je ne suis pas en train de vous dire qu’il s'agit d'un chemin facile, je ne l’ai jamais pensé, mais ce sont dans ces moments-là qu'on teste aussi la force d'âme d'un pays, d'un peuple, et en quelques mesures de ses gouvernants, dans la considération qu'on doit à chacun, dans l'esprit d'écoute, le respect, mais dans la capacité à tenir un cap sans céder aux démagogies, dans la capacité qu'on peut avoir d'embrasser tout à la fois l'exigence du court terme, et la nécessité de construire une grande Nation du siècle qui advient, et dans la volonté qu'on peut avoir de ne pas céder à tous les reculs faciles, que notre histoire durant les 30 dernières années, en quelque sorte, a trop souvent offerts.

La France est engagée sur un chemin dont les premiers résultats sont là et que je veux accélérer,  intensifier. Et celui qui consiste à rebâtir une Nation dont l'éducation est la matrice première. Nous avons réinvesti, repensé les fondamentaux de l'école, en la remettant obligatoire dès 3 ans, en réinvestissant pour les plus jeunes dans les quartiers les plus difficiles, en transformant profondément ce qu'est l'école et la formation tout au long de la vie, parce que c'est comme ça qu'on fait une Nation et qu'on peut réussir dans un monde de plus en plus bousculé. En transformant profondément notre économie, nous l'avons fait, l'investissement pour la première fois dans notre industrie redémarre depuis plusieurs mois, mais c'est transformer en profondeur la fiscalité, les règles du marché du travail, les règles de l'investissement, beaucoup de choses qui mettent du temps à être perçues par nos concitoyens, ce qui suscite de l'impatience à juste titre, par un projet en profondeur, de transformation de notre économie, de notre société, et avec celui-ci, des manières de produire, de se déplacer, de consommer. C'est le projet environnemental énergétique écologique qui est aussi le nôtre.

Cette transition, cette grande transformation de notre pays que nous avons enclenchée, elle ne sera pas terminée le mois prochain, même le semestre prochain, elle imposera un travail intense de tout le gouvernement, tout au long du mandat et du temps que les Françaises et les Français m'ont donné,  en mai 2017. Mais c'est ce que je leur dois, parce que c'est ce pourquoi ils m'ont choisi.

Alors j'entends comme vous les voix qui s'élèvent, j'entends aussi souvent les voix qui parfois n'avaient pas même réussi à bouger les choses, et qui sont sans doute plus à la racine de cette situation que nous vivons, que le gouvernement qui n'est aux affaires que depuis 18 mois. Que voulez-vous, le cynisme fait partie de la vie politique.

J'entends aussi la colère légitime, l'impatience, la souffrance d'une partie du peuple français qui veut, plus vite, vivre mieux. Et c'est ce que je lui dois, c'est pourquoi nous poursuivrons, nous maintiendrons avec force et nous irons plus loin et plus fort pour pouvoir permettre au peuple français de vivre mieux, le plus rapidement possible. Et je pense qu'on peut faire cela, sans céder à la démagogie. Je pense qu'on peut faire cela sans renoncer aux ambitions. Je pense qu'on peut faire cela tout en investissant le siècle qui advient, parce que le destin qui est le vôtre ici et qui est celui de tous nos compatriotes partout dans le monde, suppose de l'ambition, de l'exigence, tous ensemble.

Il m'appartiendra de prendre des décisions supplémentaires dans les semaines, les mois qui viennent, mais elles ne seront jamais des reculs, elles seront une intensité plus grande encore, offerte pour ce mouvement, parce que c'est ce qui nous rendra forts, crédibles. Crédibles pour nous-mêmes, crédibles dans une Europe qui a besoin d'affirmer sa voix, cette voix du progressisme, et crédible pour cette relation entre nos deux pays,  nos deux continents.


Voilà mes chers compatriotes ce que je voulais vous dire cet après-midi en venant à vos côtés, à votre rencontre, pour vous dire que l'amitié entre l'Argentine et la France est pour nous importante et que vous la faites vivre, vous la représentez, vous la portez. Vous dire que chaque jour la France est  à vos côtés, et ne vous oublie pas, et vous dire que le monde qui est devant nous, suppose beaucoup d'ambition de notre part, en France, en Europe, et dans le monde.

Mais nous avons la force d'âme pour le faire. Nous avons l'ambition pour le porter. Et vous pouvez compter sur mon engagement de chaque jour, pour le faire avec vous.

Alors merci d'être là, vive l'Argentine, vive la France, vive l'amitié entre l'Argentine et la France, vive la République et vive la France !

À consulter également

Voir tous les articles et dossiers