Découvrez le programme Semaine pour l'action sur l'intelligence artificielle

L’intelligence artificielle (IA) est plus qu’une révolution industrielle et technologique. Elle laisse entrevoir de profonds changements dans nos sociétés, dans nos rapports au savoir, au travail, à l’information, à la culture et même au langage. Cette révolution technologique ne connaît pas de frontières. En ce sens, l’IA est un enjeu scientifique, économique, culturel, politique et citoyen qui nécessite un dialogue étroit entre les Etats, les chercheurs, les entreprises, les créateurs et la société civile. Ces échanges doivent permettre d’adapter et de préparer de manière collaborative la société aux évolutions entraînées par l’IA.

C’est pourquoi, à la suite des deux précédents Sommets organisés par le Royaume-Uni et la Corée du Sud, la France a souhaité accueillir à Paris, les 10 et 11 février 2025, le Sommet pour l’Action sur l’IA. L’Inde co-présidera ce Sommet pour l’Action sur l’intelligence artificielle.

Cette rencontre internationale rassemblera près d’une centaine de pays et plus d’un millier d’acteurs du secteur privé et de la société civile venus de tous les continents. Les acteurs invités sont issus d’horizons très différents et portent chacun un engagement et une contribution forte en faveur des objectifs poursuivis par le Sommet.

Les questions qui se posent pour tous – citoyens et usagers du monde entier, startups comme grands groupes, chercheurs et décideurs, artistes et médias – restent simples :

  • Comment développer massivement les technologies et les usages de l’IA dans l’ensemble des pays du monde ?
  • Comment réussir le virage de l’IA en ne laissant personne de côté et en préservant nos libertés ?
  • Comment faire en sorte que les usages de l’IA correspondent à nos valeurs humanistes et que cette technologie puisse être mise au service du collectif et de l’intérêt général ?

L’enjeu est, dès alors, d’élaborer un cadre de confiance partagé pour ne retirer que les opportunités des nouvelles technologies, et ainsi permettre à l’IA de réaliser sa promesse initiale de progrès et d’émancipation.

C’est dans ce contexte que la France et l’Europe accueilleront ce Sommet, en écho à notre vision clairement engagée en faveur d’un progrès ouvert et inclusif de l’IA, mais aussi d’une approche souveraine et d’indépendance stratégique face à une technologie absolument critique pour nos sociétés et nos économies.

Le président de la République est en effet mobilisé depuis 2017 pour faire de la France et de l’Europe des acteurs de premier plan de l’IA.

La stratégie française relative à l’IA s’intègre ainsi pleinement dans le cadre du soutien au développement de l’IA au niveau européen.

En effet, notre continent porte une approche unique, créative et responsable en matière de numérique, combinant innovation et régulation au bénéfice de ses citoyens. Il est aussi un territoire attractif pour les chercheurs en IA et les développeurs d’IA.

De plus, l’Europe a une voix singulière à porter s’agissant de la réponse aux grands défis mondiaux, qui nécessitent une approche solidaire, en témoigne le choix de partager des vaccins pendant la pandémie de la COVID.

La France n’avance pas seule vers ce Sommet qu’elle co-présidera avec l’Inde. Un comité de pilotage rassemblant des représentants d’une trentaine de pays et d’institutions internationales, ainsi que des représentants du monde universitaire, des entreprises et de la société civile a été réuni 5 fois pour préparer les échanges du Sommet.

Plus de 800 participants (partenaires publics et privés, chercheurs, ONG issus des cinq continents) ont aussi participé aux cinq groupes de contact en se réunissant régulièrement depuis l’été 2024. 

L’équipe d’organisation du Sommet s’est par ailleurs rendue sur les cinq continents pour préparer cette échéance et enrichir ses travaux des recommandations des principaux acteurs mondiaux (publics, privés et philanthropiques) de l’IA. Cinq réunions de la société civile ont également été organisées avec la participation de plus de 500 organisations.

Les impacts de l’IA sur la société et sur le quotidien des personnes à travers le monde ne pouvant être sous-estimés, il est nécessaire de s’assurer que les décisions prises à ce sujet prennent en compte tous les enjeux et sont légitimes. Ainsi,  des milliers d’acteurs intéressés ont également pu s’engager dans la préparation du Sommet à travers différents canaux :

  • en organisant une rencontre dans le cadre de la Route du Sommet, une série d’évènements préparatoires qui se sont tenus dans le monde entier pour discuter des enjeux du Sommet. Ces rencontres ont réuni aussi bien des acteurs publics, que privés, tout comme des experts et des membres du monde académique, culturel et médiatique. Cette Route se conclura le 11 février à travers une série d’évènements parallèles au Sommet. La liste de ces évènements est disponible sur le site internet du Sommet ;
  • en participant à l’appel à projets pour l’IA au service de l’intérêt général, qui a été conduit par le Forum de Paris pour la Paix, et grâce auquel 50 projets sont sélectionnés dans le monde entier ;
  • en contribuant aux 35 défis « Convergence IA » organisés par le Secrétariat Général pour l’Investissement, afin de témoigner du dynamisme des écosystèmes académiques et industriels partout dans le monde ;
  • en déposant des contributions écrites et en participant à la consultation citoyenne, sous l’égide de l'Institut IA & Société (ENS-PSL), le Conseil national du numérique, The Future Society, Make.org et le pôle Innovation Tech & Global Affairs de Sciences Po ;
  • en participant à l’appel à manifestation d’intérêt international lancé par la France autour de l’IA dans le cadre de l’initiative « IA au service de l’efficience » pour mettre en lumière les succès et les exemples concrets d’utilisation de l’IA dans l’économie, l’industrie ou le service public. Ces retours d’expériences réussies auprès des entreprises doivent les inciter à passer le pas.

Tout au long de la préparation de ce Sommet, l’Union européenne a été particulièrement mobilisée dans les différentes enceintes préparatoires. La Commission européenne, tout comme les Etats membres, ont contribué à ces travaux à la fois au sein du comité de pilotage et des groupes de contact du Sommet. Le Sommet a également fait l’objet de discussions au sein du Conseil de l’Union européenne.

Ainsi, le Sommet sera le reflet d’une approche européenne équilibrée de l’IA, articulant soutien à l’innovation, encadrement adéquat et respect des droits, et développement de cette technologie au bénéfice de toutes et tous et notamment des pays en développement.

L’Europe peut et doit en effet fortement renforcer son positionnement sur l’IA et accélérer les investissements dans ce domaine, afin d’avoir une place de premier rang sur le sujet. Le Sommet sera l’occasion d’échanger sur ces enjeux afin de faire de l’Europe un lieu idéal pour former des talents, implanter des infrastructures, développer des modèles et les déployer massivement et investir dans l’IA.

Le volet européen du Sommet s’articule autour de livrables essentiels au développement d’une technologie dont l’Europe doit garder la maîtrise grâce à (i) des talents et des centres de recherche et de développement à la pointe, en établissant une stratégie européenne d’attractivité assumée, (ii) une gestion rigoureuse et compatible des données au service du développement de l’IA, (iii) des moyens dédiés pour renforcer le savoir-faire et faire émerger des leaders mondiaux, (iv) une coalition d’entreprises européennes qui s’engagent et ouvrent la voie pour faire de l’Europe une zone d’incubation et de développement véritable des futurs acteurs performants, différenciants et qui deviendront les champions internationaux de demain en IA.

Enfin, l’Union européenne est partie prenante directe au Sommet, au titre du programme Europe numérique, qui contribue à l’organisation du Sommet des 10 et 11 février 2025.

L'engagement RSE du Sommet

Mis à jour le : 17 janvier 2025