Le Sommet pour l’Action sur l’IA sera l’occasion pour les Etats et les acteurs présents de s’engager afin de mettre l’IA au service de l’intérêt général.

L’IA est une technologie au potentiel formidable qui pourrait résoudre une multitude de problématiques, comme la recherche de nouvelles thérapies, la prévision des risques climatiques,  ou de nouvelles avancées scientifiques. L’usage de l’IA peut être mis en avant dans de très nombreux domaines et notamment l’éducation, la santé, la science et plus généralement les domaines où la productivité peut progresser fortement grâce à l’IA.

Le Sommet et la Semaine de l’IA qui l’accompagne ont vocation à :

  • mettre la lumière sur ces innovations et leur développement, leur impact et leur potentiel en France, en Europe, et dans tous les pays,
  • valoriser les acteurs et les écosystèmes qui permettent le développement de l’IA,
  • favoriser le partage des bonnes pratiques et des enjeux techniques, économiques ou sociétaux de ces technologie.  

L’ensemble des acteurs présents seront invités à présenter les enjeux techniques, leurs mesures et les pratiques mises en place pour favoriser le développement d’IA et leur déploiement rapide.

  • Une IA sûre et fiable

Pour que chacune et chacun puisse s’approprier et bénéficier de cette technologie, un premier objectif du Sommet sera d’œuvrer à l’ouverture et l’accès au plus grand nombre à une IA indépendante, sûre et fiable. Afin de réduire la fracture numérique et dans un contexte où le marché de l’IA se concentre dans les mains d’une poignée d’acteurs, ce Sommet visera à démontrer comment l’IA peut contribuer à un développement durable, à partir d’exemples de projets concrets sur lesquels des entreprises privées et des gouvernements travaillent déjà.

Ce Sommet devrait également être le point de départ d’une initiative d’ampleur pour que l’IA se déploie au service de l’intérêt général. Cette démarche entend permettre la création d’écosystèmes de l’IA plus divers, ouverts et accessibles à tous. Très concrètement, cela doit se traduire par un soutien au développement et au partage d’éléments clés et de biens communs de l’IA : jeux de données structurées et accessibles, outils ouverts, formation des talents de demain. Pour atteindre l’ambition qu’il s’est fixée et avoir une portée assez large, ce projet doit être soutenu par des acteurs divers et représentatifs, publics et privés. Il répondra à la demande des pays émergents et en développement qui souhaitent avoir accès aux services de l’IA et gagner en savoir-faire en la matière, tout en garantissant leur indépendance stratégique et leur souveraineté.

  • Une IA durable

En lien direct avec le défi de la transition climatique et énergétique, un autre objectif du Sommet est d’œuvrer au développement d’IA plus frugales et respectueuses de l’environnement. L’IA est aujourd’hui au cœur d’un paradoxe : alors qu’elle permet d’aider à lutter contre le réchauffement climatique et à préserver les écosystèmes, la trajectoire de développement sur laquelle elle s’inscrit en matière énergétique paraît intenable, en particulier en matière de consommation d’énergie fossile. Les dernières prévisions estiment ainsi que les besoins en énergie du secteur de l’IA en 2026 seront dix fois supérieurs à ceux de 2023.
Cette perspective n’est pas soutenable. En réponse, le Sommet doit permettre à tous les acteurs et les pays de s’engager en faveur d’une IA durable.

Concrètement, cela implique :

  • des engagements pour utiliser une énergie décarbonée,
  • des travaux de recherche approfondis pour mesurer l’impact environnemental du développement de l’IA,
  • la définition de nouveaux standards,
  • des investissements verts et dans les énergies décarbonés à tous les niveaux des chaînes de valeur de l’IA.

Le Sommet devra enfin veiller à ce que le développement et l’adoption de l’IA se fasse en harmonie avec un cadre social respectueux de nos valeurs, des travailleurs et de créateurs.

  • IA efficace et inclusive

Enfin, le Sommet aura pour objectif d’œuvrer à la mise en place d’une gouvernance mondiale efficace et inclusive de l’IA. Ce cadre doit permettre à l’ensemble des dirigeants internationaux de discuter de toutes les questions essentielles que l’IA soulève en termes d’éthique, de sécurité, de protection des libertés fondamentales, de lutte contre la désinformation, de propriété intellectuelle, de lutte contre la concentration du marché ou encore d’accès aux données.

L’Organisation des Nations unies a posé les premiers jalons, en septembre dernier, de cette gouvernance mondiale de l’intelligence artificielle à travers un Pacte numérique mondial. Le Sommet doit désormais permettre la mise en œuvre de ses recommandations avec les acteurs privés et la société civile. L’objectif : une gouvernance internationale de l’IA qui permette d’intégrer les multiples enjeux liés à cette technologie.

 

Mis à jour le : 17 janvier 2025