La 79e Assemblée Générale des Nations Unies a marqué un tournant dans la coordination mondiale en matière d'IA. Les pays ont adopté le pacte numérique mondial, visant à établir un cadre mondial inclusif, essentiel pour mener une action multipartite et combler les fossés liés au numérique, aux données et à l'innovation, et ont reçu le rapport de l'organe consultatif de haut niveau des Nations Unies sur l'IA.

Le Sommet pour l’Action sur l'IA vise à poursuivre sur cette lancée, afin de prendre des mesures concrètes dès février 2025. L'envoyée spéciale Anne Bouverot a participé au « Sommet du futur » avec Martin Tisné, envoyé thématique pour l'IA au service de l'intérêt public, et Henri Verdier, ambassadeur pour le numérique et envoyé thématique pour la gouvernance mondiale de l'IA.

À cette occasion, ils se sont entretenus avec de nombreux acteurs du domaine afin d'affiner la préparation des livrables concrets du Sommet pour l’Action sur l'IA. Un événement leur a également permis de réunir des acteurs du monde des affaires, des gouvernements et de la société civile, pour travailler sur une initiative d'intérêt public en matière d'IA avant le sommet.

Les discussions ont montré qu'il existe une forte volonté de la part des acteurs d'améliorer la gouvernance de l'IA, sa compréhension scientifique et son accessibilité. Des pays du monde entier ont exprimé leur inquiétude quant au fait que l'IA est développée loin de chez eux, et par conséquent sans tenir compte de leurs besoins ni de leurs capacités. Les décideurs politiques et les chercheurs, enfin, ont convergé sur la nécessité de poursuivre les travaux, à la fois sur les opportunités offertes par l'IA et sur l'ensemble du spectre des risques.

Comme l’ont noté de nombreux participants, les initiatives orientées vers l’intérêt public en matière d'IA doivent changer d'échelle si l'on souhaite qu'elles aient un véritable impact, ce qui nécessite une plus grande coopération entre les organisations internationales et l'ensemble du secteur. D’autre part, de nombreux acteurs, pays et secteurs réclament des modèles plus petits et spécifiques, et des initiatives plus concrètes.