Fait partie du dossier : Coronavirus COVID-19

Le Président de la République Emmanuel Macron s'est rendu à Valenciennes à la rencontre des professionnels mobilisés dans la campagne de vaccination.

Dans un premier temps, il s'est rendu dans le centre de vaccination installé au sein du gymnase de l’école Jean Mineur, à la rencontre des acteurs et professionnels de santé mobilisés pour accélérer la vaccination, dans ce centre co-porté par le Centre Hospitalier de Valenciennes, la municipalité, la CPTS et une association d’infirmiers libéraux. Ce moment fut l'occasion d'échanger avec ces derniers sur les modalités mises en place pour organiser au mieux la vaccination avant la montée en charge attendue dans les prochaines semaines. 
 


Le Président Emmanuel Macron s'est ensuite rendu dans une pharmacie de la ville. Depuis maintenant une semaine, les pharmaciens sont partie prenante de l’effort de vaccination. Ils peuvent commander des doses et les administrer à leurs patients prioritaires pour recevoir le vaccin. Cette mobilisation participe à l’effort général des professionnels de santé pour accélérer la vaccination et apporter le vaccin au plus près des Français. 

Le Président a rappelé l'importance de la vaccination pour lutter contre la Covid-19. Voici comment nous allons l'accélérer : 

➜ Dès cette semaine, les pharmacies démarrent la vaccination pour les plus de 55 ans présentant des facteurs de comorbidité.

➜ Dès samedi, la vaccination est étendue à toutes les Françaises et tous les Français de plus de 70 ans.

➜ Nous devons aller chercher les personnes de plus de 75 ans qui n’ont pas encore réussi à avoir de rendez-vous : dès la semaine prochaine, elles seront contactées par la Sécurité sociale.

Pour prendre rendez-vous

Revoir la déclaration :

23 mars 2021 - Seul le prononcé fait foi

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PROPOS LIMINAIRES DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A L’OCCASION D’UN POINT PRESSE DANS UNE PHARMACIE DE VALENCIENNES

Emmanuel MACRON
Bonjour à vous.

Journaliste 
Nous avons entendu vos annonces ce matin concernant l’ouverture de la vaccination aux plus de 70 ans à partir de samedi. Mais aurez-vous les doses nécessaires pour le faire ?

Emmanuel MACRON
Je vais essayer de faire un point de situation, si je puis dire, parce que nous sommes quand même dans cette bataille, et je sais l'inquiétude de nos concitoyens, la lassitude aussi, parfois. 

Le virus est très présent sur le sol français. Il est très présent partout en Europe. 
Aujourd'hui, avec une épidémie, vous l'avez vu ces derniers jours, ces dernières semaines, qui est de plus en plus forte - 16 départements qui étaient particulièrement surveillés, ont changé de catégorie depuis ces jours derniers et le Gouvernement y a décidé des mesures plus restrictives. J'ai conscience de ce que cela fait peser sur nos concitoyens pour freiner la diffusion de l'épidémie, parce que le taux d'incidence est aujourd'hui très haut dans ces 16 départements et on a en plus des services hospitaliers qui sont surchargés, en particulier en réanimation. Et donc vraiment, j'appelle à la conscience collective sur ce sujet à faire extrêmement attention, le faire dans ces 16 départements particulièrement, mais partout sur notre sol national, avec le respect des mesures, en particulier pour le télétravail. 

Je veux ici repasser un message très clair. Vraiment, je le demande instamment à tous les employeurs, à toutes les entreprises, à toutes les personnes qui peuvent faire du télétravail, il faut au maximum s'y mettre parce que notre objectif, c'est de réduire les contacts et les interactions pour freiner ce virus. Maintenant, le cœur de la bataille sur les prochaines semaines et les prochains mois, ce sera la vaccination. 

Matin, midi et soir, je peux vous dire je serai mobilisé, le Gouvernement sera mobilisé et l'ensemble, je le sais, des professionnels soignants partout en France sera mobilisé dans cette bataille. 
Donc la première chose, c'est d'avoir des doses - on se bat - d'avoir des doses, en particulier d'AstraZeneca qui aujourd'hui est un peu en-dessous de ses engagements à notre égard. Et donc, nous allons continuer de nous mobiliser. L'Union européenne est très mobilisée sur ce sujet et tout particulièrement nous avons des doses qui étaient dues qui n’ont pas été honorées et donc les prochains jours seront un combat pour essayer au maximum de les obtenir, poursuivre la pression de manière extrêmement forte et que ces contrats soient honorés. On va continuer à monter, à avoir de plus en plus de doses dans les semaines qui viennent et on va complètement, si je puis dire, changer de dimension à partir d’avril où ce nombre de doses sera croissant. 

Deuxième chose, et je veux ici être très clair, la vaccination est une priorité nationale, il n’y a pas de jours fériés, il n’y a pas de week-ends pour la vaccination et donc nous devons dans tous les centres de vaccination qui sont ouverts sur le sol national vacciner au maximum, ouvrir, nous nous organisons avec le Gouvernement, pour que celles et ceux qui peuvent vacciner, infirmiers et infirmières, médecins, hospitaliers comme libéraux, sapeurs-pompiers, médecins à la retraite, étudiants soient mobilisés avec les autorisations, les moyens les plus simples d'être rémunérés pour être présents dans ces centres. Mais il n'y a pas de trêve. Il n'y en aura pas jusqu'au bout.

Troisième message très simple que je veux vous faire passer sur la vaccination. Nous avons, vous le savez, deux vaccins qui sont, on appelle ARN messager, c'est-à-dire le Pfizer et le Moderna, qui ont des conditions de conservation qui sont plus exigeantes et donc qu’on a réservés à ces centres de vaccination, partout sur le sol national. Nous allons continuer de vacciner dans ces centres avec ces vaccins, Pfizer et Moderna. Là aussi, on va continuer à monter et à augmenter le nombre de doses. J'étais ce matin dans un centre à Valenciennes qui a 1 000 doses par semaine et qui le fait parfaitement. Le centre de Valenciennes, on était avec Monsieur le maire à l'instant et le docteur qui le dirige, il va passer de 1 000 doses/semaine dès lundi prochain à quasiment 2 200 doses. Donc les choses augmentent, vous le voyez très fortement. 

On a deux objectifs sur le Moderna et le Pfizer et donc sur les centres de vaccination. Le premier, c'est d'aller véritablement chercher tous nos concitoyens de plus de 75 ans qui n'ont pas encore eu de rendez-vous et ne se sont pas encore  fait vacciner. Qu'est-ce qu'on va faire pour ceux-là ? À partir de ce samedi, on va ouvrir un numéro dédié pour que toutes les personnes qui parfois se sont découragées, n'ont pas réussi à avoir les rendez-vous, ont trop attendu puissent, en appelant ce numéro dédié, obtenir un rendez-vous prioritaire pour avoir, dans les prochaines semaines leur rendez-vous en centre de vaccination et se faire vacciner avec le Pfizer-BioNTech ou avec le Moderna. 

La deuxième chose, c'est qu'on a d'autres centres qui nous disent “Nous, on a fait toutes les personnes de plus de 75 ans. On a réussi nos objectifs, mais du coup, on n’est plus rempli à plein. Et donc, à partir de ce samedi, nous avons décidé d'ouvrir à la vaccination pour les plus de 70 ans dans les centres de vaccination avec le Pfizer et le Moderna. Ça c’est les deux messages extrêmement importants pour les prochains jours qui vont nous permettre de continuer à bien vacciner les plus âgés et les plus fragiles et d'ouvrir un peu plus à la vaccination parce qu'on va avoir plus de doses et que ça correspond aux besoins des centres de vaccination. Petit rappel sur les centres de vaccination avec le Pfizer-BioNtech et le Moderna, nos soignants qui ont moins de 55 ans et qui donc ne peuvent plus se faire vacciner avec l'AstraZeneca, doivent aller dans ces centres. On en a d'ailleurs croisé beaucoup ce matin. 

Ensuite, on a à côté de ça le vaccin AstraZeneca. Le vaccin AstraZeneca est un vaccin dont le conditionnement est différent, qui n'est pas ARN messager, adénovirus, et celui-ci peut être diffusé dans nos pharmacies auprès de nos médecins libéraux, beaucoup plus simplement. C'est ce qu'on a décidé dès le début. Là aussi, nous allons avoir de plus en plus de doses. Les questions qu'il y a eu légitimement la semaine dernière ont conduit à suspendre la vaccination pendant quelques jours. Mais nous avons eu de la part des autorités sanitaires européennes, puis des autorités sanitaires françaises, une validation à nouveau non seulement de son efficacité, mais de la sécurité. Et donc, il a été rouvert suivant les recommandations de nos autorités sanitaires, aux personnes de plus de 55 ans qui sont porteuses et porteurs de risque, c'est-à-dire en priorité à nos concitoyens qui ont plus de 55 ans et qui ont une obésité, un diabète, de l'hypertension, entre autres. Cette vaccination est donc rouverte depuis vendredi. Elle repart et elle est ouverte auprès des médecins, infirmiers, infirmières libéraux aussi qui peuvent le faire et en pharmacie, et on souhaite continuer à la développer à travers tous ces canaux. 

Vous êtes ici dans une pharmacie qui, ce matin, a commencé à vacciner avec l’AstraZeneca. Et donc dans les prochains jours et prochaines semaines, nous allons continuer dès qu'on a des doses à les transmettre et c'est la charge du ministre à nos pharmaciens, à nos médecins pour qu’on puisse continuer de vacciner très fortement en AstraZeneca suivant ces préconisations et à partir de mi-avril, on aura aussi le Johnson & Johnson qui normalement doit arriver également et qui permettra d'augmenter ce flux. Donc on continuera à avoir nos centres de vaccination de plus en plus ouverts avec de plus en plus de doses sur le vaccin Pfizer et Moderna et nos pharmacies, nos médecins libéraux, nos infirmières et infirmiers qui iront aussi au domicile et qui pourront vacciner avec l’AstraZeneca et d'autres. 

Voilà les points que je souhaitais faire aujourd'hui. La bataille du vaccin est essentielle. Nous intensifions notre mobilisation à travers les quelques évolutions que je viens d'évoquer.
 

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