22 novembre 2017 - Seul le prononcé fait foi

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Déclaration du Président de la République Emmanuel Macron avec le Président de la République de Guinée Alpha Condé

SEUL LE PRONONCE FAIT FOI.

Mesdames et Messieurs,

Je me réjouis d’avoir accueilli ce jour à l’Élysée le président Alpha CONDÉ, mon ami Alpha qui, depuis un peu plus de six mois que j’ai pris ces responsabilités, est pour moi un partenaire privilégié et un interlocuteur très précieux pour les sujets africains.

Le président CONDÉ, en effet, est bien entendu le président de la Guinée et nous avons évoqué les relations bilatérales entre nos deux pays, mais il est aussi le président en exercice de l’Union africaine et chacun le sait, à cet égard, un acteur majeur du continent africain. Je tenais à ce que nous puissions échanger comme nous venons de le faire avant de me rendre en Afrique et avant notre sommet Union africaine-Union européenne.

Nous avons donc bien évidemment évoqué le déplacement à venir et ce sommet auquel nous participerons. C’est un sommet qui sera à mes yeux important car il sera consacré à la jeunesse et nous savons combien les attentes sont grandes, mais aussi combien un discours pragmatique d’équilibre et de concret est attendu et c’est bien celui-ci que je souhaite tenir avec des actions concrètes qui, je le souhaite, jalonneront les prochaines années pour ce qui est de l’intervention de la France, mais surtout de l’Union européenne.

C’est un sommet qui sera également important car il permettra de poser les bases d’un partenariat renouvelé entre nos deux continents et nos deux organisations et je sais combien Monsieur le Président, cher Alpha, vous y êtes attaché.

Nous avons évoqué également les différentes crises qui sont à l’agenda de l’Union africaine et sur lesquelles le président CONDÉ ne ménage pas ses efforts : le Togo, le Mali, la Centrafrique, la République démocratique du Congo, mais aussi la Libye. Car la voix de l’Union africaine compte et je souhaite que dans le cadre du travail qui est conduit par le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies sur la Libye, l’Union africaine puisse pleinement porter sa voix et participer à l’indispensable travail qui est encore à conduire.

On ne peut plus aujourd’hui couper le continent en deux comme s’il y avait deux Afrique. Il y a un continent et il y a aujourd’hui une représentation légitime pour traiter de ces affaires.

Nous avons bien évidemment évoqué les relations bilatérales entre la France et la Guinée qui sont anciennes, étroites et je me réjouis que justement il y ait eu un véritable succès la semaine dernière à Paris de la réunion des partenaires internationaux de la Guinée eu soutien au Plan national de développement économique et social. La France a annoncé un engagement majeur de 500 millions d’euros qui nous permettra de continuer à porter nos efforts sur les secteurs prioritaires que nous avons identifiés ensemble. C’est ce qu’a officialisé le ministre de l’Économie et des Finances et ce sur quoi s’est particulièrement engagée l’AFD.

Sur l’éducation et la formation professionnelle, l’agriculture et le développement rural, le développement local, la santé et la recherche, la France sera à vos côtés et aux côtés des projets que vous souhaitez poursuivre. Ce sont d’ailleurs ces sujets que je souhaite aussi mettre au cœur du partenariat entre la France et le continent africain parce qu’ils sont au cœur d’une stratégie de développement partagé.

Nous avons enfin évoqué les sujets climatiques dans la perspective du sommet de Paris du 12 décembre prochain. La mobilisation de nos partenaires africains est en effet exemplaire et je souhaite que nous continuions à renforcer notre coopération. À ce titre, je remercie le président CONDÉ pour sa présence et pour la présence d’ailleurs importante de plusieurs présidents africains à ses côtés. Je souhaite de manière très concrète que le sommet du 12 décembre puisse permettre de mettre en avant les projets portés par différents pays et accompagnés par l’Union africaine afin que nous puissions finaliser les engagements précis en termes de financement.

Ce qu’il manque aujourd’hui, ce sont des projets concrets avec des financements réels en face de ces derniers. Et à cet égard, l’objectif du sommet du 12 décembre prochain n’est en aucun cas d’aboutir à une déclaration, mais bien d’obtenir une liste d’actions et des engagements financiers concrets internationaux, publics et privés pour justement y faire face.

Voilà, Mesdames et Messieurs, ce que je souhaitais, suite à notre entretien, vous restituer. Nous nous retrouverons à Abidjan la semaine prochaine avec le président CONDÉ où nous aurons l’occasion de poursuivre ces échanges et je le remercie encore pour sa présence aujourd’hui et notre échange. Merci à toi, Alpha.

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